Le référendum de Santa Cruz symbolise déjà une proclamation d'autonomie qui pourrait bien se diriger vers une sécession. La Bolivie est fragmentée :

La Bolivie des hauts plateaux : pauvre et à majorité indigène…

La Bolivie de la plaine : le capitalisme à son extême manipulé par les riches propiétaires terriens, les hydrocarbures. L'ombre des multinationales face à l'ultralibéralisme du Président Evo Moralés, accusé de n'être qu'un subordonné d'Hugo Chavez.

 

Les heurts se succèdent, tant à Santa Cruz, qu'à la capitale La Paz. Un référendum illégal, fomenté comme une rébellion face à l'ultralibéralisme du Président Moralés. Une conspiration contre un homme élu démocratiquement, qui pour certains n'est pas sans rappeller la tentative de putch au Vénézuela, contre le mégalomane Chavez.

Chavez qui rêve d'une Amérique bolivarienne, prêchant sans cesse sa haine de l'impérialisme. Le 29 avril 2006, Chavez, Castro et Moralés en instituant le traité commercial du peuple, affichaient leurs anti-impérialisme.

L'émergence des figures populistes, dans des pays où la majorité des habitants vivaient dans des conditions miséreuses. Des richesses à profusion, mal partagées, avec le spectre de l'oncle Sam affichant ses ambitions colonialistes. Finalement que ce soit Hugo Chavez ou plus modérément Evo Moralés, une constante : La rhétorique indigeste des sauveurs du peuple, ou malheureusement Chavéz dicte les lignes de conduite.

Idolatré par certains, le Président vénézuelien et ses utopies bolivariennes, se prenant pour le fils spirituel de Fidel Castro, en ultime rempart face à  l'impérialisme arrogant des Etats-Unis. Il est vrai, que l'oncle Sam a souvent semé le chaos, en soutenant des dictateurs, pour se rassasier des richesses d'autrui.

De là à voir Bush, dans le rôle de l'agitateur de service.. Cette manie de vouloir tout nationaliser, pour soi-disant repartager les richesses équitablement, n'est qu'illusoire. Evo Moralés, malgré certaines idées communes avec le Président Chavez, n'est pas tombé systématiquement sous son controle. Contrairement au mégalomane vénézuelien, Moralés n'est pas populiste et assoiffé de reconnaissance.

La situation en Bolivie est préoccupante, mais il faut relativiser ce référendum. Par contre si les provinces de Pando, Beni et Tarija suivent le même chemin, le risque de sécession est d'actualité. J'espère que le calme reviendra, et que le spectre sanglant d'une guerre civile s'estompe et ne soit pas le prélude à un embrasement de l'Amérique latine.