Cela faisait plus de 10 ans que l'Irlande du Nord n'avais pas connu le terrorisme. Samedi soir, un commando sur-armé a mitraillé une caserne de britannique, à Masserene, au nord-ouest de Belfast. La fusillade a fait deux morts, deux soldats, et quatre blessés graves, deux militaires et deux civils.

Le Premier ministre britannique Gordon Brown a dénoncé ce matin l'attaque "lâche" qui a coûté la vie à deux personnes tout en affirmant que ses auteurs ne réussiraient pas à faire dérailler le processus de paix dans la province.

"C'est une terrible attaque. j'ai compris que des hommes armés de mitraillettes avaient pénétré dans l'entrée de la caserne de Masserene à Antrim et ouvert le feu," a commenté le député Jeffrey Donaldson., ajoutant qu'ils sont entrés "sans doute avec une camionnette chargée de livrer des pizza". "Cela rappelle terriblement les conséquences du terrorisme. On a eu cela dans le passé et personne voulait que cela arrive de nouveau en Irlande du Nord", a ajouté Donaldson.

L'attentat, n'a pas été revendiqué, mais les soupçons se portent sur un groupe républicain dissident opposé au cessezle-feu signé par l'IRA. Aucun soldat n'avait plus été tué en Ulster dans de telles circonstances depuis 12 ans. Cette attaque, condamnée par Londres, Dublin et Belfast, fait craindre un retour aux violences d'avant les accords de paix de 1998. Entre 1969 et 1998, 3500 personnes ont été tuées.

Au cours de ces derniers 18 mois, on avait noté dans la province un regain de violence, émanant de paramilitaires républicains, opposés au processus de paix. Plus d'une dizaine de tentatives de meurtres avaient été enregistrées contre des officiers de police.

La fusillade survient après l'annonce par le chef de la police d'Irlande du Nord, Hugh Orde, du retour en Ulster d'une unité britannique spécialisée dans la chasse aux terroristes. Hugh Orde estime en effet que la menace représentée par les groupes républicains dissidents a atteint un niveau sans précédent.