Selon l’ONU, c’est près de un million de personnes qui souffrent de malnutrition en Somalie, ce qui équivaut à la moitié de la population de la ville de Montréal. Juste en 2011, c’est 250 000 personnes qui sont mortes de faim, c’est presque la population de Québec, et cela juste en une année, imaginez la surface du cimetière.  À l’aube de l’année 2014, il y avait 20% moins de personnes qui souffraient de malnutrition qu’aujourd’hui, alors qu’en sera-t-il dans 6 mois? Nous sommes là à réfléchir à ce que nous ferons de notre prochaine paie, des cadeaux que nous achèterons à noël, si ils feront plaisir aux gens à qui on les donnera, mais est-ce une mauvaise blague ou bien nous sommes réellement rendu à cet endroit dans l’évolution. Nous sommes arrivé au moment où l’on considère qu’un million de personnes qui meurent de faim est un fait banal. Tout comme le soleil se lève tous les matins, les gens meurent de faim tous les jours, c’était ainsi quand l’on est venu au monde, et ce le sera quand on le quittera. 

 

En lisant la nouvelle, je réfléchissais à ce que doivent être les effets de la malnutrition. Personnellement, quand je ne mange pas durant une avant-midi, je commence à avoir mal au ventre, mais jamais j’envisage d’en mourir, car à ce moment là, une réflexe de survie me rendrait fou au point d’arrêter immédiatement tout ce que je fais et de courir chercher de la nourriture dans l’épicerie la plus proche.  C’est si simple dans un pays comme le nôtre.  Par la suite, je me suis mis à réfléchir à propos  de la différence entre les camps de concentration de la deuxième Guerre Mondiale et la situation en Somalie.  Les deux surviennent dans un contexte de guerre, les deux types de victimes meurent de faim.  La seule vraie différence, c’est que durant la deuxième Guerre Mondiale, les gens dans notre situation n’étaient pas au courant que d’Autres personnes mourraient de faim, tandis que nous oui.  

 

Finalement, vivons notre vie simplement tout en parlant le moins possible des problèmes partout sur la planète, fêtons noël en famille, sourions, mangeons et par-dessus tout, oublions. Ayons des enfants, qui a leur tour passerons sans se soucier de ce qui arrive de l’autre côté de la planète.