Un pâté de campagne

 

 

Derniers mots d’une morne campagne.

 

        A la veille du jour de réflexion, sans doute retiendrons-nous peu de choses de cette élection législative.

 

      Aux dires de beaucoup, il faut revoir l’ensemble du système car la longueur de la période électorale finit dans la lassitude. Les medias ont sorti leurs projecteurs dès avant les primaires socialistes et ne les éteindrons que dans quelques jours. Les entractes furent peu nombreux pour que le public reprenne ses esprits.

     La logique du quinquennat oblige à une Assemblée de la couleur du Président. Les électeurs peuvent difficilement se dédire, tant les conséquences confinent à l’absurde.

   Il faudra donc repenser le calendrier dans son ensemble pour que le choix des députés ne se réduise à des combats locaux alors qu’il s’agit de mandants nationaux.

   Au-delà, de ce flou consensuel, il est apparu dans ce cadre local quelques événements donnant à penser.

   La parité, annoncée, exécutée par FH dans la composition du Gouvernement a déjà donné lieu à des commentaires peu louangeurs à l’égard des femmes. Cette idée qui devient réalité fait tousser.

    Cette semaine, il semble que les medias, vitrine et écho de notre société, s’en soient donné à cœur joie en réservant l’essentiel de leurs sujets aux candidates.

    S. Royal en premier lieu. Avec en prime, le Twitt de V. Treirweiler. 

   Et puis Marine Le Pen et l’épisode Hénin-Beaumont.

   N. Morano eut droit au devant de la scène.

   NKM doit disparaître du panorama.

   La petite nièce Le Pen.

   Déjà oublié Dati- Fillon.

  Quel que soit le côté où l’on se tourne, on s’aperçoit que la présence de femmes chasse tous les reportages qui auraient pu concerner des hommes dans les mêmes situations dans leurs circonscriptions. Mais faut d’exceptionnel, inutile d’en parler.

 Indirectement ou inconsciemment, les medias veulent nous dire que la politique est trop sérieuse pour être partagée paritairement avec des femmes. A gauche comme à droite, cette idée est toujours mal reçue dans la société française. Elle est intégrée depuis longtemps dans les pays du Nord.

 Accessoirement, on peut ajouter que les réseaux dits sociaux n’engendrent pas la sociabilité entre ses membres.