Connaissez-vous l’ANTS ? Si vous n’avez pas besoin de papiers administratifs, cette entité sera passée inaperçu de votre vie quotidienne. Tant mieux pour vous. Mais pour ceux qui ont besoin d’une carte grise ou nouvellement appelé certificat d’immatriculation, ce n’est pas la même histoire. 

Banalement, je viens d’acheter un véhicule d’occasion. La routine pour beaucoup de gens dans notre pays. Mais, car il y a un mais, depuis le 1er janvier 2018, vous ne pouvez plus aller en Préfecture demander votre carte grise. Terminé.

Ces braves technocrates ne veulent plus vous voir. Terminé, le contact humain. Au rancard les relations humaines. Vive internet. Plus de visages, plus de communications verbales, juste un clavier et un écran anonyme.

Comme beaucoup, je me connecte donc au site ultra sophistiqué qui s’appelle ANTS. Créer votre compte. Bon, jusque-là, ca roule. Mot de passe, question secrète, ouf ! Ca y est. Je peux demander ma carte grise.

Première embûche. Il faut un code de cession. Quèsaco ce truc ! Je demande à mon vendeur qui me répond qu’il n’en a pas. Bon… Je coche donc non et je continue. Je vous passe les cases à remplir pour en arriver au Saint Graal, la fin et je clique pour envoyer. Roulement de tambour et paf, le retour (pas du Jedi, dommage) : « erreur technique, veuillez essayer plus tard. »

Embrouillaminis. Je recommence, et re paf, même phrase. Je laisse de côté pendant quelques heures en allant boire un café. Besoin d’un remontant.
Je m’y recolle et rebelote, même topo.

Argh ! C’est quoi ce site de m… ! Je tente de biaiser. Une fenêtre indique que l’on peut faire une autre demande, mais différente. Rempli de fougue et d’espoir, je fonce. Mes doigts volent sur le clavier et zou, je clique. Et paf ! L’inscription qui tue se matérialise devant mes yeux ébahis : « Dossier en cours, pour obtenir de l’aide cliquer ici… »

Enfer et damnation. Je clique sur aide et une fenêtre s’ouvre indiquant l’objet de la réclamation. Je remplis et miracle, le message est envoyé.
Réponse qui arrive deux jours après avec un numéro de dossier. Important ! On s’occupe de vous… Ben tiens. Et puis, deux jours plus tard, réception de la réponse complète. Je vous laisse deviner…

Non ? Vous ne voyez pas ? « Recommencez et veuillez nous transmettre ce qui s’affiche sur l’écran. »

Énorme soupir ! J’obtempère et je l’envoie par e-mail en réponse. Mais, impossible d’envoyer le message, car le site ne fonctionne pas… Sans blagues.
Quelle saga. Pour répondre à un message, ce serait trop simple de répondre directement. Comme avec une boite e-mail par exemple. Que nenni.

Il faut repasser par le site, faire une nouvelle demande, rappeler le numéro et ouf ! Ca y est, réponse envoyée. Ca va, vous suivez ?
Nouvelle réponse automatique plus tard : on a bien enregistré votre demande sous le numéro … De quoi tomber apathique ou neuneu…

Cette ineptie a duré 1 mois et puis j’ai abdiqué. Je suis allé dans un garage pour obtenir la carte grise. Coût 30€. La secrétaire me parle du site de l’ANTS. Catastrophique me dit-elle. Presque 30 000 cartes grises bloquées. Les garages sont pris d’assaut par les particuliers, n’arrivant pas à obtenir le précieux document. Une véritable pétaudière.

Et en plus, vous avez intérêt à fermer toutes vos sessions ouvertes avec l’ANTS, car sinon même le garage ne va pas y arriver. Géniaux les « ingénieurs » qui ont pondu ce site. Des enfants feraient mieux.

Je vais recevoir sous peu ma carte grise. Et vous n’allez pas le croire… L’ANTS n’arrête pas de m’envoyer des e-mails pour m’expliquer la fabrication de ma carte grise et son envoi.

Garde ton calme mon ami… Je n’ai pas testé une demande d’un passeport ni d’une carte d’identité. Je passe mon tour… Game Over.

L’Agence Nationale des Technocrates Satisfaits devrait rembourser tous les usagers qui ont été obligés de débourser 30€ chez un garage.

À réformer de toute urgence, comme beaucoup de sites administratifs.