Le 16 et le 17 juillet 1942…

L’une des pages les plus sombres de l’histoire de France. En décrivant les différentes étapes de cette mécanique morbide orchestrée par les nazis, sans omettre la responsabilité des autorités françaises, la réalisatrice force notre pays à regarder son Histoire en face.

La Rafle parvient à dénoncer avec froideur des faits réels tout en s’attachant à des personnages campés par des vedettes du cinéma. Tout en restant pédagogique, Roselyne Bosch nous plonge dans le parcours funèbre de la communauté juive de France, qui se croyait à l’abri au pays des droits de l’Homme…

Du Vel D’Hiv à Beaune la Rolande…

De l’émotion au dégoût, du malaise à la honte…

Sur nos écrans le 10 mars prochain.

La politique résolument antisémite adopté par le régime de Vichy souille toutes les valeurs de la France. Il ne faut jamais oublier que 75 000 juifs ont été déportés de France et seuls 2500 sont revenus de l’enfer.

Le 16 et le 17 juillet 1942 est lancé cette opération sous le nom de code « Vent Printanier ». Les principaux artisans de ce drame sont le secrétaire général de la police nationale, René Bousquet, flanqué de son acolyte Louis Darquier de Pellepoix, commissaire générale aux questions juives sous l’égide de Philippe Laval. La rafle du Vel D’Hiv fut décidée le 4 juillet 1942 au siège de la Gestapo à Paris par les généraux SS Knochen et Dannecker. 13 000 arrestations, des policiers français plus que zélés, plus de 7000 personnes parqués au Vel D’Hiv, dans des conditions sanitaires déplorables conduisant vers une centaine de suicides…Le camp de Drancy, Beaune-la-Rolande et Pithiviers avant la déportation vers Auschwitz-Birkenau et Sobibor.

Après ce petit rappel historique place à l’œuvre de Roselyne Bosch qui nous invite au devoir de mémoire.

Gad Elmaleh, pour son premier rôle dramatique, habité par son personnage nous donne un tout autre aperçu de son talent. A chaque prise l’émotion est palpable et traverse l’acteur. Une belle prestation sans tomber dans l’excès et le cabotinage.

De Jean Reno à la délicieuse Mélanie Laurent, le ton est juste, évite de tomber dans le pathos et les clichés.

Le synopsis :

« 1942. Joseph a onze ans. Et ce matin de juin, il doit aller à l’école, une étoile jaune cousue sur sa poitrine. Il reçoit les encouragements d’un voisin brocanteur. Les railleries d’une boulangère. Entre bienveillance et mépris, Jo et ses copains juifs (comme lui), leurs familles, apprennent la vie dans un Paris occupé, sur la butte Montmartre, ou ils ont trouvé refuge. Du moins le croient-ils, jusqu’à ce matin du 16 juillet 1942, ou leur fragile bonheur bascule. Du Vel D’Hiv, ou 7000 juifs raflés sont entassés, au camp de Beaune-la-Rolande, de Vichy à la terrasse du Berghof, « la Rafle » suit les destins réels des victimes et des bourreaux. De ceux qui ont orchestré. De ceux qui ont eu confiance. De ceux qui ont fui. De ceux qui se sont opposés. Toutes les personnes du film ont existé. Tous les événements, même les plus extrêmes, ont eu lieu cet été 1942 ».

Un genre de cinématographe qu’il est difficile de critiquer tant il a le mérite d’exister.

La bande annonce :

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