Trois jours de deuil en Palestine après l’attaque israélienne de Mardi

Un "massacre" selon Mahmoud Abbas, Président de l'Autorité palestinienne, une nécessité sécuritaire selon les autorités israéliennes, l'incursion de Tsahal débutée Mardi à l'aube est néanmoins l'une des plus meurtrières qu'ait connu Gaza depuis plus d'un an. Au moins 14 morts et 40 blessés, y compris des civils, selon l'Organisation des Nations Unies, la spirale infernale se poursuit ; le Hamas ayant promis vengeance, il a aujourd'hui revendiqué 8 tirs de roquettes vers Israël, sans faire de victime. Le motif invoqué par Israël pour justifier son incursion étant justement la cessation des attaques du Hamas vers des colonies israéliennes, notamment la ville de Sdérot, force est de constater l'inefficacité de la stratégie.

En ce jour de deuil national doublé de grève générale en Palestine, de nouveaux raids ont causé la mort de six Palestiniens dont trois membres d'une même famille. Un porte-parole de l'armée israélienne a expliqué que le missile visait une autre voiture transportant des activistes, et qu'une enquête était ouverte.

 

La visite de Georges Bush dans la région, qui s'est achevée hier en Egypte, semble ne pas avoir porté les fruits espérés. Le Président américain garde pourtant tout son enthousiasme et reste "optimiste" : "quand je dis que je vais revenir et rester engagé, c'est sérieux, et quand je dis que nous pouvons parvenir à un accord, c'est sérieux", a t-il déclaré.

Ses espoirs concernant une alliance arabe contre l'Iran semble toutefois quelque peu compromis au vu de l'attitude du prince Saoud, Ministre saoudien des Affaires étrangères, qui a assuré lors d'une conférence de presse que son pays n'avait "bien sûr rien contre l'Iran", qui est selon lui "un pays voisin, un pays important dans la région". Assez loin donc de la "menace" décrite par Georges Bush.

Auteur/autrice : Ted Turner

Témoin du monde.