Le Bureau de Vérification de la publicité évolue pour s'imposer davantage comme une autorité de régulation déontologique.

La communication est un domaine qui a un besoin de régulation. Tout du moins, les sociétés tenant ce discours (annonceurs, agence média) ont un besoin de communiquer sur ce thème, de s'afficher comme étant responsables. Le BVP a donc su brasser autour de lui les agences médias qui lui soumettent leurs projets de campagnes publicitaires lorsqu'un problème semble se poser.

 La transformation du BVP en ARPP, sa réorganisation institutionnelle, son nouveau site qui fait la place aux plaintes des consommateurs pour les publicités témoigne d'une nette volonté de prendre plus de place à une époque où les débats sur des publicités un peu sensibles font rage : réglementation de la publicité pour l'alcool sur Internet, remise en cause de la pertinence des mentions obligatoires sur les publicités alimentaires, publicités à destination des jeunes…

Mais à trop vouloir cumuler les missions l'ARPP ne risque-t-elle pas de devenir une lourde usine à gaz qui manquera de moyens dans la poursuite de ses ambitions ? A voir. En tout cas, le succès de cette évolution, s'il se produit, sera aussi celui de la déontologie en matière publicitaire en France.