Eviter le gaspillage et la surconsommation de médicaments, voilà une idée que l’on ne peut qu’applaudir.

Pour ce faire, les pharmacies se voient attribué de nouvelles missions, regardons ça de plus près.

 Il existe environ 22 500 pharmacies en France dont le seuil est franchi par près de 4 millions de personnes.

Ces pharmacies sont souvent fréquentées, essentiellement dans les petits villages, par des patients qui souhaitent un conseil sans rendez vous. D’ailleurs, le pharmacien n’est pas uniquement là pour délivrer des médicaments ou des préparations, il a également un rôle dans les soins de premiers secours ou l’éducation pour la santé, la prévention et le dépistage.

Depuis juin 2013, les patients chroniques sous anti-coagulants oraux peuvent être suivis au sein des officines. Les pharmacies volontaires peuvent ainsi proposer deux entretiens de 15 à 20 minutes aux patients concernés, au cours desquels il leur est expliqué l’importance de suivre son traitement, mais aussi les contre-indications, les interactions possibles avec certains aliments ou médicaments. Cet entretien se déroule dans un lieu confidentiel afin de préserver le secret médical. Une fiche patient est créée sur laquelle le pharmacien note une appréciation sur la compréhension du patient des informations qui lui ont été données et leur suivi. Cette fiche est tenue à la disposition de l’assurance maladie.

Pour cette prestation, le pharmacie perçoit une indemnité de 40€.

D’autres maladies chroniques bénéficient de cette mesure, comme l’asthme non contrôlé de l’adulte.

– Eviter les ruptures de stock qui peuvent être très préjudiciables tant à l’officine qu’aux malades inquiets de ne pas pouvoir obtenir dans les délais leur traitement.  Un réseau unique a donc été mis en place auquel sont raccordées 98% de pharmacies, qui leur permet au quotidien de consulter l’historique des délivrances de plus de 28 millions de patients, gérer les alertes sanitaires et traiter les rappels ou retraits de lots. Ce réseau doit à terme, permettre de mieux faire circuler les informations entre les différents acteurs de la chaîne d’approvisionnement. Il pourra donc avertir d’une rupture potentielle, repérer les patients concernés et parer rapidement à ce problème avant qu’il ne survienne. 

Cet outil prometteur est actuellement en phase pilote jusqu’au deuxième trimestre de cette année et devrait être officialisé d’ici à la fin de l’année.

– Une étude a montré qu’en France, un médicament sur deux remboursé n’est jamais utilisé par les patients et qu’ainsi 1,5 kilos de médicaments sont stockés dans nos armoires. C’est devant ce constat, qu’il a été envisagé de vendre les médicaments à l’unité, ce qui permettrait de ne délivrer que la quantité nécessaire au traitement. Ce serait également, outre un moyen de limiter de gaspillage, une solution contre l’automédication et la surconsommation.

Ce n’est pour le moment qu’une expérimentation, les autorités ont annoncé que cette délivrance à l’unité sera testée dès cette année, sur une période de trois ans auprès de 200 pharmaciens volontaires et ne concernera qu’une seule classe d’antibiotiques. 

Le bilan de cette expérimentation sera dressé au plus tard en juillet 2017 par le gouvernement, qui présentera alors au Parlement son impact sur les dépenses et le bon usage des médicaments ciblés ainsi que les conséquences sur la filière pharmaceutique.

– A compter de juillet 2014, la vignette doit disparaître des boîtes de médicaments au profit d’un code QR bidimensionnel, le Datametrix en remplacement du code barre actuel. Ce système doit permettre une meilleure tracabilité des médicaments (en dehors de ceux vendus à l’unité), mise en place d’un identifiant européen, simplification des opérations de tarification.

– Enfin, nous pouvions rapporter aux pharmacies les médicaments périmés ou non utilisés, il est également recommandé désormais d’en faire autant avec les déchets d’activités de soins à risques infectieux, tels que les coupants, piquants, tranchants. Il s’agit essentiellement des aiguilles utilisées par les patients en auto traitement. Il suffit de les regrouper chez soi, dans une boite fournie gratuitement par le pharmacien et de la déposer à la pharmacie dans un container spécifique qui sera récupéré par un éco-organisme agréé.

Toutes ces nouveautés, comme vous l’avez lu, ne sont pas encore en service partout, mais ce sont des idées à suivre, dans tous les sens du terme.