Récemment dans les média vous avez pu lire que la France était accusée de « mesures protectionnistes » suite au discours du chef de l’Etat en réponse à la crise. En préconisant de relocaliser les ateliers de fabrication de Renault jusqu’alors délocaliser en République Tchèque, le chef de l’Etat s’est fait assaillir de reproches sans que l’on nous explique réellement pourquoi la réaction de tout ce petit monde était aussi virulente[1].

 

 

Qu’est ce que c’est ?


C’est une politique économique (ensemble d’interventions de l’Etat dans l’économie nationale qui vise à protéger les entreprises et la production nationale. Ces interventions peuvent par exemple prendre la forme de subventions, d’investissements publics, ou encore de barrières douanières (comme la hausse des taxes aux importations, ce qui est impossible entre les membres de l’union européenne avec la libre circulation des biens et services, des capitaux et des personnes).

 

Les risques :


Parfois (et le chef de l’Etat en a été accusé dans certain medium) cette politique peut prendre une tournure très prononcée et exposée les pratiques issues d’une vision de pensée économique nommée le mercantilisme[2]. Cette vision amène à favoriser à tout prix l’enrichissement de la nation en favorisant ses exportations et en diminuant ses importations.

Cependant, cette pratique nécessite alors forcément l’appauvrissement des autres nations qui importent nos produits sans que nous répondions équitablement à cela en important un peu de leur production. Cette vision est donc à l’inverse du concept de l’Union Européenne où l’on construit un marché commun  pour être plus fort ensemble.

 

 

Pourquoi l’Union Européenne s’insurge ?


Comme on l’a vu le protectionnisme est une politique qui privilégie en quelques sortes le renfermement sur soi même. Les préoccupations de santé économique ne concernent que la nation en question. Or cela va à l’encontre de tous les principes valorisés par l’Union Européenne et un premier lieu le principe du marché unique qui prévoit la libre circulation des biens, des services, des capitaux[3] et des hommes.

De plus l’Union Européenne a été fondée, en résumé, avec l’espoir de paix entre les Etats membres et d’un rassemblement pour une force commune face à la suprématie des USA sur le marché mondiale. Or avec une politique protectionniste, chacun se met à jouer son petit jeu dans son coin sans tenir compte des autres, voire pire en favorisant l’appauvrissement des autres pays dans l’espoir d’un enrichissement du sein (cf. dérive mercantiliste ci dessus).

Voilà pourquoi l’Union Européenne crie aux scandales. Les personnes qui s’opposent au chef de l’Etat via cette critique soulève en réalité les problèmes énoncés ici, et surement d’autres dont notre connaissance n’est plus à la hauteur pour être traiter. D’autres se servent aussi de ce prétexte pour soulever des problèmes divers, mais les querelles politiques ne sont pas de notre ressort et encore moins de notre intérêt.

 

[1] C’est un peu comme quand on est dans un groupe et que tout le monde se met à rire d’une blague sauf vous. Immédiatement on se sent un peu bête et, soit on est franche et on se fait expliquer la blague, soit on fait semblant de rire comme les autres.

[2] En résumé : courant de pensée qui prône l’enrichissement de la nation par l’autosatisfaction de ses besoins (sans importations) et ensuite par les exportations des excédents.

[3] Les capitaux correspondent aux machines de production et aux échanges financiers.