Le gauchisme de salon est bel et bien présent au 61e Festival de Cacannes. – Un article de Miguel Garroté – En effet, le président du jury, l'acteur et réalisateur de gauche américain Sean Penn, a notamment déclaré à la presse que la politique de George W. Bush est faite de stupidité, qu’il n'y a aucune difficulté à être en opposition avec la politique suivie par Bush et que c'est même honteux d'appliquer le nom de politique à l’action du président américain. Le ton est donné. Nous voici en plein délire politically correct américanogauchiste.

Le président gauchiste du jury du Festival, Mister Penn, toujours dans sa déclaration à la presse, a en outre posé les conditions idéologiques requises pour décrocher la Palme d’Or de la pensée unique actuellement en vigueur à Cacannes : « Quel que soit notre choix pour la Palme d'or, il y a une chose sur laquelle nous sommes tous d'accord, je pense (ndlr : il pense), c'est que nous devrons être certains que le cinéaste concerné est tout à fait conscient du monde dans lequel il vit ». Autrement dit ne seront primés que les films de propagande considérant que la politique de George W. Bush est faite de stupidité car chez les Penn et Consorts c’est cela être tout à fait conscient du monde dans lequel on vit.

Le Festival a inauguré son happening révolutionnaire avec The Third Wave, un film racontant le trip humanitaire de routards partis au Sri Lanka suite au terrible tsunami. Sean Penn donne le ton : « J'avais vu ce film il y a six mois et j'ai jugé que c'était un film très important, compte tenu de l'état actuel du monde ». Voilà. Le maître à parlé. Pour mémoire, Sean Penn est un reliquat de la non-culture américaine des années 1960. C’était au millénaire passé chez les gosses de riches.

Pour que le retour dans son passé soit parfait, le vieux militant Sean Penn a intronisé la soirée d’ouverture du Festival avec un autre ancien, Richie Havens, qui a ainsi chanté sur scène à Cacannes son Freedom, comme il l’avait déjà fait au festival poubelle de Woodstock en 1969. Cette année, Cacannes c’est l’auberge de jeunesse. Il ne manque que la schnouf. Sean Penn a atteint le sommet du Nirvana cérébral en affirmant, en toute modestie, que le récent tremblement de terre en Chine allait influencer son jugement sur presque tous les films présentés au Festival.

« De même pour ce qui se passe en Birmanie. Ces choses qui arrivent sont une partie des émotions et de la vie que nous partageons tous, cela nous rend plus âpres » a encore déclaré pompeusement le gourou du jury du Festival. Pas de doute, à Cacannes, ce sont bien les émotions gauchomondaines de quelques chnoques et chnoquesses nostalgiques et friqués qui vont juger et condamner la qualité du cinéma. Et qui vont ainsi juger et condamner la qualité du monde. En toute simplicité bien sûr. Je propose que l’année prochaine le Festival se tienne à Beyrouth ou à Sderot. Et que le jury soir présidé par Guy Milliere.