Mardi, la commune LE MARIN (Martinique) avait reçu un fax émanant du Syndicat de Défense des Policiers Municipaux(SDPM) pour notifier au Maire  un préavis de grève, grève qui  débuterait le 24 janvier prochain. La CGTM-SOEM emboitait le pas du syndicat.

Une première grève :


En décembre, se fut une première grève menée par la CGTM-SOEM qui bouscula la Mairie. Au rang de ces revendications, figurent un plan de titularisation, une revalorisation des régimes indemnitaires, des nominations aux grades supérieurs toujours en attente.


Réquisition et refus de la police municipale :


Le Maire souhaitait alors faire notifier par la police municipale, des "réquisitions" à des agents communaux, pour aller rejoindre leur poste. C’est alors que le premier syndicat indépendant de la police municipale, majoritaire aux Antilles, notifia au Maire l’illégalité de cette mesure. Le syndicat estimait que les conditions de réquisitions ne sont pas légales et auraient pour objet de casser la grève : le Maire retire alors immédiatement son projet.


Protocole :


La grève n’a pu être cassée, et devant la volonté des agents communaux, le Maire signe un protocole d’accord avec la CGTM-SOEM, concernant leurs revendications.


Le Protocole dénoncé :


Malgré ce protocole, les agents communaux ont eu la désagréable surprise, de recevoir il y a quelques jours, un arrêté du Maire, suspendant leur régime indemnitaire pour le mois de janvier, et que celui-ci serait revu en février par le conseil municipal du Marin.

 

Selon le SDPM, cette mesure est illégale car le Maire ne serait que "l’exécutif" et dès lors que le Conseil aurait voté un régime indemnitaire, l’édile ne pouvait le suspendre…

 

Le Vendredi 13, le SDPM était le premier à exprimer son mécontentement dans un courrier adressé au Maire, et demandait l’ouverture de négociations sociales, sous 15 jours, faute de quoi un mouvement d’humeur serait entrepris. A titre conservatoire, les policiers municipaux n’assureraient plus les heures supplémentaires de week-end, ce qui  aurait pour effet de ne plus avoir de sécurité lors de la fête patronale…

 

Colère de la direction : face au courrier du syndicat de la police municipale, les agents ont alerté le syndicat des tensions manifestes qui naissaient avec la Mairie. Le syndicat, déterminé, adressa une missive au Maire, mardi dernier, avançant la grève au 24, notant que la Mairie n’était manifestement pas dans une logique d’apaisement et d’ouverture au dialogue.

 

La CGTM-SOEM emboitta le pas le même jour, en déposant elle aussi un préavis de grève dénonçant le non respect du protocole.