Le député socialiste, Laurent Fabius, revient sur les questions économiques et l'envoi de troupes en Afghanistan, au micro de Jean-Michel Aphatie.

« Nicolas Sarkozy confond réforme et régression de l'Etat » juge Laurent Fabius. Le président de la République a présenté ce matin, un plan d'économie concernant les dépenses d'intervention de l'Etat. Dans ce cadre, le député socialiste, Laurent Fabius, a évoqué la situation économique actuelle.

« Nicolas Sarkozy confond réforme et régression de l'Etat » juge Laurent Fabius. Le président de la République présente ce matin, un plan d'économie concernant les dépenses d'intervention de l'Etat. Dans ce cadre, le député socialiste, Laurent Fabius, a évoqué la situation économique actuelle. Selon lui, Nicolas Sarkozy a aggravé une situation déjà pas brillante au début du mandat.

Il a notamment évoqué le problème du paquet fiscal et des 15 milliards d'euros de trou dont le gouvernement est responsable chaque année. Un déficit qui n'a pas relancé la croissance et le pouvoir d'achat mais au contraire les a entériné. Ainsi, ce sont, selon Laurent Fabius, les services de l'Etat qui subissent « ce tour de vis supplémentaire ».

Le député socialiste avoue néanmoins partager un objectif avec le gouvernement : le retour à l'équilibre des Finances publiques en 2012. Il préconise, pour cela, le retour sur une partie importante de ce paquet fiscal ainsi que la suppression des heures supplémentaires. Sur ce point, il propose une « mesure plus directe » qui passe par l'augmentation des salaires en vue d'une hausse du pouvoir d'achat.

Le pouvoir d'achat, « une priorité » affirme Laurent Fabius, mais il faut également encourager les Petites et Moyennes Entreprises (PME), actuellement en difficulté. D'autre part, il est revenu sur la décision de l'envoi de 700 soldats français en Afghanistan, à laquelle il s'était opposé. Selon lui, il faut établir un bilan de la présence française et internationale. Il s'agit ensuite de maintenir « une pression militaire » sans « entrer dans une logique de combat » et de suivre une logique de reconstruction du pays. Il qualifie de « bourbier » la situation actuelle en Afghanistan.

La réintégration de l'OTAN prévue, est dans ce contexte, « une décision d'une grande gravité ».