ECONOMIE. Ce mot que l’on entend maintenant presque quotidiennement, à se demander si le mot "presque" est nécessaire. Huit petites lettres bien plus puissantes aujourd’hui que l’UE, un Xi Jinping, ou encore un Barack Obama. J’introduis mon propos par ceci pour en venir au coeur même de mon sujet : la société de consommation.

 

 

Celle-ci est un peu pour l’économie ce que le berger est pour son troupeau de moutons. Elle la nourrit, lui assure sa survie et la protège. Evidemment, elle n’est pas la seule, mais elle contribue fortement à ce système.
Il est regrettable de constater que cette soif d’achats tant compulsifs que futiles est source d’une nouvelle ère culturelle s’ouvrant peu à peu devant nous. Ce phénomène n’est certes plus si récent, mais il ne fait que s’accroître. L’omniprésence de la publicité l’illustre à merveille : combien de temps peut-on sortir sans que notre regard s’arrête sur un panneau publicitaire ? Combien d’émissions télévisées ne font pas la publicité de leurs invités jusqu’à presque en oublier l’origine même du programme ? Vous aurez probablement aussi remarqué la fréquence croissante de ces fameuses "pages de réclame" qui envahissent sans cesse notre écran. Autant de choses qui n’ont qu’un but : inciter à la consommation. C’est dans ce monde que les nouvelles générations grandissent et se construisent. Ce sont ces dernières qui alimentent par la suite ce fait de société.
Porter un vêtement de marque pour bien paraître aux yeux des autres, suivre les effets de mode pour ne pas "se ringardiser"… Ces comportements qui semblent être pour certains indispensables, peut-être même vitaux.

 

Parlons justement de ces jeunes générations que nous avons brièvement évoquées quelques lignes auparavant pour souligner un fait pouvant paraître anodin mais que je juge pourtant assez révélateur. Il s’agit de la création, l’imagination, la persévérance, l’abnégation. Voici une courte liste de qualités qui tendent à se perdre. Nous pourrions ajouter la patience. Mais où veut-il en venir vous direz vous ? Pourtant, le lien est assez simple à faire. Cette surconsommation engendre un refus de l’attente, un manque de pratique et de savoir-faire, des individus préposés à acheter, mais inaptes à produire. Je ne souhaite pas là faire de généralités mais à faire une rapide description de ce qui me semble être une société parfois, si ce n’est souvent, manipulatrice. Sans un recul suffisant et un minimum de pragmatisme, il n’est pas difficile de "se laisser piéger", parfois à son insu. Nous sommes peut-être les premiers à en être victimes sans nous en rendre compte. Prenons l’exemple des téléphones portables qui ne cessent d’être innovés. Une série de téléphones, après deux ou trois ans passés au sommet du marché de la téléphonie mobile, passe vite aux oubliettes au profit d’un nouveau modèle plus attrayant et novateur. Ainsi, en plus des problèmes écologiques que cela occasionne, l’acheteur se laisse prendre dans un cercle vicieux qui consiste à consommer. Inconsciemment, il cautionne le système.

Mon récit pourrait encore s’étendre, le sujet étant tellement vaste. Mais ce que je retiens avant tout, c’est que de nos jours, en 2013 (ça ne date pas d’aujourd’hui), l’argent apparaît être une fin en soi. Dans ces conditions, je ne vois pas une société capable d’avancer dans le bon sens sur le long terme. Non, l’argent, puisqu’il existe, doit s’arrêter au rôle d’appui ; il doit être un moyen, moyen permettant à l’humanité de rester humaine. Le chemin pour atteindre cet idéal est bien long, certes, mais il passe sans doute dans un premier temps par une remise en question de notre société de consommation.