Il n’y a pas de crise de la dette

Crise de la dette étasunienne, crise de la dette grecque, maintenant crise de la dette française ? Des crises financières à n’en plus finir et qui terrorisent les peuples occidentaux. Et pourtant il n’y a pas de crise de la dette.

Le monde ténébreux

Les chiffres sont impressionnants, voire pharaoniques pour les États-Unis. Selon l’INSEE, la dette de la France pour 2011 est de 1 600 milliards d’euros; selon le compteur en temps réel,  elle s’élève à plus de 15 000 milliards de dollars pour le pays de l’Oncle Sam. Ces chiffres font peur et maintiennent la population dans un état de psychose et de servitude. D’autant que le sujet semble complexe.

Derrière tous les discours ésotériques des financiers, experts et autres analystes se cachent une simplicité déconcertante. Au temps où un pays contrôlait sa monnaie, et notamment la création monétaire, les seules dettes qui existaient étaient celles contractées à l’égard des pays  étrangers. C’était le cas par exemple quand un souverain avait besoin d’armes en échange d’un paiement différé soit en or, soit dans une marchandise convenue d’avance. En revanche pour tout problème interne, un État pouvait faire appel à la création monétaire. Frapper la monnaie fait partie des compétences régaliennes, en principe.

Aujourd’hui la situation diffère grandement. Les États ont perdus leur souveraineté monétaire, la création monétaire est sous le joug des banques privées, les gouvernements doivent emprunter pour mener leurs politiques budgétaires et sont dans l’obligation de suivre les directives de la Banque Centrale pour conduire leurs politiques monétaires. Le système financier privé est si opaque que l’on ne sait pas ce qui passe derrière et que la responsabilité est impossible à établir.

Faire toute la lumière

N’en déplaise à Jacques Attali, changer de système n’équivaut pas à discuter du sexe des anges. Quand on parle d’économie, de politique, de systèmes sociaux, on se réfère à des systèmes mis en place par des humains et susceptibles d’être défaits par des humains. Les seuls qui font preuve de faiblesses ce sont ceux, comme Attali, qui refusent le changement par peur ou par intérêt. Nous ne parlons pas de métaphysiques mais de choix politiques très terre-à-terre.

Pour en revenir sur le système de la dette publique, il faut savoir que les chiffres avancées ne sont que des écritures, comptables et financières. Une banque d’Etat, le Trésor Public pour la France, emprunte à une banque privée les avances financières que le gouvernement a besoin pour mener à bien son programme d’investissement ou pour son fonctionnement. Le Trésor Public présente un solde débiteur, qui devient la dette de la nation, tandis que la banque privée est créditrice. Bien entendu, elle ne prête que contre un intérêt, le prix de l’emprunt, de l’argent, le fameux usure interdit dans le catholicisme et l’Islam.

Alors, comment sortir de ce système archaïque ? Suivre l’exemple de l’Islande. Après la faillite d’une banque privée, Icesave, en 2008, les gouvernements britanniques et hollandais exigent que ses épargnants soient remboursés. Le peuple islandais est sommé de le faire. Mais par deux fois, en 2010 et 2011, par référendum, il refuse de payer pour la faillite d’une banque privée. Les citoyens d’Islande refusent le principe de la socialisation des pertes et de la privatisation des profits, la population paye quand une banque privée perd de l’argent par sa nationalisation, puis la ré-privatise quand elle fait de nouveau des profits.

Il est tant pour la France de reprendre sa souveraineté monétaire et de mener une politique agricole et industrielle capable de redonner à la France une puissance économique stable. Il n’y a pas de crise de la dette, juste une crise politique et démocratique.

 

102 réflexions sur « Il n’y a pas de crise de la dette »

  1. [b]VORG Johann[/b]

    Excellente chronique, qui a le mérite d’expliquer clairement certains mécanismes assortis de leur rhétorique qui bouleversent tout un système socio-économique.
    Une illustration en tête d’article ne saurait nuire, à défaut d’être la bienvenue.

    J’ai connu le très suffisant Jacques ATTALI. Il peut dire tout et son contraire avec la même conviction.

  2. Bonjour,
    Quand vous dites :
    « Crise de la dette étasunienne, crise de la dette grecque, maintenant crise de la dette française ? Des crises financières à n’en plus finir et qui terrorisent les peuples occidentaux. Et pourtant il n’y a pas de crise de la dette.
    Le monde ténébreux »… » Les mots « terrorisent » et « ténébreux » : bizarre comme argumentation ! C’est pas la 1ère fois que les POLITIQUES ( pas les économistes comme ceux de l’INSEE par exemple….) utilisent LA PEUR comme argumentation…Bref, Passons !Ensuite, vous dites qu’il n’y a pas de crise de la dette : pourtant quand on emprunte beaucoup , je dois rembourser ! Plus j’emprunte, plus je rembourse….
    Quand vous dites « Ces chiffres font peur et maintiennent la population dans un état de psychose et de servitude » : toujours la PEUR psychose et servitude : vocabulaire bien choisi mais cela fait longtemps que mes chaines ont été rompu !!!!!
    « discours ésotériques des financiers, experts et autres analystes se cachent une simplicité déconcertante » Là encore passons ! Vous êtes libre ! Non ? Renseignez vous ! Cherchez ! Google est votre amis….Mais si vous écoutez Paco Rabanne ou Veritas….vous pourriez avoir une vision différente de l’économie, c’est sur !
    Ensuite vous faites référence à l’histoire des Souverains…. Oui bien sur , c’est un excellent exemple !!!!Moi qui aime l’Histoire avec un grand H , c’est sur , il faut se comparer à eux !!!!!!!!!!!!!!!!! « la création monétaire est sous le joug des banques privées » c’est FAUX !( niveau 2nd au Lycée). Voir le statut de la Banque Centrale Européenne et des Banques Centrales des pays de la zone euro.
    « Aujourd’hui la situation diffère grandement. Les États ont perdus leur souveraineté monétaire » Les Etats frappent la monnaie Européenne : l’Euro. En fait, vous voulez revenir à une monnaie Nationale, j’en est déjà assez parlé quant aux conséquences et l’Histoire est là aussi pour savoir pourquoi on a adopté l’Euro

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  3. « Le système financier privé est si opaque que l’on ne sait pas ce qui passe derrière et que la responsabilité est impossible à établir » VRAI et FAUX. Vrai au-delà de la zone Euro par contre l’Europe a les règles les plus contraignantes ! Ne confondez pas la Suisse, les Etats Unis, les Edges Funds,…….. avec la zone Euro….etc. Quant à la responsabilité, il est facile de savoir mais la saisine est faite par les politiques.« refusent le changement par peur ou par intérêt » : Là encore la peur ! l’intérêt ???? Laquelle Privé ou public ? L’intérêt public est encore la règle en politique dans la gestion financière ! Bien sur les intérêts privés sont là , mais là c’est une autre chose§ Ne confondez pas et ne mélangez pas tout, des gens comme vous et moi se battent avec les moyens donnés pour sauvegarder le droit économique et les règles !« Pour en revenir sur le système de la dette publique, il faut savoir que les chiffres avancées ne sont que des écritures, comptables et financières »… Oui bien sur, après tout, on efface tout et on recommence comme on le fait pour les pays en voie de développement quand il ne peuvent rembourser leur dette où quand il y a des catastrophe s naturelles comme Haïti lors du tremblement de terre ( effacement de la dette négocié !)« Bien entendu, elle ne prête que contre un intérêt, le prix de l’emprunt, de l’argent, le fameux usure interdit dans le catholicisme et l’Islam. » C’est le même système depuis 1875 !!!!! Et bien avant aussi ! Changez de système : Une République ?, Une Démocratie ? ( laquelle : Populaire ou Représentative….) , Une Religion d’Etat…Pour info vous pouvez mette vos économies dans des banques Islamiques et d’autres religions qui respectent les prétextes de leur religions quant aux taux d’intérêts . Cela existe et est légale ! Vous êtes libres et vous faites se que vous voulez !!!!

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  4. « Alors, comment sortir de ce système archaïque ? » Churchill disait la même chose pour la démocratie : Elle est le pire des système à l’exception de tous les autres ! Archaïque mais pourtant beaucoup de personnes ont décidé de vivre dans se système sauf la Corée du Nord, Cuba, …..etc. Tout le monde se trompe donc !!!! Existe –il d’autres modèles , Oui mais elle doit être accepté et non imposé : tout le monde est libre !!!!Et quand vous faites référence à l’Islande « par référendum, il refuse de payer pour la faillite d’une banque privée » Pourtant elle a accepté l’aide. Par ailleurs, s’il est vrai que la dette publique, actuellement égale à 100 % du PIB, est beaucoup plus élevée qu’avant la crise, les finances publiques ont, grâce à un plan de redressement impressionnant, été remises sur des bases saines au cours des deux dernières années. Les banques, pour leur part, ne pèsent plus que 2 fois le PIB, et sont maintenant entièrement recapitalisées. Il reste, bien entendu, de nombreux problèmes en suspens, y compris l’épineux dossier Icesave concernant le dédommagement des déposants britanniques et néerlandais, mais les Islandais ont fait la preuve de leur ressort et de leur force en tant que peuple. Ils ont pris en mains leur destinée et mis en œuvre des politiques très dures qui portent aujourd’hui leurs fruits. La tâche n’est pourtant pas achevée et il faut un surcroît d’efforts pour faire reculer le chômage et doper la croissance. L’économie est de nouveau en pleine croissance et la création d’emplois a repris : le taux de chômage, encore excessivement élevé pour un pays habitué au plein-emploi ou presque, est tombé en-dessous de 7 % de la population active. En juin dernier, l’État islandais a lancé avec succès une émission obligataire de 1 milliard de dollars EU, marquant ainsi son retour sur le marché international des capitaux.« Il est tant pour la France de reprendre sa souveraineté monétaire et de mener une politique agricole et industrielle capable de redonner à la France une puissance économique stable. Il n’y a pas de crise de la dette, juste une crise politique et démocratique. »Vous voulez dire abandonner l’Euro et revenir à la nationalisation des terres et des entreprises….. ???? Laquelle celui de l’extrême gauche ou de l’extrême droite ??? Et avec quoi ? de l’argent ! ( vive la planche à billet !!!!), du troc( ????), ou l’armée ( attention ????) . A l’Histoire !!!!!
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  5. Une crise politique et démocratique : Ce n’est pas la même chose qu’une crise économique. Je le répète : Vous êtes libre ! Ce n’est pas parce qu’il y a des abrutis au sein de la finance et des politiques ne respectant pas l’intérêt public ( niveau terminale) qu’il faut tout confondre ! Récession globale, paupérisation galopante, violence larvée, corruption politique, et libertés individuelles menacées. Comme en d’autres temps, l’Histoire se répète. Les demi-vérités nous sont rabâchées, depuis les journaux TV jusqu’à internet : l’empire est puissant, le changement est malvenu, la réponse est dans le business tel que nous le connaissons. En ces temps d’incertitude, il en est qui cherchent à ajouter à la confusion, qui se nourrissent de notre insécurité et de nos peurs, qui cherchent à nous diviser pour leurs propres desseins. Cette stratégie subversive a pris différents visages : gauche et droite, chrétiens et musulmans, noirs et blancs, athées et croyants.Mais quelque chose d’inattendu s’est produit.
    Nous avons commencé à nous raconter nos propres histoires. Partageant nos vies, nos espoirs, nos rêves, nos craintes. Chaque seconde, à toute heure du jour et de la nuit, les petits détails de la vie sur Terre se répandent à travers le monde. Alors que nous voyons les vies de nos semblables défiler sur nos écrans, nous commençons à comprendre les conséquences de nos actions et les erreurs passées. Nous remettons en cause l’idée que nous sommes faits pour consommer, non pour créer, que le monde existe pour notre bon plaisir, que les guerres et la pauvreté sont inévitables….etc Bonne journée!

  6. [b]RUI[/b]

    [quote][i] la création monétaire est sous le joug des banques privées » c’est FAUX !( niveau 2nd au Lycée). Voir le statut de la Banque Centrale Européenne et des Banques Centrales des pays de la zone euro. [/i][/quote]

    On n’est pas obligé de partager les idées de tout un chacun et le débat est fait pour ça, mais je suis fort surprise par votre virulence voire votre mépris affiché.
    Je me permets de vous inviter à lire avec attention (ce n’est pas de la littérature « scolaire » ) les quelques ouvrages ci-après :

    – [b]La route vers le nouveau désordre mondial[/b] de Peter Dale SCOTT, (Docteur en sciences politiques et ancien diplomate).

    – [b]La dette publique, une affaire rentable[/b] de A-J Holbecq et P. Derudder

    – [b]La dette publique, une affaire rentable pour les bankers[/b] (mêmes auteurs)

    – [b]La dette française : origine et face cachée[/b]……….etc…

    Quelle mouche vous a donc piqué ? 😉
    Dans la mesure où l’auteur de la chronique ouvre les portes au débat sur un point précis, je trouve regrettable de venir les claquer ainsi.

  7. [b]RUI[/b].

    [quote][i]C’est ce que j’ai fait : Une décortication!
    [/i][/quote]

    Vous me prenez pour une bille Rui ? Il y a de tout. Vous avez servi un pot pourri, oui !

  8. Nadine,
    J’ai pris chaque argument entre parenthèse et j’ai apporté une réflexion! Pas de mépris, pas de virulence ( mes articles sont dans cette ordre aussi)….Je ne vous prend pas pour une bille , JAMAIS. Je vous Respecte!Après vous pensez autre chose, C’est tout!

  9. [quote][i]et j’ai apporté une réflexion![/i][/quote]

    ?!?!….Impressionnant !
    Franchement [b]RUI[/b], si vous voulez le dernier mot, je vous le laisse. Et on dit que les femmes sont de mauvaise foi ?… ;D

  10. WHOIII! Comment peut-on dire qu’il n’y a pas de crise de la dette et dire qu’on est dans une crise politique et démocratique? Cela n’a rien a voir! Je suis pourtant intelligente ;D mais je ne comprends pas. »Le style de l’article se veut être résolument analytique en dépassant la simple juxtaposition des faits » Je suis au chômage et vous parlez de crise politique et démocratique.
    Nadine vous dites que RUI ne respecte pas le débat! Et bien je ne trouve pas!C’est du débat lorsqu’on répond à chaque argument apporté par l’auteur Mes articles s’inscrivent dans la ligne du journalisme d’investigation qui affirme dans son site que « les sujets sont traités en toute rigueur et indépendance, basés sur des sources primaires fiables »journalisme d’opinion ou d’investigation?
    RUI: Vous êtes fait avoir face à de la provoque : c’est un débat politique et non un débat d’économie dont vous maitrisez visiblement le sujet!Par contre je ne partage pas votre point de vue, j’aimerais une économie solidaire et non des marchés

  11. Bonjour Elodie b,
    Je n’ai jamais dis que j’étais pour une économie de marché…….
    Je pense que chacun voit ce qu’il veut voir dans ses commentaires Tant pis!
    Bonne journée et bonne recherche d’emplois Elodie

  12. [b]Elodie B[/b]

    Par principe je ne poursuis pas de conversation ou débat avec ceux et celles qui se camouflent dans l’anonymat.

  13. @Nadine
    Bonjour et merci pour vos commentaires éclairés. Pour l’illustration en tête d’article c’est une bonne idée et j’essaierais de m’en souvenir la prochaine fois.
    Je me joins à vous pour conseiller la lecture des ouvrages que vous citez, notamment celui de Peter Dale Scott particulièrement éclairant sur ce qu’il appelle l’Etat profond aux Etats-Unis.

  14. @Hasta Siempre
    C’est toujours un plaisir de te lire (je me permets de te tutoyer). Je serais effectivement ravi de discuter avec toi de ce « visionnaire averti » qu’est Jacques Attali. Et je penses que Nadine serait également la bienvenue puisqu’elle connaît également l’homme en question.

  15. @Rui
    Bonjour. Je vous remercie de vos commentaires dont je vais tâcher de répondre, bien que Nadine et Siempre l’ont déjà fait. Il sera irrespectueux de ma part de ne pas répondre à vos arguments eu égard au temps que vous passé pour écrire et entamer le débat.

    Tout d’abord, permettez-moi de vous dire que je ne suis pas politicien si c’est ce que vous sous-entendez. Au demeurant, des personnes comme Dominique Strauss-Khan sont-elles politiciennes ou économistes ? Vous semblez faire la distinction entre politique et économique. Il y a bien une science qui s’appelle économie politique n’est-ce pas ? De nombreux économistes ont travaillé dans des organismes publics, comme conseillers des politiciens ou comme politiciens eux-mêmes. Voyez donc des gens comme J.M.Keynes, N.Kaldor, J.K.Galbraith, J.Stiglitz, J.Tobin, P.Samuelson,M.Friedman,… Alors, politique ou économique ?

    Concernant l’utilisant de l’argument de la peur, Keynes, dans son ouvrage de 1919 « Les conséquences économiques de la paix » et d’autres articles, a suffisamment fait peur à la France en exhibant le risque de non-paiement par l’Allemagne et les conséquences dramatiques que cela entraînerait, dont une possible nouvelle guerre, ce qui s’est avéré exact.
    Patrick Artus, directeur de recherche de Natixis, professeur à l’école Polytechnique et à Paris Panthéon-Sorbonne, fait infiniment plus peur avec son ouvrage « Globalisation, le pire est à venir ».

    Au-delà de savoir qui tient ou doit tenir un discours inspirant la peur, il est, il me semble, tout à fait normal de s’alarmer quand les événements pointent dans ce sens. On ne peut pas dire que tout va bien et tenir un discours optimiste alors que l’on se dirige droit dans le mur.

  16. @Rui
    « vous dites qu’il n’y a pas de crise de la dette : pourtant quand on emprunte beaucoup , je dois rembourser ! Plus j’emprunte, plus je rembourse…. »

    Le mécanisme des emprunts d’un gouvernement n’est pas (ou plutôt n’était pas) semblable à celui d’un particulier. Quand les gouvernements avaient encore la maîtrise de leurs politiques budgétaires et monétaires avec les outils afférents, les Etats pouvaient pratiquer des politiques budgétaires expansionnistes afin de stimuler l’activité économique. Un point d’histoire monétaire, jusque dans les années 80, les banques étaient publiques et n’étaient que des outils pour une socialisation de l’investissement. A cet effet, pour mener leur politique économique, les gouvernements avaient toute latitude pour créer de la monnaie et non pas emprunter si ce n’est à l’étranger, pour mener ses politiques économiques. Grâce aux politiques menées, un Etat pouvait attendre en retour moins de sorties d’argent public (moins de dépenses sociales, de santé, …) et plus d’entrées (TVA, impôts,…).

    Dans tous les cas faites la distinction entre les mécanismes propres à certains agents économiques comme les ménages ou les entreprises et un agent comme l’Etat.

  17. @Rui
    « discours ésotériques des financiers, experts et autres analystes se cachent une simplicité déconcertante » Là encore passons ! Vous êtes libre ! Non ? Renseignez vous ! Cherchez ! Google est votre amis….Mais si vous écoutez Paco Rabanne ou Veritas….vous pourriez avoir une vision différente de l’économie, c’est sur !

    Si vous pouviez juste me donner les termes de recherches que je dois entrer dans Google, en privilégiant ceux avec un fort référencement, cela m’aiderait beaucoup.

    « Ensuite vous faites référence à l’histoire des Souverains…. Oui bien sur , c’est un excellent exemple !!!!Moi qui aime l’Histoire avec un grand H , c’est sur , il faut se comparer à eux « 

    Je ne vois pas trop à quels souverains vous faites allusions. Quand je parle de souveraineté monétaire cela était valable aussi bien sous la 5e république que sous la 4e. Je vous rassure, je n’ait pas remonté le temps jusqu’aux monarchies. Quand je parle de souveraineté je ne fais allusion qu’à la compétence régalienne qui doit appartenir aux Etats d’avoir le contrôle de leurs monnaies.

  18. @Rui
    « la création monétaire est sous le joug des banques privées » c’est FAUX !( niveau 2nd au Lycée). Voir le statut de la Banque Centrale Européenne et des Banques Centrales des pays de la zone euro. »

    Premièrement, si vous faites référence aux statuts des Banques Centrales, où il y a des gouverneurs nommés par les Etats, pour dire qu’elles sont sous tutelle publique, vous vous trompez. Depuis la réforme de 1993, la Banque de France est indépendante du gouvernement. Cela est également valable pour la BCE. Voilà ce que dit ses statuts : « Ni la BCE, ni les banques centrales nationales (BCN), ni un membre quelconque de leurs organes de décision ne peuvent solliciter ni accepter des instructions des institutions ou organes de l’Union européenne (UE), des gouvernements des États membres de l’Union européenne ou de tout autre organisme.» Actuellement, les BC ont l’unique tâche de contrôler l’inflation, alors là même qu’elle n’est pas partout d’origine monétaire, quitte à laisser un pays rentrer en récession. C’est l’application de la théorie quantitative contemporaine de la monnaie de l’école de Chicago de M.Friedman, le gourou ultra-libéral. Si vous pensez que les économistes connaissent mieux que les politiciens, lisez donc l’ouvrage de N.Klein, La stratégie du choc qui épingle ledit Friedman et les économistes de Chicago.

    Deuxièmement, je ne vois pas le lien entre dire que « la création monétaire est sous le joug des banques privées » et sa mise en relation avec les statuts des BC. Je vais vous montrer où se situe votre erreur (niveau licence, discipline économie monétaire et financière). Il faut d’abord savoir qu’il existe différents types de monnaie : la monnaie métallique (les pièces), la monnaie de papier (les billets de banque) et la monnaie scripturale (les lignes de compte). La création des deux premiers types de monnaie est exclusivement une prérogative des Banques Centrales et des Trésors publics. En revanche, bien que c’est un abus de langage, la monnaie scripturale est appelée monnaie bancaire parce qu’elle est crée essentiellement par les banques privées à l’occasion des opérations de crédit. La proportion, dans les années 90, entre les billets de banque et les pièces d’une part et la monnaie scripturale d’autre part était de 15% et 85%. En d’autres termes, 85% de la monnaie présente dans l’économie était de la monnaie scripturale. Quelle doit être la proportion selon vous aujourd’hui avec une dématérialisation croissante de la monnaie, notamment avec la poussée d’Internet ?

    Donc, je l’affirme, et vous pouvez trouvez ce résultat dans n’importe quel manuel d’économie monétaire, ou si vous le souhaitez, comme apparemment vous les tenez en haute estime, de consulter les sites de l’INSEE et des BC, la création monétaire est essentiellement le fait des banques privées dans les sociétés occidentales modernes.

  19. @Rui
    « Aujourd’hui la situation diffère grandement. Les États ont perdus leur souveraineté monétaire » Les Etats frappent la monnaie Européenne : l’Euro. En fait, vous voulez revenir à une monnaie Nationale, j’en est déjà assez parlé quant aux conséquences et l’Histoire est là aussi pour savoir pourquoi on a adopté l’Euro »

    Je vous renvoie à mon commentaire précédent : les Etats ne frappent que les billets mais la grande part de la monnaie (la monnaie scripturale) est le fait des banques privées. Quant à revenir à une monnaie nationale, pourquoi pas. Cela devrait être un débat public. Il me semble que vous considérez les faits économiques comme des phénomènes naturels. Détrompez-vous. Les faits économiques, dont l’adoption d’une monnaie unique ou le retour à une monnaie nationale, ne sont que des phénomènes humains donc possible. Tout dépend de la volonté politique ou populaire.

    « Le système financier privé est si opaque que l’on ne sait pas ce qui passe derrière et que la responsabilité est impossible à établir » VRAI et FAUX. Vrai au-delà de la zone Euro par contre l’Europe a les règles les plus contraignantes ! Ne confondez pas la Suisse, les Etats Unis, les Edges Funds,…….. avec la zone Euro….etc. »

    Et vous ne confondez pas « opaque » et « contraignant ». Les deux termes ne sont pas équivalents. Un système peut être parfaitement opaque, comme le système financier mondial actuel, et ne pas du tout être contraignant, comme ces capitaux qui vont et viennent au gré des fluctuations des marchés financiers.

    « refusent le changement par peur ou par intérêt » : Là encore la peur ! l’intérêt ???? Laquelle Privé ou public ? L’intérêt public est encore la règle en politique dans la gestion financière ! Bien sur les intérêts privés sont là , mais là c’est une autre chose§ Ne confondez pas et ne mélangez pas tout, des gens comme vous et moi se battent avec les moyens donnés pour sauvegarder le droit économique et les règles »

    Là je dois dire que dans un tel chaos d’idée je suis perdu. Si vous pouviez juste développer et ordonner vos arguments.

  20. @Rui
    « Pour en revenir sur le système de la dette publique, il faut savoir que les chiffres avancées ne sont que des écritures, comptables et financières »… Oui bien sur, après tout, on efface tout et on recommence comme on le fait pour les pays en voie de développement quand il ne peuvent rembourser leur dette où quand il y a des catastrophe s naturelles comme Haïti lors du tremblement de terre ( effacement de la dette négocié !) »

    Et qui y a t-il de si surprenant d’effacer des dettes contractées par des gouvernants corrompus qui se sont enrichis et qui laissent ses citoyens sur plusieurs générations la note à régler. Je parle bien entendu là des cas qui ont pus se dérouler dans certains pays d’Afrique et d’Amérique Latine. Je vous renvoie au site du CADTM (Comité pour l’annulation de la dette du Tiers Monde) pour des arguments plus pointus et chiffrés.

    « Bien entendu, elle ne prête que contre un intérêt, le prix de l’emprunt, de l’argent, le fameux usure interdit dans le catholicisme et l’Islam. » C’est le même système depuis 1875 !!!!! Et bien avant aussi ! Changez de système : Une République ?, Une Démocratie ? ( laquelle : Populaire ou Représentative….) , Une Religion d’Etat… »

    Et donc ? Ce qui a été mis en place doit être nécessairement immuable. N’oubliez jamais que ce que l’humain fait, il peut le défaire.

    « Alors, comment sortir de ce système archaïque ? » Churchill disait la même chose pour la démocratie : Elle est le pire des système à l’exception de tous les autres ! Archaïque mais pourtant beaucoup de personnes ont décidé de vivre dans se système sauf la Corée du Nord, Cuba, …..etc. Tout le monde se trompe donc »

    Beaucoup de personnes ont décidées. Elles ont décidées ou bien sont-elles nées dans ce système qui leur a été imposé. D’ailleurs nos amis grecs sont en train de dire dans la rue qu’ils ne veulent plus trop de ce système. Et ils sont libres de le faire n’est-ce pas. Tout comme le Venezuela et les pays de l’Alliance Bolivarienne qui sont libre de choisir le système qu’ils veulent sans devoir faire face aux interventions extérieures.

  21. @Rui
    « Et quand vous faites référence à l’Islande « par référendum, il refuse de payer pour la faillite d’une banque privée » Pourtant elle a accepté l’aide. Par ailleurs, s’il est vrai que la dette publique, actuellement égale à 100 % du PIB, est beaucoup plus élevée qu’avant la crise, les finances publiques ont, grâce à un plan de redressement impressionnant, été remises sur des bases saines au cours des deux dernières années. Les banques, pour leur part, ne pèsent plus que 2 fois le PIB, et sont maintenant entièrement recapitalisées. Il reste, bien entendu, de nombreux problèmes en suspens, y compris l’épineux dossier Icesave concernant le dédommagement des déposants britanniques et néerlandais, mais les Islandais ont fait la preuve de leur ressort et de leur force en tant que peuple. Ils ont pris en mains leur destinée et mis en œuvre des politiques très dures qui portent aujourd’hui leurs fruits. La tâche n’est pourtant pas achevée et il faut un surcroît d’efforts pour faire reculer le chômage et doper la croissance. L’économie est de nouveau en pleine croissance et la création d’emplois a repris : le taux de chômage, encore excessivement élevé pour un pays habitué au plein-emploi ou presque, est tombé en-dessous de 7 % de la population active. En juin dernier, l’État islandais a lancé avec succès une émission obligataire de 1 milliard de dollars EU, marquant ainsi son retour sur le marché international des capitaux »

    Vous avancez des chiffres mais quels mécanismes économiques les sous-tendent et dans quel ordre de causalité.

    Les islandais ont refusé de payer à la place d’une banque privée qui a fait faillite. C’est un fait. Ils ont accepté une aide (quel montant, de qui, quel contrepartie, si vous pouviez apporter des précisions), c’est un autre fait qui n’a aucune relation avec la première.
    Vous dites que le pays a une dette publique de 100% du PIB et qu’il est en pleine croissance. Je dirais voilà un pays qui a retrouvé (ou conservé) sa souveraineté monétaire et budgétaire (c’est un pays européen qui ne fait pas parti de la zone euro et qui possède sa propre monnaie) et qui a pu mener une politique économique ambitieuse de relance (d’où la dette publique élevée) et qui récolte maintenant les fruits de la croissance.

    Un autre économiste semble partager ce point de vue :
    « Selon le Prix Nobel d’économie Paul Krugman, l’Islande s’est relevée plus vite parce qu’elle n’a jamais adopté l’euro. « Elle a fortement dévalué sa monnaie et imposé un contrôle des capitaux. Il s’est alors passé quelque chose d’étrange : bien qu’elle ait traversé la pire crise financière de l’Histoire, elle a été bien moins lourdement sanctionnée que d’autres nations. » Deux ans plus tard, la couronne islandaise a perdu 30 %, les fonderies d’aluminium tournent à plein régime pour satisfaire la demande étrangère, tandis que les produits locaux ont remplacé les légumes exotiques et autres tomates de serre importés. »

  22. @Rui
    « Il est tant pour la France de reprendre sa souveraineté monétaire et de mener une politique agricole et industrielle capable de redonner à la France une puissance économique stable. Il n’y a pas de crise de la dette, juste une crise politique et démocratique. »Vous voulez dire abandonner l’Euro et revenir à la nationalisation des terres et des entreprises….. ???? Laquelle celui de l’extrême gauche ou de l’extrême droite ??? Et avec quoi ? de l’argent ! ( vive la planche à billet !!!!), du troc( ????), ou l’armée ( attention ????) . A l’Histoire !!!!!

    Si vous pour vous mener des politiques économiques de quelque ordre que ce soit signifie « nationalisation », il serait peut-être temps de relire les livres d’économie de base. Quant à l’histoire avec « l’argent », la « planche à billet » je vous renvoie à mes commentaires précédents.

    « Une crise politique et démocratique : Ce n’est pas la même chose qu’une crise économique. Je le répète : Vous êtes libre ! Ce n’est pas parce qu’il y a des abrutis au sein de la finance et des politiques ne respectant pas l’intérêt public ( niveau terminale) qu’il faut tout confondre »

    Là encore, si vous pouviez éclaircir le débat en ordonnant vos arguments, ce serait appréciable. Mais je peux d’ores et déjà vous dire (niveau master) que les phénomènes politiques, démocratiques et économiques sont des phénomènes sociaux qui prennent place dans un espace-temps donné et qui sont en nécessaire interrelation. Vous pouvez consulter par exemples les ouvrages de Bruno Carrier et d’Henri Bartoli sur ce qu’ils appellent l’économie multidimensionnelle.

  23. @elodie b
    « WHOIII! Comment peut-on dire qu’il n’y a pas de crise de la dette et dire qu’on est dans une crise politique et démocratique? »

    Parce que la crise de la dette est un problème « technique » pouvait être résolu assez rapidement. En revanche, quand vous avez des gouvernants qui font passer les intérêts de la masse des citoyens au second plan, sauf périodes électoralistes comme actuellement, alors on peut affirmer qu’on est dans une crise politique et démocratique.

    « Je suis au chômage et vous parlez de crise politique et démocratique. »

    Ce sont les politiciens qui déterminent les politiques économiques à mener. S’ils menaient une politique expansionniste ou de lutte contre le chômage, il y a de fortes chances pour que vous ne soyez pas à la recherche d’un emploi à l’heure actuelle.

    « journalisme d’opinion ou d’investigation » ; « RUI: Vous êtes fait avoir face à de la provoque : c’est un débat politique et non un débat d’économie dont vous maitrisez visiblement le sujet!»

    J’espère que les arguments apportés dans mes commentaires pour réfuter chacune des attaques portées vous permettra de porter un autre jugement.
    Et concernant la maîtrise d’un sujet, Nadine et Siempre sont tout autant compétents au vu de leurs arguments… tout comme vous d’ailleurs.

    Je souhaites sincèrement que vous retrouvez un emploi. Mais sachez que nous vivons dans un monde complexe ou tous les éléments sont en interaction. On ne peut pas dire « laissons les faire, ça ne nous regardes pas ». Moi je crois en la capacité des humains à construire leur société et à déconstruire ce qui l’a été si cela s’avère néfaste pour les citoyens.

  24. VORG Johann

    [quote][i]les Etats ne frappent que les billets mais la grande part de la monnaie (la monnaie scripturale) est le fait des banques privées. [/i][/quote]

    Réflexion ou précision d’autant plus importante que la monnaie scripturale couvre en gros 93 % des transactions. Ce qui revient à dire que les banques d’état ne sont plus concernées que par +/- 7%.

    😉

  25. Bonjour,
    Bravo pour le débat passionnant pour le béotien que je suis
    Merci de vos contributions
    Thierry

  26. [b]VORG Johann[/b]

    A propos de l’Islande citée par RUI

    [quote][i]Par ailleurs, s’il est vrai que la dette publique, actuellement égale à 100 % du PIB, est beaucoup plus élevée qu’avant la crise….[/i][/quote]

    Encore faut-il savoir par qui est détenue la dette ?

    Par exemple, le Japon qui est endetté à 220 %, ne rencontre pas de problème à emprunter sur les marchés financiers car ces derniers se fichent complètement de l’ endettement public du Japon dans la mesure où la dette est essentiellement détenue par les Japonais eux-mêmes. Comme quoi, tout est relatif.

    On pourrait faire de même, alors pourquoi ne ne faisons-nous pas ?

  27. @thierry v
    Bonjour, vous êtes le bienvenu pour le débat même si vous êtes un « béotien ». Votre point de vue de citoyen est tout aussi important que les jargons techniques. Dire les choses avec des mots est parfois plus éclairant que les termes scientifiques qui peuvent nous faire perdre l’essentiel de vue.

    @Nadine
    Je vous remercie effectivement de la précision apportée vu que mes chiffres datent un peu et que je n’ai malheureusement pas pu les actualiser. Cela me rassure donc.

    Comme vous le dites, il serait intéressant de savoir qui détient la dette de la France. De plus, comme pour l’exemple du Japon, une économie peut s’accommoder d’un certain niveau d’endettement, qui, comme je l’ai mentionné, peut disparaître tout simplement en redonnant aux Etats la capacité de création monétaire. Et tant que les citoyens auront confiance dans la monnaie et le système financier de leur pays, il n’y a aucune raison de redouter un effondrement financier. Tout est question de confiance. D’ailleurs, concernant la monnaie que nous utilisons, les économistes ne parlent-ils pas de monnaie fiduciaire qui signifie confiance. Nous utilisons une monnaie basée sur la confiance. Si demain je n’ai plus confiance tout le système monétaire ne devient que des lignes de compte sans valeur et les billet des vulgaires bout de papier.

  28. [quote][i]Et tant que les citoyens auront confiance dans la monnaie et le système financier de leur pays, il n’y a aucune raison de redouter un effondrement financier. Tout est question de confiance. [/i][/quote]

    Pour exemple, les USA qui doivent de l’argent à tout le monde, et leurs 92 % d’endettement public sont tellement en dessous de la réalité que le seul vrai problème du système financier, ce sont eux, qui depuis 1971 vivent à crédit sur le reste du monde, et font payer à tous leur hégémonie et « défense » militaire.

    Mais motus, ça il ne faut surtout pas le dire 😉

  29. @Nadine
    Exact. Pour les Etats-Unis, bien que débiteurs, personne ne viendra leur réclamer leurs créances à cause de leur puissance militaire.

    @Hasta Siempre
    Merci pour ces infos. Effectivement, des créances détenues par des agents spéculateurs étrangers font que des capitaux peuvent entrer et sortir d’un pays en un rien de temps.
    Mais il y a un autre aspect des choses assez effrayant (Désolé Rui, mais si les actes des humains sont effrayants, je n’y peux rien). Comme tu le dis, on ne sait pas qui détient réellement les créances de la France. Imaginons, et cela est tout à fait possible, que ces acteurs utilisent ce moyen de pression pour contraindre le gouvernement français à des décisions particulières, des choix orientés. Plus qu’une faiblesse, c’est un danger pour la souveraineté d’un pays. Si vous ne faites pas ce qu’on vous dit on vend vos créances qui seront autant de signaux d’un pays instable économiquement et capable de s’écrouler financièrement.

  30. [b]VORG Johann[/b]

    [quote][i]…il serait intéressant de savoir qui détient la dette de la France.[/i][/quote]

    Le problème vient de « la source ».

    Aucune institution, aucun organisme (public ou privé) ne produit les mêmes chiffres (plagiat ou copier/coller excepté), sans compter que la plupart des informations financières stratégiques sur les marchés des taux d’intérêts sont diffusées par les « bankers », analystes qui par définition se font rémunérer pour diffuser ce genre d’infos.
    Et dans le genre, on a parfois des écarts, non pas de 1 milliard d’euros, mais de plusieurs centaines de milliards d’euros ! C’est dire 😉

    Toutefois, une piste intéressante à fouiller, à titre purement indicatif, est celle de Guillaume GUICHARD (FIGARO ECONOMIE):
    [url]http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2011/08/05/04016-20110805ARTFIG00351-qui-detient-les-dettes-d-etat.php[/url]

    Ou celle de la Banque des Règlements Internationaux [url]http://www.bis.org/[/url]

    Toutefois, vous comprendrez rapidement que si on compensait certaines créances (croisées et triangulaires), environ 55% des montants disparaîtraient des circuits, ce qui corrobore l’analyse de [b]François MORIN[/b] dans son livre « [b]Le mur de l’Argent »[/b] publié au Seuil, qui démontre que 80% des échanges financiers mondiaux relèvent de l’économie fictive.

  31. Sinon, il y a aussi quelques sources intéressantes ci-dessous à explorer :

    – les Trésors Nationaux
    – la Banque Mondiale
    – le FMI
    – la BCE
    – NATIXIS
    – le Ministère des Finances
    – l’Agence France Trésor
    – le FOREX
    – le Marché des Taux d’intérêts

    J’ignore pourquoi le commentaire ne passe pas quand je joins les liens.

  32. [i] »Mais si vous écoutez Paco Rabanne ou Veritas… ».[/i]
    Non RUI, je ne vous prends pas pour une bille…
    [i]En ces temps d’incertitude [/i]!
    – La dette grecque est passée de
    263 milliards en 2008
    à 355 milliards en 2011.
    – Le Pib grec est lui passé de
    233 milliards
    à 218 milliards.
    – Le chômage de 8%
    à 18%.
    Et avec un taux d’intérêt officiel à 32%, il va de soi que
    la Grèce ne peut plus se financer du tout sur les marchés.
    Et pour longtemps.
    Car le poids de la dette sur la création de richesse n’a
    jamais cessé d’augmenter.

    Et sauf annulation massive de la dette, la dynamique enclenchée
    continuera désormais jusqu’au défaut.

  33. [quote][i]Et sauf annulation massive de la dette, la dynamique enclenchée
    continuera désormais jusqu’au défaut.[/i][/quote]

    Très cher VERITAS, j’ai le plaisir de vous informer que c’est annulé depuis 2 jours ! C’est aussi pour cela que les députés grecs ont dû faire avaler la couleuvre au peuple. Maintenant, ils vont devoir la digérer et là…c’est une autre paire de manches.

    Au risque de me répéter, si le PIB va se porter rapidement mieux grâce à un simple jeu d’écritures, le peuple lui n’a rien à espérer des arrangements sordides entre financiers.

  34. Nadine , bonjour ;
    les faits sont les faits :
    [i] »La zone euro a décidé mardi de reporter à nouveau un déblocage
    d’une aide cruciale pour éviter une faillite de la Grèce,
    Athènes n’ayant pas rempli à temps toutes les conditions,
    alors que certaines voix s’élèvent pour évoquer une sortie
    du pays de la monnaie commune. »[/i]
    [url]http://fr.news.yahoo.com/grèce-va-devoir-encore-attendre-aide-cruciale-zone-180550523.html[/url]

  35. [b]L’Allemagne première responsable de la crise Euro ou pas?[/b]

    [url]http://loeildebrutus.over-blog.com/article-l-allemagne-premier-reponsable-de-la-crise-de-l-euro-99257644.html[/url]

    [url]http://www.ilo.org/global/publications/books/global-employment-trends/WCMS_171571/lang–fr/index.htm[/url]

  36. VERITAS

    [quote][i]…Athènes n’ayant pas rempli à temps toutes les conditions, [/i][/quote]

    Il y a des pudeurs qui s’honorent ou qui font rire ?

  37. [b]LUDO[/b]

    Effectivement, il est permis de s’interroger.
    L’Allemagne est animée de quelles intentions exactement ?!?

    Dès que le parlement grec approuve les réformes imposées par les partenaires européens et donne des gages conformément aux diktats allemands, une nouvelle liste de conditions est à nouveau mise sur table, repoussant à chaque fois le sauvetage annoncé.
    A ce titre on est surpris d’apprendre que la réunion qui devait avoir lieu ce soir entre les partenaires européens a été annulée manu militari hier.

    Un truc curieux tout de même, c’est que les partenaires européens aimeraient que les impôts grecs soient dorénavant collectés par les banques en lieu et place des services publics.

    GOLDMAN SACHS aurait-il d’autres ambitions ?

  38. Avant de répondre à votre bien pertinente question Nadine, veuillez trouver ci dessous le rapport circonstancié de:

    [b]« Leur dette, notre démocratie » : un succès qui donne des idées[/b]

    Alors qu’un certain mystificateur… dit reporter citoyen, ou, pour ne point le nommer, sinon en point de suspension, notre « Cas tant lent, si prompt à la censure » et identifié 66270 «, depuis presque 6 mois (épaulé encore activement, sciemment ou non – connaissance des faits ou non -, par quelque magistère assurant aussi les récompenses mensuelles du meilleur meilleur, on se demande de quoi – la méritocratie s’exporte même jusque sur les sites d’info citoyenne, voilà déjà un mois, ajusterai-je à présent, que le dimanche 15 janvier, malgré un soleil radieux, environ 1300 personnes ont assisté (ou tenté d’assister, car on a dû limiter les entrées) à la « journée des alternatives », organisée par Attac en partenariat avec Médiapart, sur le thème « Leur dette, notre démocratie ». Bref résumé des débats, pour donner envie de regarder les vidéos qui seront bientôt en ligne sur le site d’Attac .

    [u]Petit résumé pour tous[/u]
    [i]Une salle bondée de 9h30 à 18h sans interruption, des participants des mouvements d’indignés provenant de plusieurs parties du monde, des débats passionnants et passionnés, animés par des journalistes décapants, mais aussi des intermèdes culturels hilarants : une conférence gesticulée d’Etienne Leconte sur la dette, des clips satiriques de Rafaele Arditi, et le Tribunal populaire des banques monté par la Compagnie Naje et Attac… tout a contribué au succès de cette initiative. En introduction Aurélie Trouvé a ironiquement remercié Standard & Poors d’avoir donné de la publicité à la conférence en dégradant la note de la France, et souligné que cette conférence internationale était une première en France; Edwy Plenel s’est félicité de la collaboration étroite et prometteuse entre Attac et Médiapart.

    La table-ronde du matin, animée par Martine Orange de Médiapart, rassemblait les partenaires de l’Audit citoyen de la dette publique en France, ainsi que deux participants étrangers. Raquel Freire, du Mouvement du 27 mars au Portugal, a indiqué comment, après la gigantesque manifestation de précaires convoquée via Facebook le 27 mars 2011 contre l’austérité, les mouvements sociaux portugais avaient abouti à la création d’un collectif pour un audit citoyen de la dette publique portugaise qui a tenu sa conférence constitutive le 19 décembre dernier. Chafik Ben Rouine, de l’ACET (Auditons les Créances Européennes envers la Tunisie), a montré combien les dettes du régime Ben Ali pesaient aujourd’hui sur le budget de la Tunisie nouvelle, et prôné la coopération des mouvements sociaux de part et d’autre de la Méditerranée.

    (…)

  39. [i]Eric Toussaint, du CADTM, a confirmé l’importance de construire un mouvement international de contestation de la dette et de l’austérité, tandis que Annick Coupé (Solidaires) insistait sur l’urgence, pour les organisations syndicales, de soulever la chape de la résignation face au rouleau compresseur de l’austérité. Marie-Laurence Bertrand (CGT) soulignait la nécessité d’ancrer l’audit dans l’expertise des citoyens et des salariés afin de créer une véritable dynamique de contestation du discours fataliste et culpabilisateur sur la dette.

    Ces interventions des acteurs de l’Audit illustraient les riches analyses introductives présentées par Dominique Plihon sur l’origine véritable de la dette publique (défiscalisation des riches et austérité) et Geneviève Azam sur le dévoiement de la notion de dette ramenée à son seul aspect financier pour mieux nier la dette sociale, non contractuelle, qui rend les individus capables de faire société.
    La première table-ronde de l’après-midi, animée par Ludovic Lamant de Médiapart, était consacrée aux mouvements sociaux émergents. Isham Christie, d’Occupy Wall Street, montrait comment ce mouvement des assemblées populaires avait pu en quelques mois transformer profondément le débat politique aux USA, pesant y compris sur la campagne électorale en cours. Patricia Susial, d’Attac Espagne, rappelait comment les agissements d’élites « indignes » avaient transformé des milliers d’électeurs « résignés » en citoyens « indignés », tandis que Katerina Kitidi, réalisatrice grecque du film Debtocracy, décrivait la puissante dynamique mais aussi les limites du « mouvements des places » qui a marqué la Grèce l’été dernier. Katrin Oddsdottir, membre de l’Assemblée constituante islandaise, a décrit comment l’insurrection citoyenne contre la dette des banques islandaises a abouti à l’écriture d’une nouvelle Constitution à travers une procédure démocratique inédite combinant tirage au sort et élection. Yves Sintomer , politiste, relevait la radicalité démocratique potentielle du tirage au sort des citoyens, et suggérait une Assemblée constituante européenne tirée au sort. Jean-Baptiste Eyraud (DAL) a expliqué qu’il faut maintenant passer, en France aussi, à l’offensive, notamment sur la question du logement, en lançant un mouvement de contestation du logement cher. Cécile Stratonovitch, des Indignés parisiens, a fait état des actions menées en France et annoncé de nouvelles initiatives, notamment autour du 15 mars, du 15 mai et des élections. Nicolas Haeringer, d’Attac, a montré comment les mouvements indignés prolongent et enrichissent le mouvement altermondialiste du tournant des années 2000, et Thomas Coutrot, d’Attac, a insisté sur le divorce aujourd’hui patent entre capitalisme et démocratie, au cœur d’une crise de civilisation.[/i]

    (…)

  40. [i]Après l’intermède ludique du Tribunal populaire des banques[/i] [url]http://www.france.attac.org/videos/tribunal-populaire-des-banques-1[/url] [i]la dernière table-ronde, sous la houlette de Laurent Mauduit (de Médiapart), s’est interrogée sur les issues à la crise européenne. Max Bank, d’Attac Allemagne, a prôné la construction d’un agenda commun des mouvements sociaux contre l’austérité en Europe pour éviter les replis nationalistes, et proposé un grand rendez-vous européen le 15 mai à Francfort devant la BCE. Noël Daucé, de la FSU, a souhaité que le développement des mobilisations citoyennes en Europe pousse le mouvement syndical européen à plus d’initiatives et d’audace dans l’action. Pierre Khalfa, pour la Fondation Copernic, a prôné une stratégie de rupture européenne avec le néolibéralisme, par l’alliance des mouvements sociaux et citoyens et des initiatives de ruptures pouvant passer par le niveau national mais sans s’y arrêter ; Frédéric Lordon, lui, juge plutôt que l’opinion publique allemande étant irrémédiablement attachée à une croyance monétaire néolibérale, une issue démocratique européenne à l’actuelle crise est hautement improbable : pour lui, le niveau national demeure aujourd’hui le seul où la souveraineté populaire pourrait trouver à s’exercer. Philippe Corcuff a plaidé pour une stratégie « cosmopolitique » européenne et internationaliste, pariant sur la profondeur de la crise et des redéfinitions politiques et culturelles qu’elle va impliquer pour parvenir à hisser la politique démocratique au niveau international où elle est aujourd’hui requise.

    Edwy Plenel, introduisant la conclusion dela journée en s’appuyant sur une phrase de Walter Benjamin, a estimé que les révolutions qu’on voit aujourd’hui émerger ne sont peut-être pas « la locomotive de l’histoire » mais « le geste de l’espèce humaine voyageant dans ce train pour saisir le signal d’alarme » Susan George a souligné avec gravité la portée historique des enjeux et des dangers actuels, et appelait à une lutte sans merci contre le fanatisme religieux du marché. Stéphane Hessel, dans une intervention poignante, nous a exhortés à rejeter toute tentation de résignation et à faire preuve de courage face aux difficultés et aux luttes à venir. Jean-Marie Harribey concluait en rappelant les grands axes d’une politique alternative au néolibéralisme et en indiquant que pour Attac la démocratie est à la fois le but et le chemin.[/i]

    (…)

  41. Alors que les élites européennes s’affairent sur le nouveau traité, dit « Pacte fiscal », pour graver dans le marbre les politiques d’austérité, la riposte des mouvements sociaux doit être à la hauteur de l’enjeu. Les mouvements populaires français, européens et internationaux sauront construire leurs convergences et leurs agendas communs dans les mois à venir pour imposer un coup d’arrêt à l’austérité et commencer à reconstruire leur pouvoir sur les affaires publiques, le pouvoir de la démocratie. Le succès inespéré de cette conférence a montré que les attentes sont fortes.

    Je vous retrouverai plus tard dans la soirée pour répondre plus avant à votre (ton) interrogation.

  42. [b]HASTA SIEMPRE[/b]

    [quote][i]Frédéric Lordon, lui, juge plutôt que l’opinion publique allemande étant irrémédiablement attachée à une croyance monétaire néolibérale, une issue démocratique européenne à l’actuelle crise est hautement improbable :[/i][/quote]

    Hmmmm…à l’instar de l’opinion publique française, et à sa décharge, l’opinion publique allemande est gavée de propagande monétaire néolibérale. Doublé du complexe de victimisation, cela donne le cocktail que nous buvons bon gré mal gré depuis des années.

    [b]Accabler la seule Grèce permet d’éluder les vices systémiques de la construction européenne et de la zone euro. C’est tout de suite plus confortable.
    [/b]
    L’Allemagne ne voulait pas de la Grèce dans la zone euro et saisit maintenant l’occasion de reprendre les rennes d’un équipage qui a pris le mords aux dents.
    C’est du moins mon opinion et elle n’engage que moi.

  43. @Nadine, @Ludo, @Veritas, @Hasta Siempre,
    Merci pour ces pistes que vous évoquez et des informations qui sont trop peu connues. Ce qui est malheureux en France, c’est qu’une partie importante de sa population se contente des infos qu’on leur servent.
    Pour en revenir à la situation financière européenne, il y une autre piste qui devrait, à mon sens, être explorée. Les politiciens, les médias et les économistes parlent beaucoup de chiffres, de mouvements de capitaux, des flux boursiers, …
    Mais où est l’humain dans tout çà ? Il ne faut pas oublier que le système économique n’est qu’un moyen au service du développement humain et non pas une finalité en soi. Dès lors que les moyens (l’économie) deviennent le but, alors on perd de vue l’essentiel.
    Le problème se situe dès l’enseignement supérieur où la théorie néoclassique, d’essence et essentiellement libéral,occupe outrageusement les programmes universitaires. Or, dans cette théorie, il n’y a pas d’humains, juste des facteurs de production, des inputs qui doivent être utilisés de façon optimal afin d’obtenir le niveau de production le plus élevé. C’est la fameux homo economicus.
    Quand des générations de décideurs se gavent de ce genre d’ineptie, il ne faut pas espérer grand chose d’eux.
    C’est pour cela que je dis qu’il n’y a pas de crise de la dette qui est essentiellement un problème technique qui peut être résolu dès lors qu’on résout le problème politique et démocratique qui sous-tend la situation actuelle. Les politiciens actuels ne représentent plus la population qu’ils sont censés représentés. Dès lors qu’il n’y a plus de représentation (politique) il n’y a plus de démocratie (qui étymologiquement veut dire pouvoir par le peuple).

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