Un phrase assez paradoxale, reconnaissons-le, la loi étant censée être respectée par tous.
Mais c’est un paradoxe assumé par la constitution Américaine.
Connaissez-vous la raison d’être du très célèbre et très controversé deuxième amendement : "il ne sera fait aucune limite au droit de porter une arme."?
Contrairement à ce qu’on pouvait croire, il n’est pas lié -seulement- au contexte (les indiens et les bandits qui menaçaient en permanence la population).
Il est là pour donner la possibilité aux citoyens de prendre les armes contre le gouvernement, si cela s’avérait néssecaire ! Autrement dit, la constitution donne au peuple le droit de faire une révolution.
Assez paradoxal, mais logique : si un fou prend le pouvoir et installe une dictature, il est prévu un moyen de le renverser.
La constitution Française ne reconnait pas explicitement ce droit à la révolution.
Mais elle accorde des libertés de réunion, d’association, de respect de la vie privée (la plus menacée en ce moment) qui, si celà s’avérait nécessaire, pourraient être utilisées par le peuple pour renverser un gouvernement devenu oppressif.
Sous prétexte de sécurité, on est en train de revenir sur ces libertés.
Sarkozy veut mettre des caméras partout, que les lycées deviennent des "sanctuaires de la sécurité". Je suppose ici qu’il est de bonne foi, et qu’il pense à la sécurité. Dans tous les cas, beaucoup de gens de bonne foi sont prêts à renoncer à un partie de leur vie privée pour être plus en sécurité.
Si les caméras ont une petite efficacité dans le domaine, le risque est trop grand. Le fait est, qu’en plaçant des caméras et micros partout, les autorité peuvent savoir ce qui se passe et ce qui se dit. Si ces informations sont utilisés seulements à des fins de sécurité, c’est acceptable.
Mais même si c’est le cas en ce moment, qui vous dit que ce sera toujours ainsi ?
Un autre exemple : la tracabilité des données bancaires.
La plupart des gens paient par carte bancaire. Il faut savoir que, lorsque vous payez ainsi, les autorités peuvent techniquement savoir exactement ce que vous avez acheté et à quelle heure.
Une information anodine, me direz-vous. Si ça peut aider dans la lutte contre la délinquance, vous seriez même favorables à la supression de tout autre moyen de paiement.
Sauf que, si un jour, un taré qui a pris le pouvoir en France décide d’enfermer tous les arabes dans des chambres à gazs (les allemands ont bien élu ce genre de type, je ne vois pas pourquoi ça ne pourrait pas se produire chez nous).
Vous décidez de cacher des gens chez vous pour les protéger, et bien… vous ne pouvez plus, comme il y a 50 ans, parce que, pour les nourir, vous seriez obligé d’acheter plus de choses que de coutûme avec votre carte bleue, et vous seriez immédiatement repérés…
On peut y voir un complot, on peut y voir un simple fanatisme, ou encore de simples manoeuvres électorales.
Mais toujours est-il qu’en ce moment, suivant l’exemple anglo-saxon, le gouvernement français met en place un système de contrôle et d’encadrement de la société qui, si il tombait entre de mauvaises mains, deviendrait le plus formidable outil jamais construit pour encadrer et contrôler totalement la société.
Alors on fait quoi Poisson rouge ? Aux aaarmes citoyens ?! 😮
Nathalie,
Pour l’instant, je n’ai pas dit que je voulais prendre les armes. Je veux encore croire qu’il y a un autre moyen pour sortir de la situation dans laquelle nous nous trouvons.
Je dis que [b]je veux avoir la possibilité de le faire[/b].
C’est un peu différent.
Le fait qu’on nous enlève cette possibilité par la mise en place d’un système de surveillance perfectionné m’inquiète.
On est en train de préparer un terrain très propice à la mise en place d’un dictature.
Exusez-moi poisson rouge, j’ai du faire un transfert sur vous de mes désirs cachés… 😮 c’est graave docteur ?
cet amendement à la constitution US n’a rien à voir avec une quelconque débilité de laisser vivre des mouvements révolutionnaires, mais bien avec la possibilité laissée aux citoyens de se défendre et d’assurer leur autodéfense INDIVIDUELLE.
ce n’est pas la même chose.
enfin le titre de votre article est trompeur, la loi constitutionnelle donne un droit permettant de réagir face à un régime autoritaire : c’est la résistance à l’oppression. une confirmation donc que le but est d’assurer LEGALEMENT (puisqu’inscrit dans le droit) la défense des citoyens par eux-mêmes et non de servir les rêves de grands lendemains de quelques groupes faschisto-troskystes.
Pfffffffff…….
« [i]La constitution Française ne reconnait pas explicitement ce droit à la révolution[/i] »
versus
« [i]la loi constitutionnelle donne un droit permettant de réagir face à un régime autoritaire : c’est la résistance à l’oppression[/i] »
J’hésite à me plonger pendant des heures dans l’étude du droit constitutionnel via l’Internet.
Donc, si l’un (PoissonRouge) et l’autre (Berton) pouvait m’expliquer comment renvoyer dans ses foyers le chef suprême des Armées.
Dans le cas où celui-ci serait un ridicule, un incapable, empêtré dans son égo.
Ce qui est autre débat, bien sûr, déjà traité dans C4N ([url]http://www.come4news.com/sarkozy-doit-il-demissionner-si-peuple-veut-808677[/url])
Il me semble que le préambule à la Constitution prévoit le devoir du peuple de se soulever ([url]http://patricehenin.blogspot.com/2007/11/0001-de-la-lgitimit-du-droit.html[/url]) en cas d’oppression.
Parce que l’intérêt général dépasse le cadre individuel. Il comprend l’intérêt des générations futures, par exemple.
Je fourbis mes armes, si la Constitution m’en intime le devoir. Pour mes enfants.
Comme un révolutionnaire ne peut, par destin (et non par vouloir), obéir aux lois qu’il déchire, il a la légitimité du droit qu’il met en place.
La légitimité populaire est au-dessus des lois. Exemple individuel : on a le droit de tuer par légitime défense, à plus forte raison un peuple contre un tyran. Ou un petit ridicule, mettons.
Pour les États-Unis, l’amendement est écrit pour permettre un soulèvement général en cas d’oppression du gouvernement.
Je l’ai appris en obtenant ma carte verte US.
Cela pour contrer un éventuel retour des anglais. Les américains ne se sont pas révoltés contre leur pouvoir interne, mais contre une mère patrie devenue lointaine, étrangère et fiscalement injuste.
Il a surtout servi de prétexte pour « se défendre » des dangereux sauvages locaux si peu partageux.
Bon, quelle est cette loi de résistance à l’oppression ?
Merci.
Libertinus ! Exprimez-vous voyons ! ;D
Encore faut-il que la résistance à l’oppression n’engendre pas un désobéissement aux lois gouvernementales…
La résistance à l’oppression a été conçu dans l’Ordre des Droits de l’Homme !
« Conçue dans l’ordre des droits de l’homme [1], la résistance à l’oppression s’inscrit dans le cadre de l’Etat. Elle s’insère dans des systèmes de droit qui font de la violation des droits de l’homme la principale accroche de la contestation des actions et actes du pouvoir, contre les actions et actes des agents du pouvoir. Elle ne se confond nullement avec la désobéissance civile ou civique, laquelle plus circonstanciée ne trouve pas directement d’échos dans les droits de l’homme. Si elle relève pour une large part de la perception de la démocratie dans l’espace politique et des évolutions sociales vers le conformisme [2], la distinction entre l’une et l’autre peut aussi, dans une mesure toute relative, être discernée à partir d’une définition de l’oppression.
Une définition de l’oppression avait été donnée à l’article 32 du projet de Déclaration des droits naturels, civils et politiques de l’homme présenté par Condorcet le 15 février 1793 : « Il y a oppression lorsqu’une loi viole les droits naturels, civils et politiques qu’elle doit garantir ; – Il y a oppression lorsque la loi est violée par les fonctionnaires publics dans son application à des faits individuels ; – Il y a oppression lorsque des actes arbitraires violent les droits des citoyens contre l’expression de la loi ; – Dans tout gouvernement libre, le mode de résistance à ces différents actes d’oppression doit être réglé par la constitution ». En retenant ces formulations, il est possible de relever que l’oppression se caractérise par « la violation des droits de l’homme » et par la « violation des droits des citoyens » [3], ces deux types de violation étant réunis par la commission “d’actes arbitraires” que ceux-ci soient juridiques ou matériels. Une telle affirmation ne peut pourtant suffire [4]. »
« La notion de « violation des droits de l’homme » détermine en creux le champ de l’oppression. Pour marquer résolument le caractère collectif de l’oppression comme de la violation d’une liberté fondamentale, l’article 34 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 24 juin 1793 affirme qu’« il y a oppression contre le corps social lorsqu’un seul de ses membres est opprimé. Il y a oppression contre chaque membre quand le corps social est opprimé ». Ces formulations invitent d’abord à considérer que toute action de résistance à l’oppression est, dans le champ politique, d’ordre général ; elle n’est pas celle d’un groupe donné, ni d’une catégorie déterminée de personnes — ou si tel était le cas initialement, elle se déploierait rapidement au sein de la socité civile. Elles invitent aussi à prendre en considération plusieurs thèmes qui s’agencent autour de la « violence ». Cette violence concerne l’atteinte portée à un droit ou à une liberté. Elle ne se comprend pas nécessairement concrètement ; elle peut s’entendre comme une violence symbolique. Il ne s’agit donc pas d’évaluer un degré de gravité ni de rechercher une modélisation d’une proportionnalité. La violence est perceptible dans l’effet d’un discours, d’une action qui a pour objet de déconnecter le droit ou la liberté mise en jeu de l’ensemble pourtant indivisible des droits de l’homme.
La violence a pour but d’éteindre toute opposition, de freiner toute contestation, elle s’évertue à détruire toute forme de résistance. Elle est, froidement ou insidieusement, l’expression d’une force qui contraint à la soumission, qui diffuse la résignation et, par cela, qui cherche à établir une systématicité du consentement au pouvoir ou une automaticité de la docilité envers le pouvoir plus que de l’obéissance aux lois. Cette force, cette contrainte expliquent qu’à tout mouvement de rébellion, qu’à tout acte de révolte la réponse est la répression — répression armée ou policière, répression morale, publique ou judiciare avec son cortège de punitions et de corrections, de châtiments et de sanctions, donc aussi répression pénale…
« Suivant les logiques juridiques des sociétés démocratiques européennes, la « violation des droits de l’homme » ne se résume pas dans une restriction des libertés, ni dans une atteinte à un droit fondamental lorsque celles-ci dépendent de « mesures législatives » c’est-à-dire ne visant pas les droits dits indérogeables ou intangibles de par l’article 15 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales (CEDH). Pour reprendre en les rassemblant les expressions des articles 8, 9. 10, 11 CEDH, les mesures qui « dans une société démocratique, [sont] nécessaires à la sécurité nationale, à l’intégrité territoriale, à la sûreté publique, au bien-être économique du pays, à la défense ou à la protection de l’ordre et à la prévention du crime ou des infractions pénales, à la protection de la santé ou de la morale publiques, à la protection de la réputation d’autrui, à la protection des droits et libertés d’autrui » ne seraient pas constitutives de « violations » de ces droits. Elles ne comporteraient que des atteintes « légitimes » aux droits de l’homme autres que ceux désignés intangibles [5]. Le présupposé de la “légitimité” de l’atteinte à un droit de l’homme quand la mesure qui la provoque est d’ordre législatif est alors renforcé ; la remarque quant à sa “nécessité” doit cependant être décuplée si l’on retient que peut être justifié « l’emploi des forces armées, de la police ou de l’administration de l’Etat » à l’encontre des personnes et des groupes qui s’opposeraient à l’application de ces mesures. Toute loi, tout règlement ne sauraient donc s’inscrire dans une posture décisionnelle narcissique ; ils ne sauraient être posés dans l’ordonnancement juridique sans réflexion ou sans délibération préalable dès lors que la jouissance et l’exercice d’un droit de l’homme ou d’une liberté fondamentale serait mis en cause — à un titre ou à un autre. »
« Or il existe des lois liberticides. Il existe des lois oppressives. Il existe des lois constitutives de violation des droits de l’homme même dans des régimes dits démocratiques. Cette notion de « loi oppressive » est souvent dévoilée comme “une loi injuste”, voire comme une “mauvaise loi” – et cela même si l’idée de droit est toujours contingente (pays, peuples, périodes de l’histoire). Empreinte de violence, une loi oppressive peut aussi être présentée comme une loi manifestement dirigée contre un individu ou une catégorie d’individus même si elle revêtait une apparence de généralité : « aucune loi n’est valable quand elle est regardée par une minorité comme étant assez oppressive pour motiver une résistance violente » [6].
S’il y a des lois injustes, s’il existe des lois oppressives, dans la mesure où « même une société qui est en principe juste peut produire des lois ou des politiques injustes (…), un homme a des devoirs autres que ses devoirs envers l’Etat… » [7]. Ces devoirs de l’homme autres que ceux qu’il aurait envers l’Etat sonnent comme un droit : le droit de résistance à l’oppression mais, dans la proposition ici relevée, ils introduisent plus sûrement la problématique de la « désobéissance à la loi injuste ». Thoreau avait osé prôner le refus des lois « injustes » obligeant chacun à s’interroger sur lui-même, sur son rapport à la société et sur sa relation à l’Etat [8] : « Nous bornerons-nous à les respecter ? Continuerons-nous d’y obéir en essayant de les amender ? Ou les transgresserons-nous tout de suite ? ». Les incertitudes de Thoreau s’arrêtent sur les motifs et les buts de l’action envisagée. Elles ne concernent qu’à la marge le questionnement sur les attitudes à adopter en pareil cas. Pourtant, de ces trois temps ressort une interrogation cruciale sur le silence ou le cri qui suivent la promulgation, l’application ou l’aboutissement de la loi injuste, inique ou oppressive. S’agit-il d’obéir aveuglément ou d’obéir en sollicitant fermement la modification ou une rectification du sens de la loi ? ; de contester la mesure et de désobéir quitte à enfreindre la limite qui sépare le légal du condamnable ? ; de combattre non seulement la loi mais aussi les détours qui l’ont parachevée et de résister immédiatement et pleinement à ses applications et conséquences ? »
« S’il peut y avoir désobéissance à une loi estimée injuste, il n’y a pas de résistance à l’oppression sans que soit démontrée l’oppression, sans que soit signalée la source de l’oppression, que ce soit la loi en cause ou l’action des gouvernants dans les systèmes démocratiques [9]. L’exercice du droit de résistance à l’oppression doit être “explicité”, motivé, justifié, « légitimé »… Il doit être pensé par delà et au-delà d’« une » loi. Pour que la résistance à l’oppression puisse être distinguée de la désobéissance civique ou civile et soit effectivement porteuse d’une idée nouvelle [10], il est nécessaire de situer l’oppression, même révélée par une loi, dans un cadre plus vaste que celui circonscrit par cette seule loi. En quelque sorte, la résistance à l’oppression serait un “droit d’action” et la désobéissance une “action de droit” [11].
En ce qui concerne les motifs d’un mouvement de désobéissance ou d’une action de résistance, il est évidemment nécessaire de distinguer entre plusieurs catégories d’acteurs. La résistance à la loi telle qu’elle est envisagée à l’article 7 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 ne constitue pas un seul et unique modèle [12]. En effet, la résistance à la loi n’est pas de même nature selon qu’elle émane des auteurs d’infraction, des indociles ou récalcitrants et des révoltés ou résistants. Les premiers agissent pour eux-mêmes, en dissimulant leur acte, dans leurs propres intérêts ; les seconds lancent publiquement un défi aux autorités en s’arrogeant le droit de contester collectivement la norme juridique par delà le texte qui l’institue [13] ; les derniers se donnent « le droit d’ignorer l’Etat » [14], ils affrontent délibérément l’autorité de l’Etat dans le but de réclamer le respect des droits de chacun et de tous. »
« Quand Thoreau signifiait la difficulté de procéder à des réformes immédiates, d’inciter les gouvernants à porter des améliorations à ces lois, de susciter la révision des objectifs qu’elles portent, remarquant qu’« on considère la résistance comme un remède pire que le mal », il en appelait au refus d’une politique donnée dans un champ particulier. Il exprimait son “désaccord fondamental” avec un gouvernement prônant et reconnaissant l’esclavage. Ne pouvant se résoudre à adhérer à une telle politique, il prônait la désobéissance et non la révolte [15]. Cette désobéissance est ainsi invoquée lorsque les droits d’autrui se trouvent ignorés, méprisés, oubliés : « si une loi, de par sa nature même, vous oblige à commettre des injustices envers autrui, alors, je vous le dis, enfreignez la ». Mais en tout état de cause, seul à agir contre la loi en refusant de payer l’impôt électoral, Thoreau se référait à sa propre conscience. Or, l’objection de conscience ne traduit pas une désobéissance à la loi, elle n’induit pas la résistance à l’oppression [16]. Une telle posture ne suppose pas l’insubordination caractérisée mais l’indiscipline ou l’indocilité. Si elle peut l’annoncer et la précéder, elle n’est qu’un moment dans le déplacement de la désobéissance individuelle vers la désobéissance collective, civile, civique – laquelle seule détient un sens et une portée [17]. Elle ne rejoint ainsi que tardivement l’idée de résistance à l’oppression. »
« La désobéissance à la loi ne renvoie donc pas directement à la résistance à la loi oppressive. Quel que soit le cas, on ne peut penser pour autant que les modalités de recours à la justice devraient en limiter la manifestation ; ce positionnement supposerait un acte individuel de désobéissance (même s’il s’avère adopté par plusieurs individus), ce qui rejoint l’objection de conscience, mais il pourrait aussi ouvrir sur un droit de résistance individuel qui s’instituerait pour la conservation de son identité, de soi, de sa vie [18]. Toutefois, considérée dans les sociétés démocratiques comme un « ultime recours » contre les décisions majoritaires abusives [19], la notion de désobéissance civile est un moyen de mettre à distance la question de la résistance à l’oppression. Car c’est en vertu d’une conception morale de la justice – ou de l’équité – que la désobéissance à la loi se révèle. C’est son fondement plus que sa visée qui retient donc là l’attention. Pourtant, son but est soit d’entraver le mouvement législatif amorcé, soit d’obliger une reconsidération de la loi adoptée ; son objectif est ainsi de susciter une révision, une refonte de la loi considérée. Ceci rejoint la formule de J. Rawls selon lequel la désobéissance est « un acte public non violent, décidé en conscience, mais politique, contraire à la loi et accompli le plus souvent pour amener un changement dans la loi ou bien dans la politique du gouvernement » [20].
La résistance à l’oppression dépasse le champ d’une loi, de la loi. Elle ne se limite pas à solliciter un changement dans la loi ou dans la politique du gouvernement à propos d’un point donné, si elle comporte certains aspects de la désobéissance civile, elle indique une radicalité nouvelle dans l’action. Elle n’exprime pas une demande de réforme ou de révision. Elle manifeste le refus de s’incliner devant la puissance de l’Etat, elle exige la transformation du système de droit pour que cesse toute forme d’atteinte aux droits de l’homme, pour que soit révoquée toute violation des droits de l’homme, pour que soit radicalement défaite l’oppression. Elle n’est pas seulement contestation, elle est aussi et surtout revendication. Elle prescrit la correction des logiques juridiques qui ont permis la violation par le biais de mesures répréhensibles et « nuisibles à la société ». Il ne s’agit pas simplement d’une action menée en “conscience” ni d’une réclamation de “justice”, mais bel et bien d’une action menée en “droit”. »
« Désobéir revient à prétendre devoir enfreindre la loi, à l’enfreindre et à s’exposer à des poursuites, à risquer des sanctions pénales ou administratives. Résister à des lois injustes ou oppressives consiste certes à désobéir, mais aussi à passer du côté du front du refus, à militer activement, inlassablement, au risque de sa liberté ou au risque de sa vie, non pour la refonte de ces lois mais pour insuffler un mouvement persistant de conscience civique et d’opposition politique. L’objectif est de contraindre le gouvernement à modifier profondément l’idéologie directrice qui a suscité la formation, l’adoption, la promulgation, l’application de lois contraires à la philosophie des droits de l’homme, des droits de la personne humaine, des droits fondamentaux, des libertés fondamentales. Résister n’est pas seulement désobéir à la loi puisque désobéir à la loi est encore accorder foi dans la loi, ce n’est pas seulement s’engager pour la révision de la loi, c’est en empêcher l’élaboration, en entraver l’application, en détourner l’effet, c’est agir contre la loi pour le droit. Certes, la dimension de l’action de résistance à l’oppression n’est pas totalement absente de la notion de désobéissance civile, l’une et l’autre sont inscrites dans le politique, l’une et l’autre comportent une forme d’appel au public pour lutter contre l’injustice. Ce qui les distingue radicalement est que la résistance à l’oppression est un droit, un droit de contestation d’ordre général tandis que la désobéissance à la loi s’approche d’une infraction même si elle conserve, d’une manière ou d’une autre, son appui au régime politique institué. La résistance invite à un renversement du système, à une mutation des modes de production du droit tandis que la désobéissance demande des nuances, des corrections, des rectifications de la loi contre laquelle elle se réalise. »
Si la désobéissance s’arrête au moment où son objectif est atteint, le retrait de la loi injuste, la résistance à l’oppression stigmatise l’arbitraire qui ressort du seul fait que la loi a pu, un moment, être pensée, être votée, être appliquée. Le droit de résistance à l’oppression est alors indubitablement « la conséquence des autres droits de l’homme » (art. 33 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1793). La résistance à l’oppression est un droit qui s’exerce non seulement contre la loi qui, au lieu de garantir les droits et protéger les libertés leur porte une atteinte caractérisée, mais aussi contre le système qui permet que de telles lois puissent être émises.
Le paradoxe est apoplectique : la résistance à l’oppression est un droit “hors-la loi”. »
Voilà ! C’était le 3ième volet de la distinction entre résister et désobéir, de « Droit de résistance à l’oppression et désobéissance civique » !
Tiens tiens… Je me demande si je ne vais pas faire un copié-collé de tout ça sous mon dernier article… hum hum 😉
Voici ce qui est prévu dans la [b]Constitution de la Vè République[/b]
[ [url]http://www.conseil-constitutionnel.fr/conseil-constitutionnel/francais/la-constitution/la-constitution-du-4-octobre-1958/texte-integral-de-la-constitution-de-1958.5074.html[/url] ]
[b][u]Article 61.[/u][/b] [b][i]« Les lois organiques, avant leur promulgation, les propositions de loi mentionnées à l’article 11 avant qu’elles ne soient soumises au référendum, et les règlements des assemblées parlementaires, avant leur mise en application, doivent être soumis au Conseil constitutionnel qui se prononce sur leur conformité à la Constitution. Aux mêmes fins, les lois peuvent être déférées au Conseil constitutionnel, avant leur promulgation, par le Président de la République, le Premier ministre, le président de l’Assemblée nationale, le président du Sénat ou soixante députés ou soixante sénateurs.
Dans les cas prévus aux deux alinéas précédents, le Conseil constitutionnel doit statuer dans le délai d’un mois. Toutefois, à la demande du Gouvernement, s’il y a urgence, ce délai est ramené à huit jours.
Dans ces mêmes cas, la saisine du Conseil constitutionnel suspend le délai de promulgation. » [/i][/b]
[b][u]Article 61-1.[/u] [[u]Entrée en vigueur dans les conditions fixées par les lois et lois organiques nécessaires à leur application ([i]article 46-I de la loi constitutionnelle n° 2008-724 du 23 juillet 2008[/i])[/u]][/b] [i][b]« Lorsque, à l’occasion d’une instance en cours devant une juridiction, il est soutenu qu’une disposition législative porte atteinte aux droits et libertés que la Constitution garantit, le Conseil constitutionnel peut être saisi de cette question sur renvoi du Conseil d’État ou de la Cour de cassation qui se prononce dans un délai déterminé.
Une loi organique détermine les conditions d’application du présent article. »[/b][/i]
[b][ [url]http://www.conseil-constitutionnel.fr/conseil-constitutionnel/francais/la-constitution/la-constitution-du-4-octobre-1958/texte-integral-de-la-constitution-de-1958.5074.html[/url] ]… Suite :[/b]
[b][u]Article 62.[/u][/b] [b][i]« Une disposition déclarée inconstitutionnelle sur le fondement de l’article 61 ne peut être promulguée ni mise en application.
Une disposition déclarée inconstitutionnelle sur le fondement de l’article 61-1 est abrogée à compter de la publication de la décision du Conseil constitutionnel ou d’une date ultérieure fixée par cette décision. Le Conseil constitutionnel détermine les conditions et limites dans lesquelles les effets que la disposition a produits sont susceptibles d’être remis en cause.
Les décisions du Conseil constitutionnel ne sont susceptibles d’aucun recours. Elles s’imposent aux pouvoirs publics et à toutes les autorités administratives et juridictionnelles. »[/i][/b]
Donc, une révolution, même non violente, est toujours possible… Elle pourrait, sur la pression populaire, mais également sous la pression de personnalités politiques, qui voudraient créer de nouvelles institution, créer une [b]Constitution de la VIè République[/b], être possible sachant qu’il faudrait qu’un [b]Président de la République[/b] le veuille…
Lors de l’adoption, par la voie référendaire, de la[b] Constitution du 4 octobre 1958 ([i]Constitution de la Vè République[/i])[/b], c’est bien le [b]Général de Gaulle[/b], [i]dernier [b]Président du Conseil des Ministres[/b] de la [b]IVè République[/b][/i], qui, provoquant un coup d’état institutionnel sans effusion de sang, mit à mort la [b]Constitution de la IVè[/b] République, provoquant la démission du [b]Président René Coty[/b] !
Donc, un régime politique peut changer !
[b][u]Conseil constitutionnel[/u] : application de l’article 61-1 de la Constitution
([i]Les informations concernant les réunions à venir ont un caractère prévisionnel et sont susceptibles d’être modifiées[/i])
Projet de loi organique relatif à l’application de l’article 61-1 de la Constitution, n° 1599, déposé le 8 avril 2009 et renvoyé à la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l’administration générale de la république
[u][i]Extrait du compte rendu du Conseil des ministres du 08/04/09[/i][/u]
[ [url]http://www.assemblee-nationale.fr/13/dossiers/art61-1_const_04-09.asp#PAC[/url] ][/b] 🙂
Donc, une révolution, [i]même non violente[/i], est toujours possible… Elle pourrait, sur la pression populaire, mais également sous la pression de personnalités politiques, qui voudraient créer de nouvelles institution, créer une [b]Constitution de la VIè République[/b], être possible sachant qu’il faudrait qu’un [b]Président de la République[/b] le veuille…
Lors de l’adoption, par la voie référendaire, de la [b]Constitution du 4 octobre 1958 (Constitution de la Vè République)[/b], c’est bien le [b]Général de Gaulle[/b], [i]dernier [b]Président du Conseil des Ministres[/b] de la [b]IVè République[/b][/i], qui, provoquant un coup d’état institutionnel sans effusion de sang, mit à mort la [b]Constitution de la IVè République[/b], provoquant la démission du [b]Président René Coty[/b] !
Donc, un régime politique peut changer !
Bonsoir Dominique.
Bonsoir le peuple.
Sachant vos connaissances sur le fonctionnement de notre démocrature,vous citez dans votre commentaire que la politique de l’arbitraire peut changer ??? Ok,je veux bien,cependant qui osera bousculer l’ordre établi depuis la disparition de De Gaulle qui comme vous l’écrivez a balayer la quatrième politique ???
Il y a t-il ne serait-ce qu’une seule personne parmi tous les prédécesseurs de De Gaulles qui ait fait référence a la sixième République ???
Une simple question qui me tarabuste l’esprit,personne en n’a fait allusion !!!
Qui plus est comment fonctionnerait cette sixième République au cas ou un spéculateur de politicard venait a soumettre cette nouvelle donne,pour accéder au pouvoir suprême comme Sarkotruc afin de duper le peuple comme d’habitude ???
Aurions nous le droit de regards et de concrètement nous exprimer quand a l’application des lois futurs a venir ???
Je parle de la participation ACTIVE du peuple !!! Depuis l’avènement de la cinquième République nous n’avons pas eu nous LE PEUPLE le droit pur et simple de nous faire entendre !!!
Sinon que de voter pour des castes embourgeoisées de gauche comme de droite,ce qui aujourd’hui est criant de vérité !!!
Évidement cela reste hypothétique,rien n’est encore dans l’air du temps.De plus ne pas omettre que notre petite colonie Française doit rendre compte aux autres colonies que l’on nomme L’ Europe !!!
J’ai peine a croire que ce système ( totalitaire ) pour moi,ne puisse se métamorphosé !!!
Bonne soirée Dominique ,bye.
Amicalement.
Berton,
Le titre n’est pas trompeur, c’est vous qui ne l’avez pas compris.
Je le cite, et je l’explique :
[i] »La loi doit garantir aux citoyens la [b]possibilité[/b] d’entrer dans l’illégalité ! »[/i]
J’insiste bien sur le mot « [b]possibilité[/b] » à bien comprendre au sens de possibilité [b]matérielle[/b] et non possibilité légale.
Une législation ne peut pas autoriser quelqu’un à l’enfreindre, et ne le fait jamais. Elle peut prévoir des exceptions dans le cadre desquels certains articles ne s’appliqueraient pas (je précise, pour éviter les remarques).
Je pense que ça se comprend en lisant l’article en entier.
Quand au 2e amendement US, n’en déplaise à notre ami Berton, il n’est pas là seulement pour permettre aux citoyens d’assurer individuellement leur défense, mais bien pour permettre un soulèvement armé du peuple contre un éventuel tyran.
Patrice Hénin l’a confirmé.
Soulèvement qui a de grandes chances de venir d’un mouvement autre que faschisto-trotskyste, pour la simple et bonne raison qu’un tel mouvement a peu de chances d’être un jour créé.
Je suggère à notre ami Bertin de revoir ses cours d’histoire, qui lui apprendront d’une part des détails intéressants sur l’histoire des États-Unis et d’autre part que trotskysme et fascisme n’ont absolument aucun rapport idéologique.
Patrice Hénin,
[i] »Comment renvoyer dans ses foyers le chef suprême des Armées ? »[/i]
Je vois quatre solutions :
1/ La démission de ce dernier
2/ La destitution par la haute cour de Justice pour faits de meurtre ou haute trahison
3/ Le coup d’état (pacifique ou non)
4/ L’assassinat (illégal, et en plus, ça ne le renvoie pas vraiment dans ses foyers)
5/ La fin du mandat
Mais, compte tenu des motifs que vous invoquez, le point 2 est à écarter, le point 1 est peu probable, reste donc les points 3, 4 et 5.
Dominique,
C’est bien beau d’avoir le droit de faire une révolution.
Encore faut-il avoir la [b]possibilité matérielle[/b] de la faire. Et c’est dans ce sens-là que va mon article.
J’ai voulu montrer que, en mettant en place un large système de collecte d’information, au nom de la sécurité (argument sincère ou non), on était en train de mettre en place [u]l’outil big brother[/u].
Les méchants ne sont pas forcément aux commandes de cette machine (pour le moment), mais la machine se met en place.
C’est ça que je trouve dangereux.
Comme vous l’avez dit, la loi prévoit plus ou moins l’éventualité d’un coup d’État pacifique.
Bonsoir,
Ma foi poissonrouge, pas besoin de carte bancaire pour qu’on soit fliqué.
Récemment j’ai été convoqué à la gendarmerie, sans jamais avoir eu affaire avec eux, ils ont su me dire que j’avais raté deux fois l’épreuve de conduite, ce que je faisais comme études, mon dernier stage et les appréciations de mes stages précédents, le thème de mon mémoire, mes activités en tant que secouriste et formateur aux premiers secours, que mon père était malade et avait été opéré, la profession de mes frères et soeurs…bref pour ainsi dire ils savaient tout de moi.
Alors effectivement on peut voire dans ce large système de collecte d’infos( carte, gps, camera video) de masse une atteinte à la vie privée, mais au vu de tout ce qu’ils m’ont sortit et qui franchement a peu de chance de se retrouver sur une carte, notre vie n’est plus si privée qu’on ne le voudrait. Tout comme les sites web « sécurisés »; aucun site web n’est vraiment sécurisé, il suffit juste de trouver le moyen de pirater. Et les mieux placés pour pirater sont ceux justement qui mettent au point les sécurités.
Aujourd’hui ce qu’on appelle « vie privée » devient de plus en plus un leurre, une utopie et d’un sens vous avez raison, un homme malveillant utiliserait tout cela…ce serait extrèmement dangereux.
[quote]Je suggère à notre ami Bertin de revoir ses cours d’histoire, qui lui apprendront d’une part des détails intéressants sur l’histoire des États-Unis et d’autre part que trotskysme et fascisme n’ont absolument aucun rapport idéologique.[/quote]
Merci, Poissonrouge d’avoir répondu à ma place.J’avais fait un bond sur ma chaise !!!
Je me dis, car l’article est pertinent, que ces nouveaux moyens qui nous fichent et nous fliquent pourraient, comme cela a souvent été le cas au cours de l’histoire, en cas de rébéllion ou de révolution, être retournés. Je m’explique par l’exemple concret de l’élection de Zapatero en Espagne: lorsque l’énorme mensonge consistant à mettre sur le dos de l’ETA l’horrible attentat de la gare de Madrid a provoqué des manifestations monstrueuses,c’est grâce aux sms, donc au portable que tout le monde a pu se donner RV et forcer le gouvernement Aznar à démissionner.
Au début du siècle dernier, la Révolution méxicaine a pu triompher grâce au Chemin de fer et aux nouvelles armes automatiques…
Les émeutes en banlieue, grâce à internet, commençaient à s’étendre à l’Allemagne et d’autres pays d’Europe. Je ne dis pas que les émeutes étaient un bien…mais la contagion peut servir un mouvement progressiste.
Enfin, on peut toujours rêver.
Et vous m’objecterez sans doute que les nouvelles inventions servent d’abord à asservir le peuple. HELAS !
[b]Pa spossible que je sois encore passée à côté de cet article qui compte 28 commentaires, et pas de « n’importe qui » ….pour dire du n’importe quoi….
NON, tous ces commentaires dont les avis divergent sont tous pertinents..
Que voulez vous que j’ajoute à cette avalanche d’arguments (je ne les ai pas tous lu (hum))
Le Principe Sécuritaire, est comme le principe de précaution,
A force de vouloir rassurer la population, l’Etat est en train de nous ôter TOUTE Liberté!!!
« L’expression », comme la « révolte », car je pense que la révolution du peuple serait étouffée dans l’oeuf, avec tous les moyens mis en oeuvre pour « fliker » chaque individu!!
Le port d’armes (??), pas compris….
Essayer donc de vous défendre d’un agresseur avec un fusil de chasse, et vous verrez si c’est le voleur ou l’agresseur qui ira en prison ou VOUS !!!
Toujours intéressant poissonrouge de connaitre vos opinions, et votre vision de la France…
Vous n’avez pas fini de me surprendre…
Sophy [/b]
Julien,
Je vous accorde sans aucun problème que la carte bancaire n’est qu’un exemple parmi d’autres.
Mais vous pouvez difficilement me contester qu’il sera plus difficile de savoir ce que j’ai acheté à carrefour hier, sachant que j’ai payé en liquide…
Il faudrait se taper toutes les vidéos et retrouver l’enregistrement de la caisse où j’ai payé, alors que si j’avais utilisé une carte, c’était automatique : il n’y avait même pas besoin de savoir que j’avais été à carrefour, les relevés vous le disaient…
Sophy,
Vous avez très bien compris et résumé mon point de vue : le système de surveillance permettrait techniquement de tuer dans l’oeuf tout début de rébellion qui, comme l’a expliqué siempre, a besoin d’un phénomène de contagion.
[u]Sur le port d’armes :[/u]
Je m’intéressait à[b] l’une des raisons d’être du 2e amendement US[/b], à savoir donner la possibilité au peuple Américain de se soulever.
Cet argument me convainc.
Après, l’amendement en lui-même est contestable le « [b]aucune limite[/b] au droit de porter une arme » surtout.
Le [b] »aucune limite »[/b] n’est pas nécessaire et pose problème dans la société US. Mais on sort du sujet.
[b]poissonrouge,
le port d’armes aux US, est une calamité (pour moi)!
Nous ne savons pas tout ce qui se passe dans ce pays au niveau sécuritaire, mais les crimes commis par de jeunes forcenés possédant des armes sont légions..
Je suis contre la liberté de posséder une arme en France sans autorisation préalable à la préfecture et au commissariat de police
Le armes de chasse sont réglementées!
Par contre et là, c’est intéressant, les armes blanches sont en vente libre…..[/b]
Bonjour Poisson Rouge.
Bonjour les gens.
Ah,pour être flikés nous le sommes,pas de doute !
Adresse perso,numéro de sécu,immatriculation de nos caisses,numéro de téléphone, etc… Etc…
Ah oui,carte de crédits,carte vital,carte de fidélité,carte d’identité etc…
Pas moyen d’échapper dans un futur proche a la vigilance de cette société de timbrés,dans ce royaume des droits de l’homme et terre de liberté elle même !!!
Et cela va a grand pas comme une gangrène qui couvrira ce monde,nous sommes tous fichés et cela ne s’arrangera pas !
La technologie actuelle viens renforcées les anciens mode de notre façon de vivre !!!
Vous pouvez vous révoltez avec en pogne vos carabines a plomb,avec vos fanions NOUS SOMMES LIBRES ET VOULONS LE RESTER, que du vent et tout est emporté par ce vent a l’odeur nauséabonde !
Notre système présent a eu le temps de mettre en place tout ce qui asservir les peuples,quand a une révolution,pfff,le système a déjà depuis longtemps les moyens de l’enrayer !!!
Bye a toutes et a tous.
Coucou Sophy ;).
Sophy,
Oui, tel qu’il est écrit, le 2e amendement n’est pas bon parce qu’il ne se limite pas au simple droit d’avoir une arme, mais autorise à tous d’en porter une partout.
Maintenant, si on disait : [i] »tout Français au casier judiciaire a le droit de posséder n’importe arme chez lui, pourvu qu’il l’aie déclarée en préfecture, ce pour permettre un soulèvement armé du peuple »[/i], je crois que ça se discute.
Bon, ce n’est pas simple, parce qu’une telle loi poserait un certain nombre de problèmes (ex : si il y a un cambrioleur chez vous, auriez-vous le droit de tirer ?).
Ce que j’ai voulu dire aussi, c’est que ce 2e amendement n’a pas que le côté far west que l’on connaît, il a aussi une raison d’être intéressante que l’on oublie souvent.
[b]Allez poissonrouge , continuez votre raisonnement, comme je ne connais pas ce deuxième amendement , poursuivez s’il vous plait[/b]
Ah ça effectivement poissonrouge je ne dirai jamais le contraire, ;D
Sophy,
Voici une traduction de ce deuxième amendement :
[i] »Une milice bien organisée étant nécessaire à la sécurité d’un Etat libre, il ne pourra être porté atteinte au droit du peuple de détenir et de porter des armes. »[/i]
Je n’aime pas cette traduction parce qu’elle ne traduit pas assez bien à mon goût le fait que toute restriction au droit de porter une arme est anti-constitutionnelle.
Le [i] »il ne pourra être porté atteinte »[/i] ne restitue pas bien l’idée du texte, même si c’est une traduction correcte et fidèle.
Bref, je préfère traduire par : « il ne sera fait aucune limite ».
Pour le raisonnement, je ne peux pas le poursuivre, je peux juste dire que l’adoption d’une loi similaire (un peu moins permissive tout de même) en France se défendrait.
Maintenant, je ne saurais défendre corps et âme la légalisation de la détention d’armes en France, à cause des problèmes que cela engendrerait.
Il y aurait beaucoup plus d’homicides, notamment par légitime défense.
C’est compliqué.
Bon, vous me trouverez certainement trop idéaliste, mais à la pensée que certaines personnes que je connais, et qui représentent hélàs une majorité dans le pays à l’heure actuelle , puissent posséder une arme, j’en frémis d’horreur!!!
Je suis TOTALEMENT opposée au droit de port d’arme, je serais tout à fait favorable à l’interdiction de la chasse, donc des fusils (s’il y a trop de gibier, les eaux et forêts peuvent se charger proprement du problème, ou des loups et autres ours.
Les armes blanches, Sophy, on ne peut pas les interdire, car 1-on ne pourrait plus ni bricoler, ni jardiner,ni cuisiner et 2- elles sont très faciles à fabriquer (voyez dans les prisons, par ex)
Si besoin de révolution il y avait , le peuple a toujours pu s’en procurer, je ne vois pas bien ce que les caméras pourraient y changer et je ne suis pas certaine du tout que le pouvoir puisse tout écraser dans l’oeuf. A chaque problème, l’homme a toujours su trouver une solution, du moins c’est ma conviction intime.
[b]poissonrouge :
Dans le pays des Droits de l’homme, je n’envisagerai jamais une telle permissivité!
Imaginez les conflits que cela produiraient, entre voisins qui se détestent, entre lycéens à qui on a volé la p’tite amie, entre gangsters, (mais là, ils n’ont surement pas besoin de permis), entre Politiques, à la place des parôles acerbes, hop, je t plombe un bras!
Bon j’exagère un peu, mais si peu..
Par contre, comment envisagez vous une révolution en France en 2009 ?[/b]
[b]Poissonrouge, pendant que j’écrivais mon commentaire Siempre a répondu, à ma question :
Comment envisagez vous une révolution en 2009, mais vous ou Siempre, soyez plus précis s’il vous plait!!
Pour moi, première condition, il faudrait une unité Nationale derier les révolutionnaires!!
Avec quelles armes combattrions nous ?
Allez faites moi l’un et l’autre votre scénario, s’il vous plait![/b]
[img]http://www1.bestgraph.com/gifs/animaux/abeilles/abeilles-02.gif[/img] Bonsoir Poisson Rouge,
Comme on sait que les caméras n’améliorent en aucun cas la sécurité d’autrui, elles ont donc une tout autre utilité.
Justement ! N’est-ce pas le début de la remise en question de nos libertés avec Sarkozy ? On pourrait être vraiment tenté de le croire.
Sous couvert d’une soit disant « sécurité », on manipule et on impose des entraves à la liberté de chacun.
Un vote Super pour un excellent article.
Amicalement.
ANDREA.
De toute façon, le port d’armes ne se justifie d’aucune façon. Ce qui se défend, et c’est ce que j’ai dit plus haut, c’est la [b]détention[/b] d’armes. Chez soi.
Bien sûr, il est hors de question de se balader dans la rue avec le flingue à la ceinture, ce serait du n’importe quoi.
Sophy, vous venez de me donner toutes les raisons qui font qu’il ne serait pas facile de légaliser la détention d’armes (du moins sans sombrer dans l’anarchie).
Siempre marque un point : Légales ou pas, il est très facile de se procurer une arme en France.
Pour 2000€, vous pouvez acquérir une kalachnikov et ce sans quitter votre ville.
Sophy,
Scénario (possible) d’une révolution en 2009 :
1/ Je vois bien une révolution partir d’un truc anodin, comme un mouvement étudiant qui traîne, que les autorités ont du mal à éteindre.
2/ Une série de grèves démarre à la poste ou SNCF. Bref, une des entreprises qui va être privatisée. Et une série de grèves qui traîne elle aussi.
3/ Lassés, les étudiants estiment qu’ils ne gagneront pas comme ça, et décident donc d’aller aux côtés des grêvistes de la poste/SNCF pour défendre leurs revendications, non plus chacun dans son coin. Cela pourrait prendre la forme de manifestations communes, avec des défilés salariés SNCF/poste + étudiants.
Première étape de l’union, les manifestations rassemblent plus de monde. Première victoire.
4/ Les étudiants, contents de se premier pas, décident d’aller chercher, en plus, les gêvistes permanents : les ouvriers licenciés ou en train de l’être. Pour ramener plus de monde, les étudiants vont chercher les mécontents permanents : les producteurs de lait et les petits paysans.
6/ Là-haut, rien ne bouge, on se réunit, on discute, mais on ne donne rien. Les étudiants en droit ont donc une idée pour mener une attaque ciblée contre une entreprise du CAC40 et légale. L’entreprise visée est carrefour, l’idée, je l’ai déjà, et tout ce petit monde attaque avec deux revendications : des contrats de travails corrects pour les caissières et l’augmentation des prix d’achat aux paysans.
7/ Le jour de l’attaque, l’action a perdu 90% de sa valeur (avec mon idée, c’est plus que possible), les autorités sont dans l’incapacité totale d’empêcher quoi que ce soit. Carrefour capitule et accepte les revendications.
Première victoire.
8/ Les mentalités évoluent : À peine 500 000 grévistes ont réussi à faire plier en une journée le géant de la distribution…
9/ Le gouvernement ne prend aucune mesure du côté de l’éducation nationale : jamais quand il y a déjà une grève en cours. Mais les grévistes ont tout intérêt à allumer la mèche de ce côté-là. Ils appellent donc à manifester contre les emplois de professeurs vacataires…
Et comme les étudiants ont un succès à mettre à leur actif, comme il commence à y avoir du monde, les enseignants, pour une fois pas tout seuls, s’y mettent aussi.
10/ Une nouvelle crise des banlieues, qui ne voudraient pas rester en reste, démarre.
11/ Une bavure policière, qui fait craindre, à juste titre ou non, que le gouvernement veut casser le mouvement, si besoin est par la force. L’étincelle qui met le feu aux poudres.
12/ BOOOM ! Contraint de se battre ou pensant l’être, le peuple se met à prendre d’assaut les préfectures, stations TV/radio et tout autre bâtiment stratégique, sommant les policiers en place de se joindre à eux, de quitter les lieux ou de se battre.
13/ Une partie des policiers/gendarmes rejoint le mouvement, l’autre partie résiste, mais ne parvient à empêcher le prise des bâtiments stratégiques.
14/ Sarkozy peut toujours dire ce qu’il veut à l’Élysée, mais il n’a plus le pouvoir.
Ce n’est pas le seul possible, mais c’est un scénario intéressant, car les puissants l’ont envisagé.
C’est pour ça qu’ils cherchent à nous diviser.
Pourquoi n’ont-ils pas privatisé simultanément France-Télécom, EDF, EADS, la SNCF et la Poste à votre avis ?
[b]C’est amusant, j’ai l’impression de revivre MAI 68!!
Je ne plaisante pas je viens de lire les deux commentaires, et je me revoyais à cette époque
Tout a commencé comme çà!!
Cela se tient parfaitement, mais je ne comprend pas pourquoi, personne n’a encore réagi à ce jour!
Une chose l’ARMEE ? qu’est-ce qu’on en fait ?
Déjà la gendarmerie, çà coince un peu mais l’armée ??
Tout çà, se fait sans armes du coté des grévistes va s’entendre…
L’Europe dans tout çà va laisser faire ?
On est lié aux Pays Européens qu’on le veuille ou non, et si la panique se fait sentir à Bruxelles, j’ai bien peur que le conflit échoue (mais comment)
Concessions gouvernementales, et démission du Président ?
C’est fascinant, mais je me demande si les conditions sont réunies….
Néanmoins TRES PLAUSIBLE, poissonrouge
J’en tremble…
J’aimerai bien avoir d’autres réactions,
Siempre bien sûr mais aussi ceux qui sont intervenus plus haut!
Dominique doit être absent du site sinon il serait déjà là, pour nous remettre la tête sur les épaules, ou nous conforter dans cette hypothèse
[/b]
Sophy,
Il va de soi que je vous ai donné un scénario de révolution parce que vous m’en avez demandé un.
La question de savoir si toutes les conditions sont réunies en est une autre, justement.
Aujourd’hui, Samedi 28 novembre 2009, 22h22, j’ai envie de dire non.
Après, ça peut aller vite.
[u]Pour l’armée :[/u]
Pour que l’armée intervienne, il faudrait déjà que le conflit prenne une certaine ampleur.
Et qu’elle intervienne pour faire quoi ?
Tirer sur les 40 millions de Français qui manifestent pacifiquement dans la rue ?
Ça ne ferait qu’achever de convaincre les 20 millions qui sont restés chez eux du bien fondé de la révolution, non ?
Dans ce cas, ça tournera à la guerre civile.
Dernière question : est-ce que les militaires obéiraient à un tel ordre ? La loi leur interdit en tout cas…
Quand à Bruxelles, que voulez-vous qu’elle fasse ? Je pense qu’elle ne pourrait que prier pour que le gouvernement Français n’écrase la révolte.
À moins que le bon dieu n’entende leurs prières, je pense que Bruxelles ne représente pas une menace terrible…
Si je ne m’abuse, en 68, l’armée n’était pas intervenue.
La police et la gendarmerie avaient eu une réaction musclée, mais c’était une autre époque…
Les flics sont près à sortir les matraques pour calmer une bande d’excités qui veut occuper la préfecture parce qu’ils ont peur des sanctions administratives.
Mais face à la menace d’une révolution, je ne suis pas sûr qu’ils défendront jusqu’au bout le système, surtout si ils veulent eux aussi le changer.
[b]Oui poissonrouge ne vous en défendez pas je vous ai bien demander de simuler une Révolution en 2009, c’est à dire à notre époque!
Vos deux derniers commentaires me font maintenant penser à celle de 1789..
Pour ce soir j’arrête ici, c’est l’heure du « marchand de sable », et mes fautes de frappe vont rendre mes commentaires illisibles,
MAIS je reviendrai demain en espérant que nous aurons des réactions pendant la soirée
A demain poissonrouge ICI même
Bonne soirée
SOPHY[/b]
Remettons effectivement les pendules à l’heure !
[b]
[u]Hormis la Gendarmerie Nationale, [b]et j’y reviendrai[/b], l’Armée n’a pas pour rôle de s’immiscer dans les manifestations, de les réprimer, de mater les « fauteurs de troubles »[/u] :[/b] [i]ce rôle appartient uniquement à la Police Nationale, y compris les CRS, et, à la Gendarmerie Nationale, par le biais de la Gendarmerie Mobile… Notre Pays n’est pas une dictature ![/i]
L’Armée est uniquement chargée de la protection du Territoire National en cas d’agression extérieure ou en cas d’infiltration d’éléments hostiles à notre Pays ! Cependant, elle n’a aucun pouvoir judiciaire et ne doit en aucun cas interférer dans les affaires civiles ! Pour cela, il faudrait qu’il y ait un coup d’état militaire, ce qui n’a jamais été le cas en octobre 1958, ce qui, encore, n’a jamais été le cas en mai 1968…
Il faut savoir que si les Gendarmes, ce sont des militaires à part entière, ils ont, pour fonction de maintenir l’ordre, d’exercer un rôle de police judiciaire…
Si je me souviens bien, en mai 1968, c’est le Préfet de Police Grimaud qui a interdit aux CRS, aux policiers et aux gendarmes mobiles de faire usage de leurs armes, sinon pour se défendre s’ils étaient attaqués par des armes à feu ou par des armes blanches…
[b][u]Ceci dit, une révolte générale est toujours possible dans notre Pays… Elle peut revêtir différentes formes[/u][/b] [b]:[/b]
[i]- grèves généralisées et illimitées dans toutes les entreprises privées, dans toutes les entreprises publiques, dans toutes les administration d’État, dans toutes les administrations territoriales, départementales et communales…,
– manifestations monstre avec occupations de tous les locaux, y compris les établissements scolaires,
– paralysies dans les transports en commun,
– blocages des raffineries d’hydrocarbures..[/i].
Pour que cela marche, il faut que cela dure, comme ce fut le cas aux Antilles (Guadeloupe, Martinique, Guyane) et dans les DOM….
[b]…/[/b]