Le tabagisme, un fléau ou une nécessité ?

 Journée mondiale sans tabac, interrogations récurrentes sur le danger ou les bienfaits de la cigarette électronique… et si la lutte contre la tabagisme était perdue d’avance?

 


Une situation catastrophique et un avenir morose…


Excepté aux Etats-Unis d’Amérique (où une personne obèse peut prétendre attaquer Mac Donald’s au prétexte que ce dernier lui sert des hamburgers), les fumeurs ne peuvent, lorsqu’ils tombent malade, accuser les industriels de les avoir tenus dans l’ignorance. Les campagnes dénoncent depuis des décennies les dangers de la cigarette, et personne ne peut plus échapper désormais aux photos qui s’affichent en gros sur tous les paquets.

A l’occasion de cette journée, les spécialistes donnent dans l’alarmisme, puisque reprenant les idées des ligues anti-fumeurs des U.S.A., ils comparent désormais le tabagisme à un véritable génocide. 600 millions de décès au cours du XXème siècle seraient imputables au tabac, et au cours de ce siècle, c’est près d’un milliard de personnes qui devraient connaître une fin tragique suite à la consommation de nicotine.

Il suffit alors plus prosaïquement de reprendre les mêmes chiffres et de calculer les profits aussi démesurés réalisés par les industriels. A ce niveau de profit, le lobbying se fait puissant et sans états d’âme.


La Lutte contre le tabagisme, un miroir aux alouettes ?


En France, le tabac a rapporté à l’Etat, en 2011, 13.8 milliards d’euros. Pour autant, même si les études sur le sujet ne sont pas légion, les experts estiment que la collectivité ne tire aucun profit à cette vente. 66.000 décès par an liés au tabac, les hospitalisations, les coûts liés aux incendies provoquées par la cigarette…


Car ne nous leurrons pas, nous sommes dans une société qui ne raisonne que par l’économie. Ainsi, un fumeur décédant à 45 ans coûte à l’Etat par les soins qui lui sont apportées, mais rapporte aussi par ses achats de cigarettes et ne coutera pas à l’Etat le versement d’une retraite…Et oui, il faut penser à tout.


Partons sur le fait (attention, à mon avis cela n’est pas vérifié, contrairement à ce que l’on voudrait nous faire croire) que les gains couvrent les dépenses. L’Etat ne tirerait donc aucun profit de cette consommation de cigarettes.


Pourquoi le tabagisme ne va pas diminuer bien au contraire ….


A titre personnel, précisons quand même que je suis un fumeur, essayant d’arrêter (depuis deux jours), alors je ne condamnerai personne. D’après moi, la consommation tabagique ne diminuera pas significativement dans les années à venir :

 

 Les industriels disposent d’un trésor de guerre et multiplient les actions pour recruter de nouveaux clients (fumeurs). D’après vous, qui se cache derrière les fabricants de cigarette électronique à la fraise, au coca-cola,… ? Recruter plus jeune, voilà comment les cigaretiers réussissent à augmenter leur « panier moyen » et donc le chiffre d’affaires.

 

 

 L’Etat n’a pas intérêt à faire diminuer fortement la consommation de tabac. Cela signifierait ipso facto une baisse des recettes (si les ventes baissent, les taxes aussi) alors que les dépenses stagneraient (il faudrait des années avant que le nombre de fumeurs malades baissent) et donc un déséquilibre financier, intolérable à cet instant.

 

 

 Les jeunes (mais aussi les moins jeunes) restent, par nature, passionnés par la transgression et la violation des interdits. Le tabac en fait partie tout en restant légal et donc en limitant les inconvénients.

 

On va donc continuer à fumer et à enrichir à la fois les industriels et l’Etat. Et vous, vous en êtes ou avec la cigarette ? 

Auteur/autrice : ERIC REDACTION

Rédacteur Web et print indépendant depuis 2010. De la rédaction SEO à l'écriture du roman de votre vie, la passion de l'écriture au service des messages à faire passer ....

6 réflexions sur « Le tabagisme, un fléau ou une nécessité ? »

  1. Ma foi, au vu des innombrables études publiées de par le monde au sujet des pathologies des voies respiratoires, il faut se demander si la fumée du tabac n’est pas le cadet des soucis face à ce que les humains, surtout vivant en agglomération, subissent par les rejets atnosphériques des industries et du trafic routier… Il est impossible à ce jour de déterminer, entre deux cancers broncho-pulmonaires,lequel est la conséquence des fumées tabagiques ou industrielles.
    Je suis intrigué par le fait que, curieusement, la propostion de ces pathologie est largement supérieure en zones urbaines comparées aux zones rurales. Il faut rapprocher ces chiffres à la densité et concentrations des rejets atmosphériques des différents rejets dans les deux zones pour déduire assez simplement que le tabac n’est peut être pas la cause première des taux de mortalité qui lui sont imputés.

  2. Vapotez, vapotez, il en restera toujours quelque chose, derrière ce rideau de fumée !

  3. Bonsoir Philippe,

    Exact. Au vu de toutes ces études la question (et même bien d’autres) se posent.

  4. L’argent n’est pas moral nous le savons, néanmoins nous verrions mal l’OMS ne pas réagir devant un virus, alors que l’on accepte les conséquences connues du tabac.

    Stopper la consommation ne peut se faire que pregressivement sous réserve d’éduquer en ce sens et d’arrêter les abus des fabricants.

    La problématique serait moins le tabac que les divers produits chimiques contenus dans ces produits. En cela imposer des produits « naturels » serait déja une énorme avancée sanitaire, dans une époque ou partout l’on commence à soulever l’abus de la chimie dans toutes nos consommations…

    Les fumeurs de cigare, de pipe, qui utilisent des tabacs de qualité naturelle abordent plus le plaisir qu’ils ne dépendent d’une condition au produit…

    PH

  5. Oui même si les réactions de l’O.M.S. restent bien timorées face à l’enjeu (chiffré) de ce fléau

  6. le tabac diffère de la pollution: c’est le seul produit qui tue un utilisateur régulier sur deux lorsqu’il est utilisé selon les instructions du fabricant!!

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