Berlin sous la pression d’ Obama
L’Europe peut sembler éloignée des soucis de l’américain moyen, mais le sort de la zone euro pèse lourdement sur l’économie des États-Unis.
Il n’est pas étonnant, alors, que le président Obama exhorte l’Allemagne à participer au règlement de la dette des pays du Sud de la zone euro.
Les fonds de pension américains, et pas seulement eux, ont investi dans les obligations d’état émises par les États européens du sud, tandis que les banques et les compagnies d’assurance ont souscrit une part importante des SWAPS (assurance protégeant les investisseurs contre le défaut souverain).
Maastricht et la Cour constitutionnelle allemande de Karslruhe
Un sauvetage généralisé est illégal en vertu du traité de Maastricht qui régit la zone euro.
Parce que le traité a force de loi dans chaque État membre, un plan de sauvetage généralisé serait rejetée par la Cour constitutionnelle allemande de Karslruhe.
En outre, un tel plan de sauvetage sans vision économique autre que de payer la facture, ne ferait probablement qu’aggraver la situation.
Depuis mai 2010, la BCE a acheté plus de 250 milliards d’ euro en obligations souveraines, 500 milliards venant de programmes de sauvetage et d’aide du FMI Ajoutez à cela les deux fonds de sauvetage européen, FESF et MES et vous arrivez à un total dément de 2 630 milliards d’ euro !
Si la Grèce, l’Irlande, l’Italie, le Portugal et l’Espagne venaient à faire défaut et ne plus rembourser, l’Allemagne y perdrait jusqu’à 900 milliards.
Certaines critiques font valoir que l’Allemagne, ayant bénéficié du plan Marshall après la guerre, doit maintenant rendre à l’Europe la pareille.
Mais un examen des chiffres ridiculise cette comparaison.
215 plans Marshall !
La Grèce a déjà reçu plus d’aide que l’Allemagne par le plan Marshall après la guerre
Selon ces chiffres, le plan Marshall a représenté 0,5% du PIB de l’Allemagne pendant quatre ans, soit un total de 2%.
Appliqué au cas grec, cela reviendrait seulement à € 4 milliards aujourd’hui.
Certes, on peu se baser sur un autre taux de change et pendre une autre année comme référence, mais ça ne change pas grand chose au constat. D’autres chiffres parlent d’une aide de 5% du PIB Allemand de 1952, mais le comparatif demeure saisissant.
Aide financière internationale à la Grèce
Le total de € 460 milliards représente 214% du PIB grec de 2011.
Nous avons donc 115 plans Marshall pour la Grèce !
Pour préciser…
0.5% du PIB de la Grèce en 1952 représente environ 4milliards d’euros d’aujourd’hui,
et 0.5% du PIB de la Grèce d’aujourd’hui c’est 1.5 milliard d’euros
je vous laisse multiplier par 4 pour mettre en parallèle avec vos chiffres…