Actuel maire de Bordeaux (et ancien premier ministre), Alain Juppé a reçu une lettre contenant des menaces de mort et accompagnée d'une balle de 9mm. Une information transmise officiellement par la mairie de Bordeaux qui confirme l'information publiée par le quotidien de presse régional "Sud-Ouest". «Vous croyez disposer de nos vies et bien non, c'est nous qui disposons de la vôtre et de celles de vos familles et amis.» Voilà le début de la lettre qui se voudra de plus en plus agressive. Ce courrier, arrivé lundi matin à la mairie de Bordeaux, n'est pas la première menace sur un homme politique. Mais la cartouche de 9mm est elle prise comme un sérieux avertissement.

Des intimidations similaires ont été reçus il y a peu par d'autres élus UMP. La semaine passé, le sénateur de Lozère Jacques Blanc, maire de Lacanourgue, a reçu une lettre accompagnée également d'une cartouche 9 mm.

Deux semaines avant cela, c'est le  sénateur-maire Raymond Couderc qui avait aussi réceptionné un tel courrier… Avec une balle de calibre 38. Personalités visés dans ce dernier courrier ? Nicolas Sarkozy, Rachida Dati, Michèle Alliot-Marie, Alain Juppé et Raymond Couderc. Pas moins !

Le courrier reçu par Juppé serait de la même teneur. Dès réception, un adjoint du marie s'est présenté au commissariat de la localité pour y déposer plainte. "Dès que j'ai été alerté par la direction départementale de la sécurité publique, je me suis immédiatement rapproché du parquet de Paris qui s'est aussitôt saisi de l'affaire", a déclaré, dans la foulée, le procureur de la République, précisant que, pour l'instant, "il n'y a aucune piste." Il se pourrait que, comme les deux fois précédentes, le contenu de la lettre puisse être attribué à une personne déséquilibrée.

« Alain Juppé n’a pas modifié son programme, et ce genre de propos ne l’intimide en rien », a indiqué l’entourage de l’ancien Premier ministre au quotidien « Sud-Ouest ».

Le courrier, dont l'enveloppe était en papier Kraft, désigne les visés sans mentionner leur prénom.

La lettre intitulée "courrier unique pour tous et toutes", porte les mentions "vous n'êtes que des morts en sursis". L'auteur de la lettre a par ailleurs ajouté "vous et votre famille êtes pistés". En attendant, les policiers examinent minutieusement le courrier et procèdent à des relevés d'emprunte et d'ADN. Ils se demandent où ce dernier a été posté. La question paraît ne pas pouvoir trouver de réponse pour l'instant, car la flamme sur le timbre ne serait pas identifiable».