C’est ce que vient de faire l’Organisation des Nations-Unies comme non membre permanent.
Le drapeau de l’Autorité palestinienne document Wikipédia
C’est par un plébiscite de 138 voix dont celle de la France, contre 9 dont celles des États-Unis et d’Israël et 41 abstentions sur 193 pays membres que la Palestine est devenue un État observateur des Nations-Unis le jeudi 29 novembre 2012.
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Ce qui vient de se passer est historique, après tant de décennies de souffrances, de conflits, de morts de part et d’autre enfin cette parcelle de terre, cette Terre Sainte ou notre civilisation se fit jour.
«Dieu est toute éternité. Avant que, par un acte de sa puissance et de sa bonté infinie, il eût donné l’être aux créatures, rien n’existait de lui même. Au commencement des temps, il crée le ciel et la terre. Or, la terre est informe et nue, et les ténèbres couvraient la face de l’abîme, Dieu dit: « Que la lumière soit ! » et la lumière fut». Ancien Testament, livre I. Le Monde jusqu’à la vocation d’Abraham.
Quoique qu’en disent certains journalistes ou personnalités influentes, ce que vient d’obtenir l’Autorité palestinienne n’est pas rien. Ce statut permet à ce peuple de ne plus être rien, c’est déjà important alors qu’il existe et qu’il subit la domination d’Israël. C’est aussi important que les États du monde le reconnaisse. Combien d’efforts n’a-t-il pas fallu qu’ils fassent pour en arriver là ! Combien d’années de désespoir, par la connivence des États-Unis avec les Israéliens de les reconnaître comme un peuple qui à droit à un État sur des frontières qui ne soient pas celles d’un désert.
Ce statut leur donne accès à la Cour pénale internationale et cela constitue une victoire diplomatique majeure. Nombreux sont États dont le Royaume-Unis, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Pologne, la Roumanie, le Slovaquie, la Bulgarie, la Slovénie qui s’abstinrent par le fait que cette reconnaissance pouvait entrainer une guerre juridique avec Israël et compliquer encore plus les chances de paix. Argumentation dépassée par le temps pour justifier un refus d’accorder ce statut, et par l’hégémonie Israélienne qui encercle la Cisjordanie et Gaza depuis trop longtemps. Il est évident aux yeux de tous qu’Israël n’a aucune envie que les Palestiniens aient un État. Pour cela, il faudrait qu’une contrainte les y oblige, or il n’y en aucune. Et puis, qui peut croire un seul instant, que même si un jugement de la Cour pénale internationale serait prononcé contre l’État d’Israël que celui-ci s’exécuterait ? Et quel État s’engagerait pour qu’il s’exécute ? Israël n’aurait qu’à invoquer que ce qu’il fait est pour sa sécurité, et que tout État à le droit de le faire. Cette argumentation justifie en elle-même l’encerclement des territoires Palestiniens, même si ceux-ci reconnaitraient le droit à l’existence d’Israël. Les deux autres États avec les États-Unis et Israël qui votèrent contre sont le Canada, et la république Tchèque.
Le président Mahmoud Abbas a invité l’Assemblée générale des Nations-Unies à ouvrir l’acte de naissance d’un État palestinien. Pour lui ce vote constituait l’ultime chance de sauver la solution à deux États. Rappelant que ce jour était l’anniversaire, il y a 65 ans du vote par l’ONU, de la résolution en 1947 entre un État juif et un État arabe. Seulement l’État juif avait l’herbe et l’État arabe les cailloux.
«Nous ne sommes pas venus ici pour compliquer le processus de paix mais pour tenter un dernier effort sérieux pour faire la paix, a-t-il promis. Nous ne cherchons pas à mettre un terme à ce qui reste du processus de négociations, qui a perdu son objectif et sa crédibilité, mais à tenter de ranimer ces négociations et à préparer un terrain solide pour leur réussite. Cependant, par-dessus tout, j’affirme que notre peuple ne renoncera pas à ses droits nationaux inaliénables, définis par les résolutions de l’ONU». «Nous n’accepterons rien de moins qu’un État de Palestine indépendant avec Jérusalem-Est comme capitale, sur tout le territoire Palestinien occupé en 1967, vivant en paix et en sécurité aux cotés de l’État d’Israël», a-t-il déclaré, pour qui «la communauté internationale a devant elle la dernière chance de sauver la solution à deux Etats». «Le temps presse, la patience s’épuise et l’espoir s’amenuise, a-t-il averti».
Pour connaître les frontières de 1967 qui résultent de la résolution 242 du 22 novembre 1967, on peut se reporter à l’article, Le conflit israélo-palestinien, les frontières de 1967 qu’est-ce que c’est ?
Mahmoud Abbas a rappelé dans son discours la récente agression Israélienne contre Gaza notant sa barbarie et son caractère horrible, «le moment est venu pour le monde de dire clairement, assez d’agression, d’implantations et d’occupation», a-t-il déclaré.
Il va sans dire qu’à Ramallah, en Cisjordanie, plusieurs milliers de Palestiniens se sont rassemblés et ont accueillit, par des cris de joie, cette reconnaissance de leur État. Des tirs en l’air et des scènes de liesse populaires exprimèrent la joie des Palestiniens.
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Palestine à l’ONU : scènes de liesse à Ramallah par BFMTV
Le discours de Monsieur Gérard Araud représentant permanent de la France auprès des Nations-Unies.
Monsieur le Président de l’Assemblée générale,
Monsieur le Secrétaire, général,
Monsieur le Président de l’Autorité palestinienne,
Messieurs les Ministres,
Messieurs les Ambassadeurs, Chers collègues,
En votant aujourd’hui pour la reconnaissance de la Palestine comme État non membre observateur de cette organisation, la France a voté en faveur de la solution des deux États, de deux États pour deux peuples, Israël et la Palestine, vivant, côte à côte, en paix et en sécurité, à l’intérieur de frontières sûres et internationalement reconnues ; en faveur d’une solution dont elle s’est faite l’avocate avant que l’ensemble de la communauté internationale ne s’y rallie ; en faveur d’une solution aujourd’hui menacée par l’impasse du processus de paix.
C’est un choix de lucidité et de cohérence.
En 1982 déjà, devant la Knesset, à Jérusalem, le Président François Mitterrand appelait à la création d’un État palestinien. Depuis la France n’a pas ménagé ses efforts pour promouvoir cette solution. C’est dans la lignée de cet héritage que le Président François Hollande en 2012 s’est engagé à soutenir la reconnaissance internationale de l’État palestinien.
La France ne pouvait manquer ce rendez-vous qui est une nouvelle étape vers la solution des deux États ; la France ne pouvait manquer d’entendre l’appel du Président Abbas en faveur de la relance d’un processus de paix crédible ; elle ne pouvait manquer, quelques jours seulement après la nouvelle explosion de violence entre Israël et Gaza, d’accorder son plein soutien aux partenaires de la paix, quand ceux de la lutte armée tentent de l’emporter, lire la suite ici.
Le discours de Mahmoud Abbas à l’Assemblée générale.
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La réaction de Claude Goasguen à la position du gouvernement Français. Claude Goasguen est Ancien Ministre, Député de Paris, et maire du 16ème arrondissement.
Il estime que le gouvernement vient de franchir un pas supplémentaire dans l’erreur en se dissociant de la quasi unanimité des grandes démocraties occidentales en votant pour la reconnaissance de l’Autorité palestinienne comme membre observateur de l’ONU.
La France ne fait ainsi qu’affaiblir la possibilité de procéder à des négociations bilatérales de paix, car seules des négociations entre Israéliens et Palestiniens, sous l’égide et l’aide des puissances occidentales, peuvent aboutir à un compromis de paix et intégrant la démilitarisation de la bande de Gaza.
L’admission de l’Autorité palestinienne comme État observateur de l’ONU est un cadeau empoisonné qui ne facilitera en rien l’avenir d’une paix durable et souhaitable. La communauté internationale joue ainsi avec des symboles fallacieux sans tenir compte de leurs effets négatifs, éléments tirés de l’article du Conseil Représentatif des Institutions Juives de France.
La réaction Israélienne n’a pas tardée, voir la référence Guerre ou Paix blog Le Monde.
Un tweet de Brack Ravid correspondant diplomatique pour le journal Haaretz en avril 2007 couvrant le cabinet du premier ministre, le ministre des Affaires étrangères, et de la défense, traitant des relations Américano-israéliennes, déclare que Benyamin Netanyaou a décider de construire 3.000 nouveaux logements à Jérusalem Est.
Israeli official: PM Netanyahu decided to build 3000 new housing units in east Jerusalem and the West bank settlements after UN vote — Barak Ravid (@BarakRavid) Novembre 30, 2012
Très bon article et traitement de ce sujet
[b]c’est bien là, que le bat va blesser ![/b]
QUI VIVRA, VERRA !!!!!!!!!!
SARKOZY EST D’ACCORD AVEC CA !
ce mephistozy !!!!!!!!!!!
Et le Kurdistan ?
avant la déportation d’israel vers les pays étrangers ,la palestine était juive .c’est pendant leur absence que cela a été ce que c’est devenu aujourd’hui.mais dans le vrai sens de la chose les vraies limites regardons dans la bible et on verra bien ou israel et qui est palestine.
Bonjour,
[b]Jacques Monnet[/b] merci.
[b]liberti(n)us[/b] Le kurdistan, c’est vrai on n’en parle peu, les infos sont minces.
Bien à vous tous,
Anido
[b][b]Israël[/b] existe par sa terre, son histoire, il faut donc la reconnaître ![/b]
Un sacré et vaste débat
Sacré problème !!!!!!!!!!!!!!