Pourquoi faut-il qu’on fête le tricentenaire de sa naissance pour enfin se souvenir de l’importance de Jean-Jacques Rousseau et de son œuvre. Victor Hugo, dans les Misérables, en fait l’un des initiateurs des idées révolutionnaires avec son meilleur ennemi Voltaire. Les deux hommes ne s’appréciaient guère mais on peut les associer en tant qu’agitateurs en partie responsables de la Révolution Française.
Ecologiste avant l’heure et père fondateur de nos démocraties modernes, le Genevois est plus moderne que jamais. Sait-on que cet honnête homme était un bon musicien et qu’on lui doit l’un des premiers opéras (le devin du village) ?
Il adorait la nature par-dessus tout, il l’étudiait sans cesse et était passé maître en herborisation. Mais surtout, il pensait que l’homme est naturellement bon, alors qu’il est corrompu par la société. Ses œuvres ont été pour la plupart censurées ou même brûlées en place publique car trop subversives.
On lui doit « les confessions », « le contrat social » et « Emile », des œuvres majeures qui influenceront bien des philosophes et psychanalystes de notre époque, à commencer par Kant lui-même. Ses idées sur l’éducation sont encore d’avant-garde de nos jours puisqu’il prône une éducation naturelle. Il veut apprendre les enfants « à vivre », à devenir des « hommes », à découvrir la vie par leur propre expérience. « Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de la nature ». Il doute néanmoins des progrès apportés par les sciences dans son essai « Discours sur les sciences et les arts ».
Avec le contrat social, Rousseau imagine un pacte qui lie les citoyens entre eux pour le bénéfice de tous, tout en garantissant la liberté de chacun. Né dans une République, il a toujours porté en lui les idées républicaines et ce n’est pas un hasard si ses cendres furent portées au Panthéon en 1794.
Est-ce un hasard si Voltaire et Rousseau sont morts la même année, comme si quelque chose les avait réunis malgré leurs dissensions ?
J’aime beaucoup ce genre d’éducation par l’observation de la nature!
l’homme est naturellement bon….
je n’y crois pas ,
car je sais que je ne suis pas bon !!!
« Que celui qui n’a jamais péché lui jette la première pierre »…
cela ne retire rien à la qualité humaine de Rousseau…
mais la relativise.
relativité qui doit impérativement être généralisée.
Pardon, mais je trouve l’article un peu trop simpliste. Rousseau a tout de même abandonné quelqu’un de ses enfants et ironiquement, nous lui devons un essai sur l’éducation. Je ne pense pas que l’on « apprenne aux enfants « à vivre » » lorsqu’on les dépose aux portes de l’Eglise. Son ego était démesuré, autant que son hypocrisie. Il en reste néanmoins un bon auteur, soulevant des questions intéressantes, mais ne le catégorisons pas dans un « amoureux de la nature », ou encore âme charitable. Je pense que Voltaire et Rousseau se retourneraient dans leurs tombeaux s’ils entendaient la comparaison finale de l’article.
quelques un et non « quelqu’un » – autant pour moi –