La Licra, cire-bottes des Sarkozy ?

Comparaison n’est pas raison. Mais on ne peut s’empêcher de mettre en regard l’acharnement de l’ex-association prônant la fraternité entre les peuples, devenue l’actuelle Licra, contre le dessinateur Siné, et la singulière mansuétude dont bénéficie un propagandiste papiste congolais, vivant clandestinement en France depuis quatre ans.

Contrairement à tous les usages, ce ne fut pas le directeur de la publication Charlie Hebdo (dont le redchef était alors Philippe Val, depuis stipendié de Nicolas Sarkozy), mais le seul dessinateur et chroniqueur Maurice Sinet, dit Siné, qui fut poursuivi par la Licra, à l’été 2008, pour une présumée incitation « à la haine raciale ».

Il était aussi question, à l’époque, de Jean Sarkozy, fils de, ci-devant prébendé dans les Hauts-de-Seine.

La Licra fut déboutée par deux fois, son président, Me Jakubowizc, peut-être tel un Hebert, kapo d’un Kommando 54 de la Sarkozye, s’était pourvu en cassation.

Nouveau procès, nouvel échec pour la Licra, en avril 2012. Et voici donc que la Licra (avec l’assentiment de toutes et tous ses membres ?) se pourvoit de nouveau en cassation.
Commentaire de Siné, de Siné Mensuel : « Il peut toujours rêver d’avoir ma peau, moi, aidé par la Justice (pas de sic pour la majuscule, Ndlr.), je vais continuer à lui administrer des affronts consécutifs comme je le fais depuis près de quatre ans. ».

Deux poids…

La France n’est pas laxiste en matière d’immigration clandestine sous couvert de demande d’asile politique.

Selon les dernières statistiques européennes, c’est la voiture-balai en matière d’obtention du statut (8 % seulement, et sur les graphiques, 0 % de maintien sur son territoire pour raisons humanitaires). Mais il est des exceptions.

Voici donc un papiste congolais, qui endoctrine une jeunesse descendante des Gaulois, mais aussi des massacreurs protestants et catholiques romains (la Saint-Barthélémy fut précédée d’atrocités du fait des deux camps), qui peut se permettre d’entrer sur le territoire français en 2008, à la faveur d’un visa de tourisme, et d’y rester jusqu’à présent. 

Comme pour de véritables réfugiés politiques russes de ma connaissance, l’Office français de l’immigration, rapporte le Canard enchaîné, aurait égaré son dossier. Cela survient assez souvent, ai-je pu constater.

Mais fort heureusement pour ses perspectives de carrière, Michel Fuzeau, préfet de l’Essonne, veut l’expulser de Briis-sous-Forges et le reconduire hors de nos frontières. Mais voilà que ci-devante Nathalie Kosciusko-Morizet, maire de Longjumeau et actuelle porte-parole du président-candidat, intervient.

Michel Khuti Baku, Congolais, curé d’une paroisse à lui confiée par un évêque catholique romain au mépris d’une situation qu’il ne pouvait ignorer, restera donc en France.

Collusion ?

Ni le Front national, ni la prétendue Riposte laïque, n’ont protesté, pas davantage que la Licra, le rabbinat, l’Union des organisations islamiques de France, je ne sais qui. 

Serions-nous les dupes d’un véritable cartel politico-religieux ? Chacun diabolisant au besoin le concurrent avec lequel on s’entend en coulisses pour se partager les prébendes ?

Tant l’acharnement contre Siné que la bienveillance manifestée, ouvertement ou tacitement, à l’endroit d’un imam propagandiste congolais de la multinationale vaticane, le laissent parfois penser. Chaque composante se donne en spectacle, se dispute la galerie, mais tond la laine idéologique et autre.

Jeudi « saint »

Les athées espagnols se sont vus refuser le droit de manifester lors des processions du jeudi dit saint.

Au prétexte de possibles troubles de l’ordre public.

Mais qui sont donc les Mohamed Merah d’à présent ? Les agnostiques, athées et les libre-penseurs ? Les Siné ?

On finira par nous le faire croire. C’est en marche. Avec la complicité objective de ceux qui rampent devant tous les pouvoirs en place ou manipulent les marionnettes politico-religieuses. Ils et elles sont en totale connivence, en cartel d’entente.

Marine Le Pen a besoin du repoussoir de l’UOIF qui, a son tour, cire les pompes de Claude Guéant. Mais les rôles sont interchangeables. D’un côté, on affrète des cars, un pour les femmes voilées, l’autre pour les hommes en chicha, pour un meeting du candidat Sarkozy, de l’autre, on se concerte pour dénoncer la nouvelle concurrence de sectes plus radicales voulant leur part du gâteau.

Toutes et tous ligués contre le trublion Siné. Tous et tous, au pied du mur, prêts à renier leurs principes hautement proclamés, pour choyer un papiste ? Mesdames et Messieurs les tartuffes, votre messe est dite ! La Licra se comporterait-elle envers l’athée Siné telles les plus radicales sectes islamistes qui ne tolèrent pas les païens et les vouent au trépas ? Ou très hypocritement en tendeuse de sébile du Sarkoland ? Le silence de Marine Le Pen la rejoint en tout cas…

P.-S. – Amal, l’association madrilène des athées et des libre-penseurs, et d’autres groupes, manifesteront de nouveau le 20 avril. Ils réclament la fin des privilèges pour l’église catholique apostolique romaine et que zéro subside soit prélevé sur les impôts et taxes des Espagnoles et des Espagnols pour les cultes, quels qu’ils soient. On attend qu’en France, Riposte laïque et le Front national fassent de même.

Auteur/autrice : Jef Tombeur

Longtemps "jack of all trades", toujours grand voyageur. Réside principalement à Paris (Xe), fréquemment ailleurs (à présent, en Europe seulement). A pratiqué le journalisme plus de sept lustres (toutes périodicités, tous postes en presse écrite), la traduction (ang.>fr. ; presse, littérature, docs techs), le transport routier (intl. et France), l'enseignement (typo, PAO, journalisme)... Congru en typo, féru d'orthotypographie. Blague favorite : – et on t'a dit que c'était drôle ? Eh bien, on t'aura menti !

Une réflexion sur « La Licra, cire-bottes des Sarkozy ? »

  1. Mais oui, nous sommes toujours les dindons de la farce. Les uns et les autres politico-religieux se détestent en public mais « s’aiment » en privé car ils ont tous le même but : se remplir les poches à nos dépens.
    Comme nous marchons toujours, ce n’est pas fini.

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