parmi les ministres de François Hollande.

 

 

La promotion Voltaire ENA 1980.

 

Support Wikipedia Que cela a dû être difficile de résoudre cette équation ministérielle de répartition des maroquins. Quant on a été trop longtemps écarté du pouvoir les appétits sont aiguisés et contenter tout le monde devient cornélien. D’autant plus que, pour bien faire, il fallait satisfaire cette exigence de parité que François Hollande s’était imposé. On imagine bien qu’elle est encore plus facile maintenant lorsqu’il n’y a pas encore le suffrage des législatives qui va bouleverser cet édifice ministériel. Les choses sont claires, Jean-Marc Ayrault 1er sur France deux le 16 mai à 20 heures, n’a pas fait de détours, ceux qui ne seront pas élus ne pourront rester au gouvernement, et cela s’applique à lui-même bien sûr.

 

Quelle différence avec les gouvernements de droite qui n’hésitèrent pas à mettre des copains même premier ministre, vous voyez de qui je parle. On retrouve là les fondements même de la république, il faut le suffrage des Français pour les représenter. Fini cette royauté de droite qui nomme et place des amis à des postes importants. Alors bien sur on entend des seconds couteaux clamer avant les législatives qu’ils n’ont pas d’expérience gouvernementale. Comment pourraient-ils en avoir une puisque pour le président et la plupart de ses ministres ils n’ont jamais eu cette possibilité de gouverner ? Dans le raisonnement de cette droite, il n’y aurait quelle qui aurait cette légitimité ? Ils ne seraient pas représentatifs pour diriger la France ? Comment ne pas exploser devant une telle supposition ? Il en fallait beaucoup moins sous la terreur pour avoir sa tête tranchée.

 

Mais aussi le représentant médiatique à France 2 David Pujadas, un peu rouge, avec Franck-Olivier Giesbert qu’on ne cesse de voir, dans cette droite télévisuelle, qui ose poser cette même question à Jean-Marc Ayrault. Sa réponse toute en douceur fut de lui faire comprendre que l’expérience de terrain qu’il avait dans sa ville de Nantes était aussi honorable, et qu’en outre, nombreux sont les présidents sans expérience gouvernementale qui ont dirigés un pays et qui en dirigent encore. Quant-ils auront des arguments aussi bas comment les apprécier ?

 

Et puis, il y a ceux qui tirent à tout va et qui bien sûr ne manquent pas de clamer la condamnation de Jean-Marc Ayrault d’il y a 15 ans lorsqu’il était maire de Nantes. Condamnation à 6 mois de prison avec sursis et 30.000 francs d’amende pour favoritisme dans un marché public de sa ville. Il assume d’ailleurs cette responsabilité mais ces faits n’ont en aucun cas mis sa probité et son honneur en jeu. Cette condamnation de Jean-Marc Ayrault mettrait en porte à faux François Hollande par ce qu’il clamait le choix de ministres politiquement irréprochables ? Non aux termes de la loi. Ces élus UMP se mettent, d’eux-mêmes, hors loi. Jean-Marc Ayrault bénéficie comme tout justiciable des effets de la réhabilitation. Celle-ci est acquise à l’issue d’un délai de cinq ans dans le cas d’une peine d’emprisonnement assortie de sursis simple, selon l’article 133-13 du Code pénal. De plus, à ce premier délai de cinq ans, un second de la même durée s’ajoute à l’expiration duquel une condamnation à du sursis simple est dite «non avenue». Jean-Marc Ayraut serait en droit de poursuivre à son tour en diffamation ces élus UMP. Tant que la politique sera à ce niveau de bassesse la France sera meurtrie.

 

2Cliquez sur l’image.

La première nomination de François Hollande fut celle de son secrétaire général de l’Élysée, Pierre-René Lemas préfet qui dirigeait le cabinet du président du sénat depuis le 14 octobre 2011 après avoir été meurtrit pas sa nomination aux Journaux officiels par Sarkozy en 2007 avant d’être directeur général de Paris Habitat 2008-2011. Ancien de Sciences-Po et de l’ENA promotion Voltaire, il fut un camarade de François Hollande. Il est âgé de 61 ans né le 21 février 1951 à Alger.

 

La structure de commandement de l’Élysée comprend d’autres membres.

 

Le Chef d’État major particulier le général d’armée Benoît Pugas âgé de 59 ans. Il était auparavant chef d’État major du président Sarkozy. dans son rôle de «chef des armées» institué par l’article 15 de la constitution de la Vème République. Il assure notamment la permanence opérationnelle des forces nucléaires, prépare les conseils de défense et assure la liaison avec le ministère de la Défense et l’État-major des armées. Il est le principal collaborateur militaire du chef de l’État.

 

Directeur de cabinet Madame Sylvie Hubac conseillère d’État ENA promotion Voltaire, et diplômée de l’Institut d’études politiques de Paris et de l’École des langues orientales. Elle occupait auparavant le poste de présidente du Conseil supérieur de la propriété littéraire et artistique. Elle a pour adjoint Alain Zabulon. Préfet des Landes en charge des affaires intérieures, notamment des relations avec les collectivités locales. Avant les Landes, Alain Zabulon, 57 ans, était préfet de Corrèze depuis 2008.

 

Chef de cabinet Pierre Besnard 46 ans, il occupe une position en dessous de secrétaire général et du directeur de cabinet et de ses adjoints. Né à Saint-Brieuc, juriste de formation, il a travaillé dans le cabinet Daniel Vaillant, il a aussi été sous-préfet, puis chef de cabinet de Jean-Pierre Bel, lorsque celui-ci est devenu président du Sénat en septembre 2011. Il était donc déjà aux côtés de Pierre-René Lemas.

 

Conseiller politique et secrétaires généraux adjoints. Monsieur Aquilino Morelle, Messieurs Emmanuel Macron et Nicolas Revel.

 

Après ces nominations ce fut le tour des membres du gouvernement de Jean-Marc Ayrault 1er . 34 ministres 17 hommes et 17 femmes, 7 jeunes et 4 Hollandais historiques avec une parité respectée.

 

Il fallait trouver un équilibre, la gauche n’était pas présente depuis 10 ans. Seuls cinq membres du gouvernement ont déjà occupé, par le passé, des fonctions ministérielles,

Laurent Fabius, 65 ans Normal-Sup, Science-Po, ENA promotion Rabelais 1973, ministre des Affaires étrangères qui a voté non au traité sur la Constitution européenne de 2005,

Bernard Caseneuve 49 ans ministre délégué auprès du ministre des affaires étrangères chargé des affaires Européennes,Pascal Cafin 37 ans EELV ministre délégué auprès du ministre des affaires étrangères chargé du développement,

Yamina Beguigui 55 ans Algérienne née en France ministre délégué auprès du ministre des affaires étrangères chargé des Français d’Outre-mer et de la francophonie,

Pierre Moscovici 5 5 ans Science-Po ENA 1984, ministre des finances et du commerce extérieur,

Marylise Lebranchu 65 ans proche de Martine Aubry ministre de la réforme de l’État de la décentralisation et de la fonction publique,

Jérôme Cahuzac 59 ans ministre délégué auprès du ministre de l’économie et des finances et du commerce extérieur chargé du budget,

Alain Vidalie ministre délégué auprès du premier ministre chargé des relations avec le parlement.

 

Parmi les concurrents de la primaire on trouve.

Manuel Valls 40 ans ministre de l’intérieur qui a pris une part active lors de la campagne,

Arnaud Montebourg 52 ans le chantre de la démondialisation ministre du redressement productif qui obtient un poste stratégique,

Sylvia Pinel 34 ans parti radical de gauche ministre déléguée auprès du ministre du redressement productif chargé de l’artisanat du commerce et du tourisme.

 

Quatre Hollandais historiques,

Michel Sapin 60 ansENA, son ami depuis le service militaire qui devient ministre du travail de l’emploi et du dialogue social,

Jean-Yves Le Drian 65 ans le président du Conseil régional de Bretagne, récupère le portefeuille de la Défense,

Kader Arif 53 ans proche de François Hollande depuis 2002, euro député né en Algérie ministre délégué auprès du ministre de la défense récupère le portefeuille des Anciens combattants,

Stéphane Le Foll 52 ans qui fut son chef de cabinet lorsqu’il tenait les rênes du PS, qui a été repêché à la dernière minute à l’Agriculture et à l’agroalimentaire.

 

Mais aussi,

Benoît Hamon 55 ans de la gauche du PS proche de Martine Aubry et du député des Landes Henri Emmanuelli ministre délégué auprès du ministre des finances et du commerce extérieur chargé de l’économie sociale et solidaire,

François Lamy 53 ans proche de Martine Aubry spécialiste des questions internationales devient ministre délégué auprès de l’égalité des territoires, du logement, chargé de la ville.

 

Par ailleurs on trouve,

Victorin Lurel, député et président du Conseil régional de Guadeloupe ministre des Outre-mer,

Christiane Taubira, des radicaux de gauche proche d’Arnaud Montebourg députée de Guyane devient Garde des Sceaux ministre de la justice qui a voté non au traité sur la Constitution européenne de 2005,

Delphine Batho 39 ans Royaliste ministre déléguée auprès de la Garde des Sceaux ministre de la justice,

George Pau-Langevin, 63 ans députée de Paris mais native de Pointe-à-Pitre devient ministre déléguée auprès du ministre de l’éducation nationale chargée de la réussite éducative,

Najat Vallaud-Belkacem, née au Maroc conseillère municipale à Lyon devient porte-parole du gouvernement et ministre du droit des femmes,

Fleur Pellerin, 39 ans née en Corée du Sud, adoptée à l’âge de six mois par une famille Française devient ministre délégué auprès du ministre du redressement productif chargé des petites en moyennes entreprises, de l’innovation et de l’économie numérique.

 

Et puis,

Marisol Touraine 53 ans ministre de la protection sociale et de la santé, ancienne DSK, agrégée des sciences économiques et sociales, Louis-Le-Grand à Havard, Science-Po et Normal-sup,

Michel Delaunay 65 ans cancérologue ministre délégué auprès du ministre des affaires sociales et de la santé chargée des personnes âgées et de la dépendance,

Cécile Duflot ministre de l’égalité des territoires et du logement, une langue redoutable, DEA de géographie et diplômée de l’ESSEC,

Nicole Bricq 65 ans spécialiste des Finance ministre de l’écologie et du développement durable,

Frédéric Cuvillier 43 ans ministre délégué auprès du ministre de l’écologie et du développement durable chargé des transports et de l’économie maritime,

Auréllie Filippetti 38 ans ministre de la culture et de communication, Normalienne agrégée de lettres classiques, et famille Italienne communiste,

Geneviève Fioraso 57 ans ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche spécialiste de l’économie,

Najat Vallaud-Belkacem 35 ans d’origine Marocaine naturalisée Science-Po porte parole du gouvernement et ministre du droit des femmes,

Valérie Founeyron 52 ans médecin du sport de haut niveau une fonceuse ministre des sports et de la jeunesse de l’éducation populaire et de la vie associative,

Dominique Bertinotti 58 ans agrégée d’histoire proche de Royal ministre déléguée auprès de la ministre des affaires sociales chargée de la famille,

Marie-Arlette Carlotti 60 ans ministre déléguée auprès de la ministre des affaires sociales et de la santé chargée des personnes handicapées.

 

2Document La Croix. com, cliquez sur l’image.

Le problème se posait pour le premier ministre, le choix était entre Jean-Marc Ayrault et Martine Aubry. La première secrétaire de PS avait plus que tout autre sa place, c’était la suite logique. Seulement ses prises de positions pendant la primaire socialiste et le conflit permanent avec François Hollande pendant de nombreuses années ne pouvaient pas faire d’elle son premier ministre. Il lui fallait une personne qui pensait comme lui et en qui il avait mesuré la confiance. Politiquement, elle est supérieure à Jean-Marc Ayrault qui est inconnu des médias, mais peut-être plus malléable que l’aurait été Martine Aubry. Elle a joué et perdu c’est la règle du jeu. En outre, elle ne pouvait accepter un poste subalterne cela l’aurait déclassée. Bien sûr c’est une grande déception et de la rancune pourrait s’exprimer, bien qu’elle ait annoncé qu’elle ferait son travail aux législatives pour donner à François Hollande une majorité. En outre, le public aurait une bonne opinion de Jean-Marc Ayrault. Martine Aubry a assuré le 17 mai qu’elle «sera la première alliée comme j’ai été la première supportrice de François Hollande». En outre, elle a expliqué, «je sais depuis toujours que François Hollande choisira Jean-Marc Ayrault» pour Matignon. Le maire de Nantes est «un proche et François Hollande aime bien travailler dans la proximité. Et je pense que dans la période actuelle, une entente parfaite entre président et Premier ministre est absolument essentielle», a argumenté Mme Aubry. «Ce choix pour moi s’imposait, j’y étais préparée».

 

La photo de famille, cliquez sur l’image.

 

 

Les femmes du gouvernement, cliquez sur l’image.