Les consoles de jeux ont depuis longtemps conquis les salons. Quel enfant, voire même parent, ne possède pas sa propre manette ? Entre les jeux d'aventure, les simulations ou les jeux de sport, il y en a pour tous les goûts. Si l'on sait que les jeux provoquent parfois une dépendance et un repli sur soi, on ne se doutait pas qu'ils pouvaient mener à des maladies physiologiques bien réelles…

L'histoire commence au pays du chocolat et des comptes bancaires. Une jeune suisse de 12 ans consulte un dermatologue de Genève. En cause, une grave inflammation des paumes des mains de l'enfant, et l'apparition de gros nodules rouges "spectaculaires" et douloureux, à en croire le Professeur Piguet. N'ayant jamais vu cela, le médecin mène une véritable petite enquête policière et fini par découvrir le coupable. Un coupable digne des romans d'Agatha Christie, celui qu'on ne soupçonne absolument pas et dont l'identité surprend tout le monde…

Mais qui est donc ce fameux coupable ? La playstation de l'enfant ! A force de jouer, de s'acharner sur sa manette et de clapoter sur les touches, la jeune fille a déclaré cette pathologie. L'inflammation, aggravée par la transpiration des mains, a gagné en puissance jusqu'à devenir réellement handicapante. 

Le pharmacien a probablement blémi à la lecture de l'ordonnance, qui ne consistait ni en antalgiques, ni en anti-inflammatoires, mais en une simple interdiction de console durant 10 jours. Le médecin a été bien inspiré puisque la jeune suissesse a pu dire adieu à cette inflammation désormais baptisée du doux nom de "palmare playstation hidradenistis". Un nom latin qui pourrait se retrouver dans le prestigieux "British Journal of Dermatology"