Jeunesse à l’horizon

   « Changer la politique », c’est dans cette optique que les membres du Parti Québécois ont orienté les débats lors de leur plus récent conseil national. Après les guerres internes qui ont eu lieu dans la formation politique, c’est dans la presque harmonie que les troupes de Madame Marois se sont réunies afin de « changer » la dite politique. Certaines propositions ont été adoptées lors de cette fin de semaine du 27 Janvier. Parmi celles-ci, j’attire votre attention sur la motion abaissant le droit de vote à une élection provinciale à l’âge de16 ans.



   Certains clament que les péquistes ont accepté cette motion puisque les jeunes sont portés à être pour la souveraineté du Québec, tant mieux pour eux et les autres partis souverainistes. Malgré cela, je crois que les membres du Parti Québécois font réellement cela pour faire avancer la démocratie. Les jeunes de la tranche d’âge 16-17 ans représentaient pour l’année 2011 près de 2.4 % de la population de notre province. On à tendance à nous dire qu’on manque de maturité, d’intérêt et que nous ne sommes pas assez informés. À mon avis, dire cela, c’est donc fermer les yeux devant un problème et refuser de faire quelque chose.

   Certes, une partie des adolescents n’est ni assez informée, ni assez intéressée par la politique. C’est d’ailleurs ainsi pour l’ensemble de la population québécoise. Ce désintérêt peut être observé dans le taux de participation de l’élection provinciale  de 2008. Le pourcentage total d’électeurs ayant exercé leur droit de vote lors de cette élection n’a pas dépassé la barre des 60 % avec un maigre résultat de 57.3%. Ceci est catastrophique quand on pense que c’est un devoir de voter. Il est donc primordial de ré intéresser le peuple québécois, ainsi que sa jeunesse à la politique.

   Les adolescents, puisqu’ils sont directement atteints par les décisions prisent par leurs parents, doivent pouvoir voter afin d’avoir un mot à dire dans notre société. À une époque où les technologies de l’information sont en abondance, il est presque inconcevable de ne pas prendre le temps de s’informer sur l’actualité ainsi que sur la politique. Il faudra donc, si cette idée est appliquée dans notre société, inciter les gens qui ne prennent pas le temps de le faire à consulter les médias (journaux, nouvelles à la télévision, sites internet, etc.) afin de trouver quel parti rejoint le plus leurs idées et valeurs mais aussi pour voir dans quelle réelle situation se trouve notre province. Il faudrait aussi que des groupes de discussions et de débats sur la politique soient organisés dans les écoles afin de rendre l’activité (le vote) plus dynamique. Je suis d’avis que plus on nous incite jeune à l’importance d’une chose, plus au cours de notre vie on y accordera une attention et une signification particulière. Ainsi, les générations futures seront plus impliquées, intéressées et voterons en plus grand nombre que leurs prédécesseurs.

   En ce qui attrait à ceux qui disent que les jeunes de la tranche d’âge 16-17 ans ne sont pas assez matures, je leur demande alors : pourquoi ne sommes nous pas assez matures pour  voter alors que nous pouvons nous marier, que nous pouvons nous enrôler dans l’armée, que nous pouvons conduire une voiture, que nous pouvons être membre d’un parti politique, que nous pouvons travailler et ainsi que nous devons payer des taxes ? Je ne demande pas d’abaisser l’âge légale qui autorise quelqu’un à s’acheter de l’alcool, puisque je ne vois, contrairement à certains, aucuns lien entre cela et le fait de pouvoir voter. Justement, peut-être qu’avec de jeunes électeurs sobres, nous n’élirons plus de vieux gouvernements ivres de pouvoir.                                                                                     


Déreck Provencher

Une réflexion sur « Jeunesse à l’horizon »

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