Le boom du ‘service à la personne’

 

Comme vous tous j’ai constaté qu’il y a un vrai boom du service à la personne en France et, par curiosité j’ai fait ma (petite) enquête pour savoir pourquoi un tel essor de ce type d’activités. Remarquons aussi que c’est un phénomène qu’on retrouve dans la plupart des pays industrialisés telle l’Allemagne voisine par exemple. D’ailleurs, si on prend la raison du vieillissement de la population pour expliquer en partie ce phénomène, l’Allemagne ne risque pas de manquer d’activité dans ce secteur puisque c’est un pays très vieillissant vu sa pyramide des âges.

Déjà, on observe que de plus en plus de personnes deviennent dépendantes soit à cause de l’âge grandissant, ou de la maladie, du handicap (survenu suite à un accident par exemple). Mais je tiens compte dans ma petite enquête aussi des personnes et familles actives qui hésitent de moins en moins à faire appel à des sociétés de service à la personne.

Alors, pourquoi un tel succès des sociétés de services et ici, plus particulièrement, de services à la personne ?

A mon avis il existe plusieurs raisons à cela, notamment celle que je mentionne en début de mon article : le vieillissement de la population. Mais ça n’explique pas tout.

Il y a une grande demande comme on vient de le dire mais l’offre répond assez largement à cette demande ! Constatez ! L’offre de services est variée, on décline le concept du service à la personne à l’infini: ménage, repassage, garde d’animaux, aide aux devoirs, location de voiture, covoiturage, locations d’objets, de biens ménagers, audio-visuels, informatiques, besoins de ‘nounous’, appel aux écrivains publics, biographes, cours de musique, de photos, de gastronomie…

Je propose là que le début d’une liste non exhaustive. On notera de même que le service à la personne, s’il est varié et répond bien à la demande a tendance à fortement se professionnaliser.

Du coup, pour l’aide à domicile, il vaut mieux avoir un titre d’auxiliaire de vie ou d’AMP (Aide Médico-Psychologique). J’ai personnellement eu le témoignage d’une personne qui m’affirmait se sentir plus valorisée par le fait d’avoir un titre professionnel, d’avoir une forme de ‘reconnaissance’ et que cela lui permettait, soyons honnête, de pouvoir aussi monnayer au mieux ses services par ses employeurs. Il est vrai, je trouve, que le domaine de compétences des auxiliaires de vie ou des AMP est large et qu’il mérite réellement une vraie reconnaissance ! 

Enfin, vous avez du remarqué comme moi que les clients sont de plus en plus exigeants dans le choix des personnes engagées à leur service. Ils veulent des références de plus en plus pointues et profitent d’une offre abondante pour trouver ‘la perle rare’.

Mais je crois que ce qui est important dans ce ‘dossier’ sur le service à la personne c’est que ce type de service crée un lien humain entre les employeurs, les particuliers et les employés. De fait, de plus en plus de gens sont isolés et seuls dans notre société et ces personnes qui apportent leurs compétences dans les familles ou chez les personnes seules amènent aussi de l’humain, un sourire, de la joie. Pour moi, je trouve que c’est tout aussi important que l’aspect technique.

Et si la crise nous étouffe mais qu’elle nous rapproche aussi, alors il est heureux de voir que l’homme sait encore faire confiance en son prochain.

 

 

8 réflexions sur « Le boom du ‘service à la personne’ »

  1. bonjour boregard – j’ai pratiqué l’aide à domicile assez longtemps, du temps où il n’y avait encore que peu de réglementation. maintenant cela devient un métier à part entière et c’est amplement mérité. ce métier qui n’était avant que « aide » évolue et pas forcément dans le bon sens. le particulier laisse de plus en plus la place à des sociétés constituées en multi services et l’aide à domicile qui se voulait bon enfant, plus accès sur le rapport humain, et sur l’amitié qui se créait très vite entre le demandeur et celui ou celle qui venait « travailler » au domicile, ce service donc devient de plus en plus anonyme et professionnel. les aides à domicile, sont aujourd’hui moins bénévoles, moins passionnées. ce sont des employés qui viennent gagner leur vie et ce n’est plus vraiment pareil. une heure payée est une heure travaillée alors que du temps ou j’exerçais, il n’était pas rare qu’une heure payé se transforme en quelques heures de discutions devant un café ou en simple promenade . mes mamies et mes papis comme je les nommais ont tous été de grands amis reconnaissant du bienfait que leur procuraient mes visites et m’apportaient également beaucoup – Ce métier est le plus beau du monde – JP

  2. Métier ou mission, deux orientation sociales.

    L’âge explique le besoin ainsi que la façon de vivre sur le plan famililale désormais ou les jeunes ne peuvent plus aider et ou les plus anciens veulent garder une indépendance vis à vis des enfants et petits enfants. Génération des années 60 déja plus libérée.
    La question est de savoir si ceux qui en ont besoin malgré la forte demande, trouveront encore les diverses assistances bien longtemps pour financer tous ces postes via divers organismes sociaux.
    Aujourd’hui l’on voit par exemple beaucoup de séniors se mettre à plusieurs pour louer des maisons plus grandes et limiter les frais ou associers des aides diverses plus facilement. Vous me direz vu le prix des maisons de retraites, la communauté des séniors est une réponse surement plus agréable, quand le corps peut encore suivre les mouvement désirés. Bien que bientôt tous les petits enfants seraient heureux d’aller vivre chez grand-mère et grand-pères par force des choses…

    PH

  3. De plus en plus de femmes travaillent, alors, elles n’ont plus le temps d’aider leurs parents dans leur quotidien ainsi que dans les tâches ménagères de leur maison. C’est ce qui fait qu’il y ai de nombreux entreprises d’aide à la personne.

  4. Tout à fait d’accord Angelia, d’ailleurs bon nombre de nos clientes constituent des femmes actives qui, grâce aux aides fiscales, peuvent travailler. Et ce travail constitue un gain indirect pour la collectivité (impôts…). Donc lorsqu’on parle d’avantages et de coûts il faut faire attention de bien prendre en compte toutes les dimensions du problème.

    JUNIOR SENIOR
    http://www.juniorsenior.fr

  5. je suis femme de ménage, employée de maison comme on veut, je travaille donc à domicile chez toutes sortes de personnes, certaines sont actives d’autres non.
    par contre, contrairement à d’autres, j’ai choisi de rester libre, je parle d’une certaine liberté du fait que je ne fais pas partie d’un groupement ou d’une association.
    J’accepte ou je refuse des offres.
    Cela a des avantages, par exemple fixer moi même mon tarif horaire, faire mon planning mais aussi des inconvénients, je ne travaille pas 8 heures par jour, si je suis malade je risque de ne pas retrouver mon emploi (ça m’est déjà arrivé)et je n’ai aucun avantage pour mon transport par exemple.
    Cela a aussi des avantages et des inconvénients pour mes employeurs : ne pas pouvoir me remplacer en cas de maladie, lorsque je prends mes vacances etc…
    Pourtant, je ne changerai mon statut pour rien au monde, je connais bien mes employeurs, nous avons ensemble une vraie relation de confiance ; c’est important.

  6. VOUS AVEZ RAISON MADALEN! rien ne vaut la liberté dans le travail, pouvoir organiser ses journées, choisir ses clients, et créer un climat de réelle amitié qui n’existe pas dans les sociétés constituées qui ne font ce métier que pour gagner de l’argent
    alors au diable les inconvénients! c’est un travail en or massif! – JP

  7. Madalen

    Nous entendons de plus en plus de personnes qui poussées de force par la crise et les diverses situations personnelles, redécouvrent ainsi les joies et avantages de l’indépendance profesionnelle, quitte à devoir abandonner les pseudos sécurités diverses préalables. N’est-ce pas justement ces sécurisations dites « sociales » qui auraient été trop mises en avant dans ce système ou chacun pense à trop long terme et qui les empêchait au présent de se réaliser ?

    La qualité de vie individuelle ne doit-elle pas passer par cette liberté de mouvement, et en laissant moins de liens avec le système malade ne se soigne-t-on pas mieux au final ?

    La société ne semble plus pouvoir répondre à tous, mais tous peuvent répondre à la mort de ce système, chacun ayant l’énergie de pouvoir apporter au collectif sa part d’individualité.

    Au lieu d’encourager les gens à ne rien faire, arrêtons messieurs les technocrates comptables de l’état de payer les gens à se perdre dans le temps sans solutions et laisser-les librement sans les assommer de charges ou d’obligations administratives pénibles les masses créatrices elles aussi, et vous verrez que beaucoup de gens sont capables de relever collectivement les activités pour tous.

    Le social n’et pas l’assistance publique, et ce qui n’entre pas dans les caisses est directement créatif sur le terrain socialement et financièrement à son rôle social.

    Dans les pays émergeants qui suivent le modèle occidental, la majeure partie des gens oeuvrent encore dans l’implicite, ce qui assure à chacun les moyens de subvenir à l’ensemble des populations, alors les obligations qui s’imposent par le système de plus en plus crée chez eux, déja, les mêmes conséquences comme le chômage.

    Des questions sociologiques à mettre sur la table en France et en Europe en ce moment. De toute manière quand l’état dépose le bilan face à son peuple, ce dernier n’attendra pas longtemps pour se sortir seul la tête hors de l’eau, le retour au système implicite « illégal lui » revient, comme le marché du trafic, le travail au noir, le système D, mais repris plus directement par des systèmes parfois mafieux divers à toutes échelle, maintenant vous avez même des retraités qui dealent dans les banlieues de France…!

    PH

Les commentaires sont fermés.