Après les présidentielles, on nous a promis que le changement arrivait et que la France allait se relever pour le bien-être de tous les Français. Les législatives sont là, et que constate-t-on ? Que la République va mal et que la démocratie n’a plus beaucoup de sens.

 

Alors que la crise s’aggrave, on nous endort avec du pain et des jeux. Alors que la soap américain Amour, Gloire et Beauté fête ses 25 ans et connaît un immense succès mondial, on a l’impression que le gouvernement s’inspire de cette série pour nous tenir à l’écart des vrais problèmes. En effet, que dire du tweet de Valérie Trierweiler ? Les féministes devraient s’en choquer, car on régresse. La France est retombée au Moyen-Age : le président est un roi, qui a une cour et de nombreuses courtisanes. Sa favorite protège donc ses intérêts en voulant éliminer ses rivales. D’ailleurs, l’insistance de V. Trierweiler pour ne pas se faire appeler « Première Dame » mais « First Girldfriend » montre bien son envie de ne passer que pour une courtisane ! La condition féminine se rabaisse au rang de femme-objet qui ne doit compter que sur ses charmes pour s’en sortir, pas très glorieux tout ça.

 

Mais la polémique permet de faire vibrer la classe politique car c’est un bon prétexte pour parler d’autre chose que d’austérité. On en profite pour interroger les Français sur ce sujet, ce qui permet de les impliquer un peu plus dans une affaire stupide qu’on devrait passer sous silence mais au moins, on les maintient dans le principe des émissions de télé-réalité et on leur vend du rêve. Si notre président avait un peu de courage et d’honneur, il ne laisserait pas passer un tel affront ! Qu’attend-t-il pour rompre ? Je regrette mais quand on occupe un poste aussi important, les chamailleries des maîtresses portent préjudice à tout le pays et il faut être ferme, l’amour ne rentrant plus en compte. On voit bien que la classe politique actuelle n’a plus aucune conviction, plus aucun honneur, plus aucune valeur et qu’il s’agit simplement de communication, le scandale étant toujours un élément positif car cela fait parler des gens et permet aux autres de toujours se souvenir d’eux, qu’importe que cela soit en bien ou en mal.

Autre fait choquant pour la république et la démocratie : le front anti-FN. Je suis désolé mais aucun parti n’a été interdit, il est donc inadmissible de chercher à tout prix à en exclure un. Surtout quand on n’agit pas de la même façon avec d’autres partis aux thèses tout aussi discutables. Nos lois s’appliquent à tout le monde, que cela plaise ou non nous sommes tous égaux. Qu’on déclare, preuves à l’appui, le parti interdit (mais alors il faudrait le faire pour d’autres) sinon c’est une conduite purement hypocrite et anti-républicaine. Mais c’est une tendance actuelle de la politique : on ne débat plus sur les idées car on n’en a pas, ni sur les problèmes et leurs façons de les résoudre car elles n’existent pas. Il faut donc débattre sur les gens et faire monter la haine en faisant peur aux électeurs. C’est vraiment dramatique pour la démocratie car nous vivons dans un pays ou la liberté d’expression et d’opinion existe, or on cherche a imposer une pensée bipartiste voire unique. On se rapproche petit à petit de la dictature si on n’y prend pas garde !

 

Enfin, concernant l’éducation, que se passe-t-il ? Les seules mesures urgentes et concrètes pour régler les problèmes ne sont que rallonger les vacances de la Toussaint ? De qui se moque-t-on ? Là encore, un débat est ouvert afin de disperser encore un peu plus l’opinion publique sur des sujets futiles à l’opposé du quotidien de la majorité des travailleurs. C’est bien, on risque de donner deux semaines de vacances aux élèves juste après la rentrée : comme ils n’ont rien fait à cette époque de l’année (ou presque), il va falloir les occuper quelques jours de plus. Mais comment faire quand on n’a pas d’argent et encore moins de temps ?

 

La République Française est en pleine souffrance : elle a mal, elle agonise presque alors qu’on lui avait promis la rémission. Alors on cache ses maux sous des tonnes de pansements grossiers afin de ne pas voir ses plaies qui suppurent. Moi qui croyait qu’on allait enfin écouter ce que le peuple a à dire…