Je ne sais pas si vous vous souvenez des bons petits plats que vous préparait votre maman? Elle mettait tout à mijoter dans une cocotte qui sifflait quand le repas était prêt, et en y retirant une petite toupie, de la vapeur s’échappait. C’était un peu dangereux, il fallait être bien prudent. Personnellement j’entends encore le bruit de cette toupie qui tournait à toute vitesse. En rangeant mon tiroir ce matin, j’ai retrouvé le livre de recette de cette fameuse cocotte, que l’on appelait cocotte–minute. Elle existe d’ailleurs toujours malgré toutes les nouveautés qui lui ont succédé. Cette année, elle fête tout-de-même ses soixante printemps.

C’est dans un village situé en Côte d’Or, plus précisément à Selongey, en mille neuf cent cinquante trois qu’est apparue cette fameuse cocotte. Mais je suppose que tout le monde a compris de qui il s’agit. Cet autocuiseur est toujours fabriqué selon le même procédé: l’inox qui est reçu en grosses bobines est découpé puis passé sous des presses de trois cent cinquante tonnes, qui forment près de quatre mille cuves et couvercles chaque jour. Bien-entendu, une personne est chargée de vérifier l’absence de défaut de l’autocuiseur, et chaque soupape est passée sur une machine afin d’obtenir le fameux sifflement de cette petite toupie. Le tout étant emballé avec un livres de succulentes recettes, ces colis sont exportés dans cent vingt pays.

Après la France, le second marché est le Japon car les japonais se servent de cet autocuiseur surtout pour cuire le riz. Ce sont les frères Lescure qui ont adapté le procédé d’emboutissage aux autocuiseurs. Il paraitrait que le succès de cette cocotte est surtout dû au livre de recettes qui est joint dans chaque emballage. Cela, j’en suis persuadée, pour m’en être très souvent servie! Quel gain de temps… un plat de viande qui a besoin de quatre heures normalement cuit en une heure en gardant toute sa saveur. D’ailleurs, une application pour mobiles et tablettes a vu le jour, et malgré le prix assez onéreux, les ventes n’ont aucunement baissées depuis pas mal d’années. Alors si tout comme moi vous retrouvez votre livre de recettes, n’hésitez pas à ressortir votre autocuiseur de vos placards, car c’est bien meilleur que de se nourrir de plats tout prêts.