C'est le blog de Jean-Marc Morandini qui a le premier relayé l'information : Sophie Marceau apprenant que Jean-Marie Le Pen était présent sur le plateau de télévision de TFI, au 20h00 auquel elle se rendait, s'est ravisée et a rebroussé chemin, ne souhaitant manifestement pas se trouver dans la même salle que le meneur du front national.
L'apprenant, le vieux chef, jamais avare d'un bon mot, l'a qualifiée de "précieuse ridicule" : "Ce sont les précieuses ridicules. Mme Marceau a du apprendre ça quand elle apprenait la comédie. (…) L'insolence de ces milieux du show-biz est sans limite (…) C'est la nouvelle seigneurie de notre temps. On gagne beaucoup d'argent, on est souvent placé dans des situations prestigieuses, favorables, on est aimé, alors par conséquent on se croit tout permis ".

Sophie Marceau venait faire la promotion de son dernier film sur des femmes résistantes : "Les femmes de l'ombre". Sur cette remarque, Jean-Marie Le Pen s'est exclamé, "Qu'est-ce qui a pu la gêner ? Parce que moi, je suis un vrai résistant ! (…) J'étais un petit résistant, mais vrai, alors qu'on a vu tant de grands qui sont faux ! Je ne vois pas en quoi ma présence pouvait la gêner. ( …)Mon père est mort pour la France. Je n'ai pas de leçon de patriotisme ni de résistance à recevoir de Mme Marceau, dont je veux d'ailleurs faire chercher les antécédents" ajoutant enfin "On s'aperçoit souvent que ceux qui en font le plus dans ce cas-là, ont généralement pas toujours le nez très propre.
Même si l'on peut déplorer les outrances verbales de Jean-Marie Le Pen par le passé, le comportement de la très belle actrice n'a aucun sens, ou un sens si peu démocratique qu'il reste inqualifiable. Il n'est pas difficile de retrouver l'intervention du chef de parti, dans laquelle il évoque tout simplement les élections municipales et cantonales, très calmement, très démocratiquement… Dès lors le départ de la star du cinéma n'a aucune signification morale précise.
Peut-être serait-il temps qu'enfin le débat s'assagisse autour de ce groupement politique. En effet il y a peu, Lionel Jospin expliquait sur France culture "nous n'avons jamais été face à une menace fasciste". Il est donc dès lors quasiment anti démocratique de procéder à un ostracisme quelconque envers un parti qui ne fait que se présenter dans les urnes, comme le font tous les autres.
{dailymotion}x3dnbh{/dailymotion}