Pour essayer de redresser les finances de leur commune, plusieurs maires d’Italie ont décidé de jouer l’argent du contribuable au Loto. Et si Nicolas Sarkozy s’y mettait?
Bien que sortis des meilleures écoles et cravatés comme des cadors, les technocrates de Bercy ne brillent pas par leur imagination. Pour nous soutirer le maximum de pognon en un minimum de temps, ce qui est tout de même la mission délicate pour laquelle nous les payons, ils n’ont jamais trouvé mieux que de nous assaisonner les fins de mois au piment rouge. Impôts, taxes, cotisations sociales, prélèvements libératoires, amendes forfaitaires majorées, contribution de solidarité, droits de mutation, assises, timbres, centimes additionnels, malus écologiques, ponctions exceptionnelles, on en passe et des dizaines, sans parler des pénalités qu’ils nous font avaler au moindre retard avec un entonnoir à canard. Pas drôle pour nous et ils le savent bien!
Ils feraient bien d’aller jeter un coup d’oeil au pays des pizzas. Là-bas, les élus locaux viennent de trouver un moyen quasiment infaillible de combler les déficits sans faire de mal à personne. Comment? En jouant au Loto, pardi! Il faut dire que le jackpot du "Superenalotto", organisée par leur Italienne des jeux, a de quoi faire tourner la tête à un émir : 116 millions d’euros, pas moins, à gagner rien qu’en cochant le bon numéro. La chance ne repassant pas deux fois, le maire de Varallo Seiza, une petite bourgade de Piémont, s’est empréssé de sortir 100 euros du budget communal pour les engager dans l’affaire. En précisant au passage à ses 7500 administrés qu’en cas de gain, il leur accorderait, on ne galèje pas, l’ <<l’abolizione de tutte le tasse>>, autrement dit la suppression de tous leurs impôts locaux pendant une décennie. Ca fait réflèchir, non?
A notre connaissance, et bien qu’il se débatte dans une situation financière absolument calamiteuse, Silvio Berlusconi ne s’est pas encore laissé tenter par cette histoire de gros lot (il préfère s’en tenir aux gros lolos). Mais les premiers magistrats de Ficarra, en Sicile, et d’Anquilarra près de Rome, ont eux aussi misé l’argent du contribuable en implorant à genoux la vierge marie.
Avec la chance qu’il a, Nicolas Sarkozy devrait se mettre tout de suite au grattage!
[b]Juste pour démarrer les commentaires :
J’ai beaucoup aimé la phrase sur Berlusconi, qui ne joue pas au LOTO, mais préfère « jouer » avec les Gros LOLOS (LOL.) (même si ce n’est pas comme çà que vous l’avez dit..)
Je sais, ce n’est pas ce que vous attendez, mais, suis pressée…
Au plaisir de vous lire, plus sérieusement que je ne l’ai fait ce jour
SOPHY [/b]