Emplois en Afrique : Diplômés et après ?

De nos jours, trouver un stage à fortiori un emploi après ses études, relève pratiquement de l’utopie. Et nombreux sont les jeunes qui, une fois leur diplôme en poche, sont condamnés à mener une vie de plus en plus oisive qui soit.

En effet les entreprises du secteur privé ne recrutent presque plus sous le prétexte fallacieux de la récession économique. Quant à celles du secteur public, elles continuent de recruter par voie de concours même si c’est dans des proportions infimes. Mais là aussi l’environnement qui entoure l’organisation de tels concours n’est pas toujours sain. Cette  organisation étant gangrenée par des agents véreux qui n’accordent de places qu’aux candidats les plus offrants.

On voit à l’évidence que la magouille et la corruption sont les maîtres mots qui gouvernent les concours et cela sans que nul ne s’en émeuve. Autant dire que si vous n’avez pas d’argent, vous risquez de ne jamais goûter aux délices d’un emploi rémunéré.

Par ailleurs, pour cacher cet échec cuisant, on demande aux jeunes diplômés d’élaborer des projets et d’entreprendre. Là également survient une difficulté où trouver le financement ? Et quand bien même vous trouvez un financement, il vous demande une garantie et parfois même une caution. Comment diantre peut on surmonter un tel obstacle sachant qu’on n’a pas un centime pour assurer sa pitance quotidienne ?

Cette situation est déplorable et tout le monde y a sa part de responsabilité. A concurrencer par les autorités politiques qui délivrent des agréments trop azimuts aux fondateurs d’écoles. Conséquences on assiste à une prolifération des écoles, laquelle est une véritable porte ouverte à l’anarchie et un frein à la politique d’emploi. Il a même été dit ironiquement d’ailleurs qu’il y a plus d’écoles que d’apprenants. Dans ce contexte, les écoles ne peuvent que former pour former et déverser sur le marché du travail des diplômes claudicants et sans bagages. Se trouvant ainsi à la rue, ces diplômés sont livrés à eux-mêmes réduits qu’ils sont à vivoter, à végéter sans l’espoir de lendemains meilleurs.

Gagnés par le découragement, l’oisiveté s’offre à eux comme l’ultime alternative. On comprend alors pourquoi l’alcool, la drogue, la prostitution deviennent leur distraction favorite.