Il n’y a pas de crise de la dette

Crise de la dette étasunienne, crise de la dette grecque, maintenant crise de la dette française ? Des crises financières à n’en plus finir et qui terrorisent les peuples occidentaux. Et pourtant il n’y a pas de crise de la dette.

Le monde ténébreux

Les chiffres sont impressionnants, voire pharaoniques pour les États-Unis. Selon l’INSEE, la dette de la France pour 2011 est de 1 600 milliards d’euros; selon le compteur en temps réel,  elle s’élève à plus de 15 000 milliards de dollars pour le pays de l’Oncle Sam. Ces chiffres font peur et maintiennent la population dans un état de psychose et de servitude. D’autant que le sujet semble complexe.

Derrière tous les discours ésotériques des financiers, experts et autres analystes se cachent une simplicité déconcertante. Au temps où un pays contrôlait sa monnaie, et notamment la création monétaire, les seules dettes qui existaient étaient celles contractées à l’égard des pays  étrangers. C’était le cas par exemple quand un souverain avait besoin d’armes en échange d’un paiement différé soit en or, soit dans une marchandise convenue d’avance. En revanche pour tout problème interne, un État pouvait faire appel à la création monétaire. Frapper la monnaie fait partie des compétences régaliennes, en principe.

Aujourd’hui la situation diffère grandement. Les États ont perdus leur souveraineté monétaire, la création monétaire est sous le joug des banques privées, les gouvernements doivent emprunter pour mener leurs politiques budgétaires et sont dans l’obligation de suivre les directives de la Banque Centrale pour conduire leurs politiques monétaires. Le système financier privé est si opaque que l’on ne sait pas ce qui passe derrière et que la responsabilité est impossible à établir.

Faire toute la lumière

N’en déplaise à Jacques Attali, changer de système n’équivaut pas à discuter du sexe des anges. Quand on parle d’économie, de politique, de systèmes sociaux, on se réfère à des systèmes mis en place par des humains et susceptibles d’être défaits par des humains. Les seuls qui font preuve de faiblesses ce sont ceux, comme Attali, qui refusent le changement par peur ou par intérêt. Nous ne parlons pas de métaphysiques mais de choix politiques très terre-à-terre.

Pour en revenir sur le système de la dette publique, il faut savoir que les chiffres avancées ne sont que des écritures, comptables et financières. Une banque d’Etat, le Trésor Public pour la France, emprunte à une banque privée les avances financières que le gouvernement a besoin pour mener à bien son programme d’investissement ou pour son fonctionnement. Le Trésor Public présente un solde débiteur, qui devient la dette de la nation, tandis que la banque privée est créditrice. Bien entendu, elle ne prête que contre un intérêt, le prix de l’emprunt, de l’argent, le fameux usure interdit dans le catholicisme et l’Islam.

Alors, comment sortir de ce système archaïque ? Suivre l’exemple de l’Islande. Après la faillite d’une banque privée, Icesave, en 2008, les gouvernements britanniques et hollandais exigent que ses épargnants soient remboursés. Le peuple islandais est sommé de le faire. Mais par deux fois, en 2010 et 2011, par référendum, il refuse de payer pour la faillite d’une banque privée. Les citoyens d’Islande refusent le principe de la socialisation des pertes et de la privatisation des profits, la population paye quand une banque privée perd de l’argent par sa nationalisation, puis la ré-privatise quand elle fait de nouveau des profits.

Il est tant pour la France de reprendre sa souveraineté monétaire et de mener une politique agricole et industrielle capable de redonner à la France une puissance économique stable. Il n’y a pas de crise de la dette, juste une crise politique et démocratique.

 

102 réflexions sur « Il n’y a pas de crise de la dette »

  1. [b]VORG Johann[/b]

    Dans le [b]TCE[/b], que le Président CHIRAC avait fait distribuer dans toutes les boîtes aux lettres avant le referendum, il y avait 3 « livres ».
    Les deux premiers reprenaient le traité de Nice et n’avaient à ce titre pas d’intérêt.

    Une chose intéressante toutefois, [b]c’est que certaines pages de ce TCE étaient intraduisibles car…incohérentes[/b] (c’est le mot qui a été utilisé par les traducteurs pour en informer entre autres le président Chirac. A la suite de quoi il a fait interrompre la distribution toutes boîtes de ce document).

    Néanmoins, ce qui pouvait se révéler intéressant, c’était [b]la troisième partie qui nous était présentée comme l’avancée [i]prodigieuse [/i]de l’Europe.[/b]

    Je m’y suis penchée avec attention pour réaliser, sidérée, à quel point le social et l’emploi étaient ignorés. Il n’y avait rien de prévu !
    J’ai voté « non » au referendum bien évidemment, parce que je ne voulais pas de cette construction pour mes enfants.
    L’actualité ne fait que confirmer…mais combien de lecteurs sommes-nous au juste ?

    La construction européenne a été sciemment viciée, car la seule spéculation a été le commun dénominateur. C’est un désastre, contrairement à ce que les apôtres du mythe européen continuent à affirmer.
    C’est normal me direz-vous, ils (elles) ne vont pas cracher dans la soupe qu’ils (elles) consomment.

  2. Chaque pays avait ses représentants. Pour la France, il faut remercier le tandem GISCARD/DUHAMEL à l’origine de cette littérature.

  3. Finie l’union sacrée autour de la Grèce !
    Désormais, la zone euro se partage
    entre les faucons et les colombes !!!

  4. Ordonnant mes interventions, bien qu’elles se fassent lasses, au vu des désagréments que je constate ici… où, s’alanguissant impunément, une infâme censure sévit sans retenu au milieu de ce silence consenti et si permissif de tous (presque tous, dirais-je). Mais j’y reviendrai peut-être dans un instant.

    Il me restait à ouvrir le débat concernant l’étale J A… sévissant, éditorialement parlant à grand renfort d’espace, ce qui n’est pas totalement pour me déplaire, vous l’aurez compris. je me lance en présentant en préambule son évanescence, évanescence si intéressée au yeux de tant (faudra bien qu’on m’explique, au moins que vous preniez ceci pour du bla bla bla.

    En substance:
    « 2012 equals 6 times 5 » , as far as he is concerne or as he said, today. A J
    cinq élections, cinq défis, cinq menaces, cinq espoirs principaux sont devant nous. Et chacun de nous devra cultiver 5 qualités pour les affronter.

    – Cinq élections :
    – Cinq enjeux :
    – Cinq menaces:
    – Cinq espoirs :
    – Cinq qualités :

    – [i]Pour gérer aux mieux cette situation – in to the moove -, il faudra à chacun de nous, et en particulier à ceux qui « DIGèRERONT » le monde, 5 qualités principales : la compétence pour comprendre ; l’empathie pour ressentir ; le courage pour oser ; la volonté pour résister et au découragement et au sens usurpateur de l'[i]idiosynchrésie[/i] néo-libérale de la pensée unique ; l’altruisme pour partager.

    Enfin, 2012 sera marqué encore autrement du chiffre 5 si l’on se plaît à jouer avec la numérologie synchrétique associée : ce sera, selon les Mayas, l’année de la fin du cinquième cycle de 26.000 ans qu’aura connu l’humanité , ouvrant peut-être à un re-nouveau, » l’Âge Itza « , fait de Lumière et de Sagesse…[/i]
    [email protected]

  5. Sourions à ce stade de mon ouverture Gambit reine, avec un coup qui s’envole sans réelle consistance apparente, mais qui ouvre tout à coup l’esprit de mes chairs sur cette prose qu’il va de soi bien plus insolente, et extrêmement plus peau_éthique pour définir la même attente:

    [i]«N’eus-je pas une fois une jeunesse aimable, héroïque, fabuleuse, à écrire sur des feuilles d’or, – trop de chance! Par quel crime, quelle erreur, ai-je mérité ma faiblesse actuelle? Vous qui prétendez que des bêtes poussent des sanglots de chagrin, que des malades désespèrent, que des morts rêvent mal, tâchez de raconter ma chute et mon sommeil. Moi, je ne puis pas plus m’expliquer que le mendiant avec ses continuels Pater et Ave Maria. Je ne sais plus parler!

    Pourtant, aujourd’hui, je crois avoir fini la relation de mon enfer. C’était bien l’enfer; l’ancien, celui dont le fils de l’homme ouvrit les portes.

    Du même désert, à la même nuit, toujours mes yeux las se réveillent à l’étoile d’argent, toujours, sans que s’émeuvent les Rois de la vie, les trois mages, le coeur, l’âme, l’esprit. Quand irons-nous, par delà les grèves et les monts, saluer la naissance du travail nouveau, la sagesse nouvelle, la fuite des tyrans et des démons, la fin de la superstition, adorer – les premiers! – Noël sur la terre!»

    Le chant des cieux, la marche des peuples! Esclaves, ne maudissons pas la vie. [/i]
    Une S… en E…

    sourire

  6. Ce préambule placé, revenons un instant à ce qui semble nous réunir à l’unisson de pensée sans l’ombre d’un doute.

    LA CRISE BANCAIRE ou le casse du siècle ?
    Derrière les façades centenaires des institutions de Wall street, de Londres, de Paris, de Hongkong, une nouvelle organisation bancaire s’est mis en place imperceptiblement au milieu des années 70. Les fondements du commerce de l’argent codifiés après le Krach de 29 pour les besoins du capitalisme industriel se sont effrités, puis ont explosé, sous la pression d’une force brute nommée finance. En moins d’une décennie, les frontières nationales et les chaînes législatives qui reléguaient les établissements de crédit au troisième rang économique derrière les Etats et les grandes entreprises ont tour à tour été brisées. Le marché planétaire de la pensée unique appelait un système bancaire global.



    La politique monétaire, rouage central du gouvernement économique, fut soustraite au monde politique et placé sous le contrôle d’une Banque Centrale « indépendante » (FED, Federal Bank au E-U et BCE Banque Centrale Européenne en Europe), cad proche des milieux d’affaire. Après quatre ans de tempête financière, un regard sur les ruines de l’économie mondiale inspire une question qui peut sembler triviale : 



    Au fait, A QUOI DEVAIENT SERVIR LES BANQUES !



    Les banques d’investissement.

    Une Manière de voir. 



    [i]Que la faillite, en septembre 2008, d’une seule institution financière, Lehman Brothers, ait pu conduire le monde au bord du gouffre indique, sans ambages, la centralité des banques dans la vie économique. Que celles-ci aient ensuite forcé les Etats à échanger en partie leurs dettes « pourries » contre de l’argent frais (cad contre l’économie productive et entrepreneuriale : le travail) du contribuable, suggère, cette fois, l’ampleur du problème : Le rouage a domestiqué la machine, le moyen s’est transformé… métamorphosé en fin.



    A cela rien d’étonnant… mais aujourd’hui bien détonant ! 



    Au gré de leur expansion, les banques ont projeté dans tous les domaines de l’activité humaine leur logique (celle, asservissante, du crédit, et celle, tutélaire, du profit), leurs intérêts (j’y reviendrai plus tard en développant le sujet, en quelques commentaires, et largement décliné par Marc Roche dans son bouquin La Banque : comment Goldmann Sachs « dirige » le monde, Ed A Michel – les anciens de G S hantent les coulisses de Wash in tongue), leurs us et pratiques, (au cœur du savoir, jouant des conflits d’intérêt, au cœur du système, comme conseiller et spéculateur) et leurs produits (ô dettes douteuses titrisée et dispersées aux quatre vents !). 



    Qui veut remonter aux racines d’une crise immobilière en Espagne, d’une opération de blanchiment en faveur d’un homme d’état chilien, de l’endettement de pauvres au Bangladesh, tombe à coup sûr sur une banque ; celui qui cherche à démêler les pratiques opaque d’une chambre de compensation tombe en revanche sur un os… 
 
[/i]

  7. Nous sommes s’en doute un peu entrain de nous gargariser en exprimant les mêmes complémentations Jorg.

    Mais nonobstant, à propos de G S persévérons un peu, juste un peu.
    
… » L’affaire Goldmann Sachs,
    elle aura néanmoins rendu possible la réforme du système financier des E U. (Doit-on en sourire aujourd’hui ?) – La loi Dodd-Frank, qu’il est convenu d’appeler « la plus vaste réforme du secteur financier jamais opérée depuis la grande dépression » a été voté par le Sénat américain le 15 juillet 2010. Assurément claire sur les grands principes, elle vise à empêcher l’effondrement des grandes institutions financières et leur sauvetage par les contribuables, à minimiser la spéculation des banques sur leurs fonds propres, à imposer plus de transparence au marché des produits dérivés échangés de gré à gré et, enfin, à protéger les consommateurs contre les pratiques prédatrices et usurières. 


    
Mais le lobby bancaire se battra sur tous ces terrains.
    
IL MISE SUR LA DISPARITION PROGRESSIVE DE LA RANCŒUR PUBLIQUE ENVERS LES INSTITUTIONS FINANCIERES POUR RETROUVER TOUTE SA LIBERTE D’ANTAN .
    Belle gageure…



    
Pour affûter votre impatience… 


    Au moment même où G S incitait ses clients à s’engager sur le marché de l’immobilier, elle mettait au point un produit financier, « Abaccus », lui permettant de spéculer sur la baisse du secteur. Accusée de fraude, elle parvenait, ce même 15 juillet 2010, à blanchir son équipe dirigeante contre une amende de 550 Millions de $ : l’équivalent de deux semaines de ses profits, soit 3% de l’enveloppe des primes qu’elle a distribué en 2009. Source : M de V Oct-Nov 2011 Ibrahim Warde, Monde Diplo.

    … «

 


    A vous lire avant d’aller plus avant, si intérêt il y avait à, et (de) pénétrer au cœur des institutions financières du monde et des banques d’affaires ou de conseil.

  8. Re petit détour avec J A

    [i]Que cela va être long…[/i]
    Les élites politiques vont s’entredéchirer pendant six mois sur des programmes chaque jour davantage dépassés.
    [url]http://www.slate.fr/story/46263/presidentielle-cela-va-etre-long-crise-attali[/url]

    [i]Tous ruinés dans dix mois ?[/i]
    Si les hommes politiques se conduisent enfin en hommes d’Etat et prennent la mesure de la gravité de la situation, les solutions existent pour sortir l’Europe de la crise.
    [url]http://www.slate.fr/story/42211/tous-ruinés-dix-mois-attali[/url]

    Sarkozy et Fillon, accros au AAA
    Faire la danse du ventre devant les agences de notation va à l’encontre de la politique menée par la communauté internationale depuis la crise financière de 2008 et attribue à ces agences un pouvoir qu’elles n’auraient jamais dû avoir et qu’elles ne devraient plus avoir.
    [url]http://www.slate.fr/story/46223/sarkozy-fillon-standard-poor-aaa[/url]

    Pour les votants pas tentés au jeu anal_lithique de qui va toucher le fond…
    Présidentielle: Sarkozy suspendu à l’économie.
    Loin des sondages très favorables à François Hollande, un modèle de prévision électorale donne un rapport de force 50-50 entre la gauche et la droite, qui pourrait se modifier en faveur de la première si la croissance stagne et le chômage remonte.
    [url]http://www.slate.fr/story/46429/sarkozy-hollande-previsions-sondages-croissance-chomage[/url]

    [i]Un budget à classer au rayon politique[/i]
    L’AAA de la stratégie politique.
    Le dernier plan d’économies ne vise qu’à sauvegarder le triple A de la France jusqu’à l’élection présidentielle. Le gouvernement et l’UMP ont relevé beaucoup de «courage» là où la stratégie politique prévaut…
    [url]http://www.slate.fr/story/46111/budget-rigueur-aaa-presidentielle[/url]

  9. Et pour finir:

    GOLDMAN SACHS aurait-il d’autres ambitions ? disais-tu

    sourire,
    [i]Le tour de force de l’idéologie libérale aura été, au cours des trente dernières années, d’accréditer l’idée que la protection sociale était un coût et surtout qu’elle n’était qu’un coût. En France, à elles seules, l’assurance-maladie représente annuellement 11 % du PIB et les retraites 13 % ; le tout « absorbe », nous dit-on, un bon quart de la richesse produite. Pire encore, ces proportions augmentent avec le temps et seraient un handicap pour l’économie engagée dans la compétition mondiale.

    »»»»» Il n’y aurait donc d’autre choix que de raboter l’ensemble, [b]dans le but inavoué de le transformer progressivement en un nouveau champ de placement pour le capital qui convoite un marché annuel potentiel de quelque 500 milliards d’euros. Ainsi, la santé ou les retraites ne seraient plus, pour les compagnies d’assurance, les fonds de pension et les banques, juste un coût, mais un bénéfice ![/b][/i]

    Le démantèlement progressif mais méthodique de la protection sociale s’inscrit dans la stratégie néolibérale de restriction du périmètre de la richesse socialisée, initiée au cours de la décennie 1980 afin de remédier à la baisse générale de la rentabilité du capital et d’ouvrir une nouvelle ère d’accumulation financière. Cette stratégie a débouché sur la plus grande crise de l’histoire du capitalisme, à cause de l’interpénétration des capitaux dans le monde. Mais la leçon ne semble pas servir puisque revient dans le débat public une proposition qui ne pourrait qu’aggraver la situation. Que peut-on lui opposer ?

    [u]source:[/u]
    [url]http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/12/14/attac-la-protection-sociale-un-gage-d-avenir_1615463_3232.html[/url]

    Time to rest,
    – too late to spread out my indignation in the silence of the night.

    Bien à vous

  10. last but not least:

    ∂e l’égotisme à l’égocentrisme… au pouvoir de la richesse , liant si subjectif de notre rapport à nous-même au-détours gré à gré de ce lui à l’autre, et de ce qu’il est à même de nous céder, ou proposer.

    ∂e l’échange au commerce, de la nécessité au besoin, des besoins à l’asservissement…

    et pour ouvrir une trans_digression, n’oublions pas le coût de notre occidentalisation, et de la soi-disante innovation, sur le reste du monde: coût humain et économique… où la marge entre les investissements, aux ordres de la pensée inique, et du retour sur investissement aux ordres de notre exigence tutellaire, nous permet, sans illusion, mais à juste valeur soustraite, de reconsidérer le débat sur les moyens de commercer, d’échanger dans un vivre ensemble à l’aune de ce que nous sommes prêt à accepter pour nourrir le leviathan* .

    cf contribution censurée
    (et Hobbes en l’occurence)

    sourire

  11. @Hasta Siempre
    Effectivement nous partageons pas mal d’idées. Pour répondre à la question « à quoi servent les banques », et la réponse vaut également pour les marchés financiers, à la base, à financer les investissements publics et privés. Les marchés financiers, qui constituent la finance directe (par opposition à la finance intermédiée, les banques), ne sont, et ne devraient être, qu’un lieu de rencontre entre l’offre et la demande d’investissement.

    Or, il faut bien faire la distinction entre investissement et placement. Quand on investit, on attend un profit, c’est à dire un revenu du capital lié au chiffre d’affaire généré par l’activité. On attend d’un placement des plus-values (ou moins-values). C’est de la pure spéculation financière où ce qui compte c’est les variations du cours du titre, qu’importe si l’entreprise génère du chiffre. Si on doit licencier pour faire monter la valeur des titres, et bien on le fera.

    C’est la raison pour laquelle je pense que l’investissement doit être socialisé, entendez par là sous contrôle démocratique. Les réformes doivent être économiques, mais encore une fois ce sont des réformes techniques. En revanche, un plus grand chantier attend les citoyens éclairés, ce sont les réformes politiques.

    La principale raison du désintérêt du peuple pour les élections, c’est la certitude qu’il a que voter pour ou l’autre des candidats n’aura aucune incidence puisque le système en place perdurera.

  12. [quote]La principale raison du désintérêt du peuple pour les élections, c’est la certitude qu’il a que voter pour ou l’autre des candidats n’aura aucune incidence puisque le système en place perdurera.[/quote]

    Nous nous comprenons Johan…
    – rien à rajouter, ce fut un plaisir.

    [u]PS:[/u]
    Attendons donc les résonances de Nadine pour ré-aborder la question , si question il y a, de J A.
    ou l’ intervention intrusive, même si plus qu’ hypothétique à présent, de RUI, s’il daigne se manifester à nouveau..

    ô plaisir

  13. @Rui,
    C’est toujours un plaisir de parler avec vous. Soit vous parler beaucoup, soit vous ne dites rien.
    Au risque de me répéter, si vous pouviez développer un peu vos arguments. Les images c’est bien, mais les mots c’est encore mieux. Vous vous imaginez si nous devions nous répondre par film interposé. A moins que vous ne soyez à court d’arguments mais que vous ne vouliez pas que Siempre ait le dernier mot ?

    Je comprends maintenant le commentaire de Nadide :
    « ?!?!….Impressionnant !
    Franchement RUI, si vous voulez le dernier mot, je vous le laisse. Et on dit que les femmes sont de mauvaise foi ?… »
    Vos commentaires pourraient être bien, virulence et cynisme en moins. Et évitez également de prendre les gens pour des idiots (niveau seconde, …)
    A la prochaine.

  14. Bonsoir,
    Les mots c’est encore mieux, Oui mais cela revient au meme! Comme vous voulez:

    Charlie Chaplin : discours final du film « Le Dictateur » (1938)
    Je dis à tous ceux qui m’entendent : Ne désespérez pas ! Le malheur qui est sur nous n’est que le produit éphémère de l’habilité, de l’amertume de ceux qui ont peur des progrès qu’accomplit l’Humanité. Mais la haine finira par disparaître et les dictateurs mourront, et le pouvoir qu’ils avaient pris aux peuples va retourner aux peuples. Et tant que des hommes mourront pour elle, la liberté ne pourra pas périr […]

    Vous n’êtes pas des machines !
    Vous n’êtes pas des esclaves !
    Vous êtes des hommes, des hommes avec tout l’amour du monde dans le cœur. Vous n’avez pas de haine, sinon pour ce qui est inhumain, ce qui n’est pas fait d’amour […]

    Vous, le peuple, vous avez le pouvoir : le pouvoir de rendre la vie belle et libre, le pouvoir de faire de cette vie une merveilleuse aventure.

    Alors au nom même de la Démocratie, utilisons ce pouvoir. Il faut tous nous unir, il faut tous nous battre pour un monde nouveau, un monde humain qui donnera à chacun l’occasion de travailler, qui apportera un avenir à la jeunesse et à la vieillesse la sécurité.

    Ces brutes vous ont promis toutes ces choses pour que vous leur donniez le pouvoir : ils mentaient. Ils n’ont pas tenu leurs merveilleuses promesses : jamais ils ne le feront. Les dictateurs s’affranchissent en prenant le pouvoir mais ils font un esclave du peuple.

    Alors, il faut nous battre pour accomplir toutes leurs promesses. Il faut nous battre pour libérer le monde, pour renverser les frontières et les barrières raciales, pour en finir avec l’avidité, avec la haine et l’intolérance. Il faut nous battre pour construire un monde de raison, un monde où la science et le progrès mèneront tous les hommes vers le bonheur […] au nom de la Démocratie, unissons-nous tous !

  15. @Rui,
    Excusez-moi, je me suis mal exprimé. En parlant des mots qui devaient être utilisés, je faisais allusion à vos propres mots et arguments. C’est pour cela que je parlais de réponses par film interposé. Mais en aucune façon je n’ai émis le souhait de « textualiser » le film.

  16. Le 2ème:
    J’apprécie, tout comme vous, le confort rassurant de la routine quotidienne, la sécurité enveloppante d’un environnement familier et la quiétude de la répétition.

    Il n’y aucune diffèrence entre vous et moi, mais concernant la comméroration des évenements importants de notre histoire, associée le plus souvent à la mort de quelqu’un ou à un conflit meutrier et barbare, et fêtée par quelques jours de congés, j’ai pensé que nous pourrions commémorer ce 5 novembre, une date qui malheuresement est tombée dans l’oubli, en prenant sur notre emploi du temps, en nous asseyant vous et moi.

    Il existe bien sûr quelques personnes qui refusent que nous en parlions, (…) et pourquoi ?
    Parce que si nos dirigeants communiquent avec nous par des volées des coups de matraque, ils savent que les mots sont des armes bien plus redoutables.
    Les mots nous donnent l’accès à la compréhension et, à ceux à qui ils sont adressés, à l’établissement de la vérité, et la vérité, comme vous le savez, n’est pas la panacée de notre gouvernement actuel.

    Cruauté et injustice, intolérance et oppression, alors que vous aviez le droit de vous exprimer avec une totale liberté de parole et de pensée, aujourd’hui le pouvoir vous surveille nuit et jour, contraignant votre conformisme et sollicitant votre soumission.

    Comment en sommes-nous arrivés là ? A qui la faute ?
    Il y en a bien certains qui sont plus responsables que d’autres, et ceux-là devront rendre des comptes, mais pour être honnête, si vous cherchez les coupables, regardez-vous dans un miroir.

    Je connais vos raisons, je sais que vous aviez peur, c’est légitime.
    La guerre, la terreur, la maladie. Devant une telle myriade de problèmes, la raison se fait rapidement altérer et nous perdons vite tout sens commun.

    La peur a guidé vos actions et dans votre détresse vous vous êtes tournés vers le grand Chancelier Adam Sautler, il vous a promis l’ordre, il vous a promis la paix, et il n’exigeait en retour que votre silence et votre consentement docile.

    La nuit dernière j’ai cherché à rompre ce silence, la nuit dernière j’ai fait exploser le Wold Berry pour que ce pays se souvienne de ce qu’il a oublié.
    Il y a plus de 400 ans, un citoyen remarquable à voulu graver à jamais la date du 5 novembre dans nos mémoires.
    Son intention était de rappeler que l’équité, la justice et la liberté n’étaient pas que des mots, mais les pierres angulaires d’une société.

    Donc si vous me souffrez de rien, si les crimes de ce gouvernement vous ont laissé indifférents jusqu’à ce jour, alors vous seriez en droit de refuser toute commémoration en date du 5 novembre.
    Mais si par contre vous voyez ce que je vois, si vous ressentez ce que je ressens, et si vous désirez ce que je désire, alors je vous demande de vous joindre à moi dans un an, jour pour jour, devant les portes du parlement et alors,
    tous ensemble, nous leur ferons vivre un 5 novembre que, ni le monde ni eux, ne pourront oublier.

  17. Bon…Je ne saisis pas tout ci-dessus…?!

    [b]Johann, [/b]

    [quote][i]C’est la raison pour laquelle je pense que l’investissement doit être socialisé, entendez par là sous contrôle démocratique.[/i][/quote]

    Le problème grec est consécutif à des logiques systémiques beaucoup plus profondes et implacables qu’une simple question d’emprunteur qui dépense plus qu’il ne peut rembourser… [b]et nous sommes TOUS à la merci de ce système[/b] qui produit ses propres crises, jusqu’à la chute finale qui se profile.

    Depuis 1971, la monnaie est une marchandise, dont la valeur dépend de l’offre et de la demande, selon des mécanismes spéculatifs totalement arbitraires, irrationnels et pervers.

    Le problème central reste bien celui des Américains, l’hégémonie de leur monnaie et le système de cavalerie monétaire et de « libre-échange » qu’ils ont imposés à tous, pour pouvoir continuer à vivre à crédit.
    Le credo sur le libre-échange mondialisé des marchandises et des capitaux, est la pire escroquerie intellectuelle économique qui ait jamais été formulée.

    Une foutaise qui repose sur le concept de « libre concurrence », en oubliant au passage que pour que le modèle fonctionne, il faut aussi que celui-ci soit « loyal » ; ce qui bien évidemment n’est absolument pas le cas, quand on met en balance le dumping social, fiscal, monétaire, environnemental et même démocratique qui sont à l’origine de la fuite des capitaux et du travail ailleurs…

  18. @Nadine
    Quand je parle de « socialisation de l’investissement », entendez par là le contrôle et le choix du type d’économe par ses citoyens, et non pas des modèles économiques ayant la prétention à l’universalisme et voulant s’imposer à toutes et tous, contre leur gré. Par exemple, le Vénézuela a fait le choix d’une économie type bolivarienne, d’autres Etats composés en majorité de musulmans pourront faire le choix d’une économie Islamique, des citoyens de tels pays voudront peut-être une économie rurale basée sur l’agriculture et non pas sur les services, d’autres peuvent privilégier l’industrialisation,etc.

    Ce sont donc aux populations de décider dans quel type d’économie elles souhaitent vivre. C’est clairement une utopie actuellement, mais il faut bien à un moment donné poser cette question fondamentale : qui doit décider du type d’économie ?

  19. Johann, me suis épanché plus longuement que ce que je ne le pensais sur le fil de bootaboo cf. [url]http://www.come4news.com/jai-des-doutes-926131[/url]

    Pris par l’insistance de l’instant qui se vit, je reviendrai plus tard respirer sous votre article.

    Ti sourire à RUI au passage… euh_vie_d_amant

  20. [b]Johann[/b]

    [quote][i]Ce sont donc aux populations de décider dans quel type d’économie elles souhaitent vivre. C’est clairement une utopie actuellement, mais il faut bien à un moment donné poser cette question fondamentale : qui doit décider du type d’économie ?[/i][/quote]

    Je pense que c’est un sujet de salubrité publique 😉

    Ne plus se faire balader par les avis des « spécialistes » qui nous disent ce qu’il faut penser, mais surtout apprendre à repérer les menteurs, les manipulateurs, les simulateurs, les incompétents, les démagos, les dogmatiques et les croyants.

    Bref…tout un programme n’est ce pas Johann ?

  21. Et surtout redonner aux banques centrales la possibilité de prêter à des taux d’intérêt entre O,5 et 1,5 maxi directement aux états.
    sans transiter par les institutions financières cf. contribs censurées par Ludo au début de notre dialogue.

    Saisir aussi l’importance du pacte budgétaire devant, dans tous les cas, être soumis à référendum pour persévérer dans le sens votre logique Johann. – Rajouter une déclaration de principe sur la croissance à un Pacte qui aggravera la récession, en radicalisant l’austérité, n’aurait aucune signification. Pas plus d’ailleurs que d’implorer le retour de la croissance sans se poser de questions sur ses finalités ou sa viabilité écologique. La question des politiques budgétaires et fiscales en France et en Europe est bien au cœur des enjeux d’avenir, et le peuple donc la démocratie doit pouvoir en décider directement.

    Enfin
    bis repetita placent:
    – comment la dette publique est-elle instrumentalisée pour placer les pays (à commencer par la Grèce) sous tutelle de l’Union européenne et du FMI ?
    – d’où vient-elle ? à quoi sert-elle dans le capitalisme d’aujourd’hui ?
    – est-elle légitime, peut-on la restructurer et comment ?
    – comment remettre la dette dans le champ du débat démocratique ?
    cf. Site d’ATTAC, et les réponses envisagées qui sont résumées dans les deux dernières lettres (43 et 44) du conseil scientifique d’Attac, après moulte débat, dont précisément la dernière conférence du 15 Janv 2012 organisée par Attac en collaboration avec Médiapart : « Leur dette notre démocratie ».

    Peut-être débuter par ceci: [url]http://www.france.attac.org/archives/spip.php?article12562[/url]

    Vous renvoie aussi au M de V 119 (du M D)
    et ici même au précieux précis de notre nouveau reporter citoyen vivant au brésil: Claude Gétaz
    cf. [url]http://www.come4news.com/le-role-du-credit-dans-leconomie-capitaliste-352853[/url] excellent concentré.

    Hasta Siempre

    PS: Siempre étant une belle louve sur ce site, pragmatique et conciliante, pleine de mesure et de clairvoyance, contrairement à mon tempérament qui ne supporte pas ici la communaité en « bold » qui à la tête de ce site, assujettit et décide de leur sens_sûr de ce qui peut ou pas être éditer, et passe le plus clair de son temps à dénigrer l’autre, toujours l’autre, sans réelle conscience m’appert-il de leur exclusive suffisance. Je le dis , l’exprime, et la censure ne m’épargne guère, cette communauté tient les reines de ce site, mais la liberté d’expression ne sera point ici vaincue.

    sourire

  22. @Nadine
    Comme vous le dites, tout un programme. Mais les citoyens sont-ils prêts à s’y atteler ? Il y en a de plus en plus certes, mais encore insuffisant il me semble.

  23. @Hasta Siempre,
    Je ne l’avais pas remarqué, mais maintenant que vous faites allusion, effectivement,une grande partie de vos commentaires du début ont été effacés. C’est …effarant.
    Pour en revenir à ce que vous dites, que les Etats puissent emprunter directement aux BC à des taux très bas serait déjà un excellent début.
    Pour la question sur la croissance, c’est exact. Réclamer la croissance pour la croissance c’est absurde. On doit se poser la question de quel type de croissance, de sa répartition,… Tout cela avec des éléments de démocratie directe, ce serait parfait.

  24. [quote]Ne plus se faire balader par les avis des « spécialistes » qui nous disent ce qu’il faut penser, mais surtout apprendre à repérer les menteurs, les manipulateurs, les simulateurs, les incompétents, les démagos, les dogmatiques et les croyants. [/quote]
    [b]
    Et bien Nadine ce n’est pas gagné!
    la réponse se trouve dans vos affirmations.
    La manipulation est bonne lorsqu’elle conduit un peuple vers son bien être….mais de nos jours elle conduit notre pognon dans la poche de toute une oligarchie qui n’a que faire du pouvoir d’achat, de la santé des citoyens ou de leurs retraites…..qui n’ont le droit que de la fermer!

    Faut-il rappeler ici Michel Audiard? « Les mauvaises pensées ne sont permises qu’aux gens importants. »[/b]

  25. Johann,

    sous rire… te propose de reposter les contribs censurées, (if u don’t mind)
    – ce serait une première sur ce site. sourions…

    Te re_poste ce lien, le plus éclairant concernant la question:
    Les dettes illigitimes de François Chesnais.
    cf. [url]http://gauchedecombat.posterous.com/quand-les-banques-font-main-basse-sur-les-pol[/url]

    [b]Sans oublier cette [i]bible[/i], pour tout intervenant désireux de s’informer plus avant, le bouquin collaboratif sous la direction de François Chesnais[/b].
    F Chesnais (dir.), La mondialisation financière : genèse, coût, enjeux, Paris, Syros,

    – [i]Bonne lecture à tous avant de jacasser en « bold » à longueur de ce temps perdu retrouvé en contributions si « sourcilleuses » et bien peu amène sur ce site, jetant l’opprobre et critiquant l’autre, toujours l’autre – plutôt que de considérer ceuss et ceussses qui s’engagent et actent (place au jeuns chair retraité) – à l’aune de leur [i]propre[/i] suffisance dite [i]probe[/i] insuffisance, se laissant aller en leur misérable, irréductible et irrémissible va et vient, à leur éjaculation acrimonieuse, et pour les bolds majusculés émasculés: incontinence.[/i]

  26. Fantatisque débat, Mesdames, et Messieurs, où l’on reconnait les tempéraments de chacun.
    Assurément, si l’on devait discuter tous les points qui y ont été soulignés, à partir de la faillite d’une banque islandaise, on pourrait écrire des livres entiers sur l’économie politique.

    Reste à préciser que c’est là une discipline qui n’a jamais été uniforme ni ne le sera jamais, puisqu’elle a varié, au cours de son histoire, dans ses théories, les économistes ayant été tour à tour des physiocrates, des économistes classiques (ou libéraux) de l’école anglaise, des économistes classiques ou libéraux de l’école autrichienne, des marxistes, des économistes keynésiens, des économistes néoclassiques ou néolibéraux, des économistes monétaristes, etc. tous ayant eu leur heure de gloire.

    Il est évident, dans ces conditions, que l’on aura point de vue différent, sur le monde, selon que l’on soutient l’une ou l’autre des tendances susmentionnées.

    A part cela, il existe, dans le débat que j’ai pu lire, un autre problème, qui consiste dans la formation de chacun, elle qui peut ne rien avoir affaire avec
    l’économie, ce qui n’empêche pas les gens de s’intéresser à l’économie ou à la politique, sans être pour autant un économiste ou un politicien.

    En bref, si certains sont, de par leur formation, des spécialistes du sujet, les autres, eux, ne le sont pas. Or la nature humaine est ainsi faite que le spécialiste
    ne va pas se priver « d’en foutre plein la vue » a celui qui n’a pas reçu la même formation que lui.

    ****

    Personnellement, on comprendra de quel bord je suis si je dis aux participants à ce débat que je suis un keynésien depuis que j’ai fait des études en économie politique, et que je n’ai pas, à tort ou à raison, varié d’un iota depuis. Ce qui signfiie que je considère que les Etats ont le devoir de s’ingérer dans l’économie, et ce pour une raison qu’on ne lit pratiquement jamais nulle part : l’économie de marché capitaliste progresse par cycles, et que, dans ces conditions, le rôle de
    l’Etat est de les amortir quand l’économie passe par des périodes de crise ou de récession.

    Et c’est également à l’Etat de contrôler qu’un pays se modernise et que son économie soit constamment orientée vers la croissance.

    Suite)

  27. Ce cadre étant posé, j’en viens aux principales questions soulevées dans ce débat, à savoir, pour commencer : qui crée de la monnaie dans l’économie de marché capitaliste?

    Réponse : les banques privées d’une part et les banques nationales d’autre part.

    Les premières crèent de la monnaie tout les fois que des biens et services sont payés avec de la monnaie scripturale, le compte du client A, acheteur du bien, étant débité dans la banque privée de A; et le compte du client B, vendeur du bien, étant crédité dans la banque privée de B (laquelle sera la même que l’autre banque si l’acheteur et le vendeur du bien ont tous les deux leur compte dans la même banque).

    Quant aux banques nationales, elles créent de la monnaie sous la forme de billets que chacun peut voir, mais aussi sous la forme d’un compte créditeur, à vue,
    ou à très court terme, que les banques privées possèdent auprès d’elle.

    Dans ce second role la banque nationale a, dans ses livres, telle banque privée dans un rôle de créditeur de la banque nationale, et telle autre banque privée dans un rôle de débiteur.

    Ceci dit, la banque nationale peut également créer de la monnaie grâce au Trésor Public.

    Pour cela, ce Trésor va émettre des titres (qui sont, par définition, des titres publics) que la banque nationale va racheter en créant de la monnaie.

    ****

    A partir de là, il s’agit de savoir quelle est la politique nationale en matière de création monétaire ?

    Dans l’exemple précédent, la banque nationale crée de la monnaie qui, parce qu’elle sera dépensée par le Trésor Public, représente, toute chose égale par ailleurs, un déficit budgétaire. D’ou le risque, à terme, d’une hausse des prix dans le pays, appelée également inflation.

    ****

    (Suite)

  28. Supposons, à partir de là, que le pays participe au commerce international.

    Dans ce commerce, il fut un temps ou les Etats réglaient en or le déficit de leur commerce extérieur. Et puis, arriva le temps ou les monnaies des pays les plus importants (qui furent la Grande Bretagne au 19ème siècle, et les Etats-Unis au 20e siècle) se substituèrent à l’or comme monnaie de réserve.

    A partir de là, les pays qui dépendaient, politiquement, de ces pays importants, n’avaient pas le droit de créer de la monnaie, pour alimenter leur marché intérieur, aussi longtemps que la banque centrale du pays n’avait pas, dans ses comptes, les réserves nécessaires en devises étrangères.

    Et comme les entrées en devises provenaient, ou bien des exportations du pays concerné, ou bien d’un apport de capitaux étrangers, la masse monétaire circulant dans le pays était constamment réglé sur les échanges du pays avec l’extérieur.

    Plus donc le commerce extérieur du pays était florissant, et plus également l’arrivée des devises nouvelles, provenant de l’étranger, permettait à la banque
    centrale de créer sa propre monnaie pour le marché intérieur. Et inversement dans le cas contraire.

    Quant à l’apport de capitaux étrangers, leurs détenteurs, en échange de leur participation au développement de l’économie nationale (composée d’entreprises qui, grâce à cet apport, vont faire du profit) vont réclamer un intérêt.

    Or cet intéret, si l’emprunteur est l’Etat, sera payé, ou bien avec le produit de l’impôt, ou bien avec de nouveaux emprunts, ou bien, dernière possibilité, avec la vente des biens dont l’Etat est propriétaire.

    Et si aucune de ces trois possibilités ne peut s’appliquer, cet Etat-là sera déclaré en situation de banqueroute.

    Quant aux Etats étrangers, pour récupérer leur mise, ils auront plusieurs possibilités, la pire étant de faire la guerre à l’Etat devenu insolvable, et la meilleure étant de l’aider à se remettre sur pied.

    (Suite)

  29. Seulement voilà , pour remettre sur pied un Etat en faillite, il faut que la croissance soit générée non seulement chez lui, mais partout dans le monde. Car c’est bien la croissance mondiale qui va permettre à ce pays d’exporter plus ou de recevoir sur son territoire des capitaux. A l’inverse, si les autres pays sont eux-meme en situation de recession, ils vont rapatrier chez eux les capitaux qu’ils possèdent ailleurs, et ils vont le faire avant meme que l’Etat concerné soit officiellement déclaré en faillite. D’ou l’effondrement de la monnaie nationale si cet Etat a sa propre monnaie.

    C’est dire que la situation de la Grèce, puisque ce pays fait aujourd’hui l’actualité, serait bien meilleure si le monde lui-même allait mieux sur le plan économique.

    Or les pays qui se portent le mieux, actuellement, sont les pays émergents, eux qui connaissent des taux de croisssance inconnus en Europe ou aux Etats Unis.

    D’un autre côté, si l’Union Européenne aide aujourd’hui la Grèce, ce n’est pas tant par amour du pays qu’un raison d’un risque systémique, qui, quoi que disent certains, constitue une menace absolument canon pour l’euro, puisque la Grèce joue le même rôle, d’un certain point de vue, que la Banque Lehman en a joué en 2008 aux Etats-Unis.

    ****

    J’en termine avec la banque islandaise (son nom est Icasave) mentionnée par Johann Vorg. S’il est vrai que le peuple islandais a voté deux fois non au moment ou l’Islande fut mise au pied du mur par les gouvernements hollandais et anglais, il faut néanmoins préciser que les gouvernements hollandais et anglais, qui s’étaient portés garants des sommes déposées par leurs ressortissants, dans la banque susmntionnée, seront remboursés, après la fermeture de celle-ci, par la banque Landsbanki, islandaise elle aussi, et mère ou tutrice de Icasave, comme on peut le lire sous le site http://fr.wikipedia.org/wiki/Icesave

    ****

    J’ajoute, et ce sera là ma dernière phrase, que la part de la monnaie réservée à la production et à la vente des biens et services, tous pays confondus, représente aujourd’hui à peine 2% des sommes qui alimentent chaque année le marché mondial de la spéculation.

  30. Du politique et de l’économique (à l’humaine condition)
    ou de l’ambivalence de toute unité! De gestion… De mesure… De contrôle… De gestion… de docte _tâture… en gestation de notre communauté de destin.

    Risquons cette hypothèse :

    Le malaise dans la civilisation a des sources [i]ontologiques[/i]
    – à savoir : logie de l’être en tant qu’être : GLOBALE pour les ils (elles) non assujetti(e)s aux sources philo_logiques de l’expression sur stèle des abusé(€)s.
    « nos mauvais rapports avec l’histoire sont nos mauvais rapport avec l’être», ou son [i]ainsité[/i]. ne vous fais pas de dess(e)in.

    Deux censeurs vigilants veillent à la perpétuation d’un statu quo :
    A gauche : une analyse sociale dépouillée de l’être réel (l’«expert» – comme tu le cises si bien – ou le Sociologue_roi dans la ré_publique médiatique)
    A droite : un être dépouillé de toute réalité sociale (Heidegger, l’opium de la bourge_oisive philosophique)

    A la doxa prise dans l’éternelle tenaille de l’économisme et de l’idéologie il reste à proposer la réconciliation de l’être et du social. Contre le fatalisme de l’économie (libre- échangiste et financière) et le fatalisme de l’identité (l’identitaire illusoire) : serait-ce une pensée fondée sur cette ontologie de l’être social qu’il nous reste à refonder ?
    A re_considerer, en conclusive parenthèse, de toute urgence l’expression de qqles grands penseurs du XXème

    sourire

    [u]PS[/u]:
    je n’interviendrais plus sur ce fil pour répondre au bla bla bla bien équivoque , complaisant, et si convenu pour nptre donneur de leçon conditionné à son ajustement tutélaire et au ton professoral relayant cette inique pensée unique (ne nommerais personne, il se reconnaîtra) tant que les contributions censurées – réponse directe à son audace – ne réapparaîtront pas sur ton fil Johann.

    Ceci dit, en toute amicalité, bienvenu à toi Claude. et merci de cette si pragmatique et didactique ouverture
    – Keyneisien(ne)s de tous bords bienvenu(e)s

    à vous lire,

    [u]NB[/u]:
    Quand la liberté d’expression ne s’assimile plus qu’à une licence accordée sous le boisseau de sa seule suffisance… bien singulière du reste, et sous l’acceptation de son seul désir, concernant ici le magistère [i]boldique[/i] de ce site, de râler sans cesse, fustiger, vilipender, critiquer l’autre, toujours l’autre – bien loin de toute reconnaissance de l’autre en soi – en aboyant (reconnaissance [i]boldéïsante[/i] de leur grasse empreinte qui encre sous leurs hurlements scripturaux jusqu’à leur chair, s’assurant ainsi de leur propre re_connaissance multi voire para_sympathique communautariale, suspendu entre deux eaux au fil les maintenant dans la nasse dans laquelle en apnée ils agitent afin de lutter contre leur propre asphyxie… voici venu le temps, enfoui au plus profond d’incommensurable [i]palimpseste[/i]: le Noir lumineux miroir déversant ses rires, en d’amples éploiements d’entrelacs unanimes.

  31. Veuille bien pardonner ma désinvolture sur ta feuille Johann,

    j’ai dit

    j’oubliais les cents ciels au lieu que les dix mille marches de toute ascension vers nous-même loin de l’arborescence commune de ce lieu commun nous renvoyant depuis la nuit des temps à notre trou du cul sans bord.

    ai omis les [i]italiques[/i] pour une partie de la contrib précédente:
    – euh…vie_d_amant: Prolégomènes à l’ontologie de l’être social: La bible des bibles!
    de Georges Lucàks (à lire et relire; ed Delga – pour ceusss et ceuusses qui s’épanchent à longueur de temps avec tant d’acrimonie)

    merci pour ce dialogue Vorg.

  32. Bonjour à tous, si je comprends bien, en lisant les envolées littéraires de Hasta Siempre et les discours des autres intervenants, que le monde a changé depuis les années 70, que le monde de la finance constitue une sorte de suprapouvoir mondial, ou de pouvoir supranational gérant une planète terre où les Etats et leurs peuples non plus leur mot à dire; ou que les Etats-Unis vivent, depuis cette époque, et comme ne cesse de leur souligner Nadine dans ses écrits, haut dessus de leurs moyen puisqu’à eux le FMI n’envoye pas ses boys, autrefois formés à l’Ecole de Chicago, afin de réduire la dette,que donc le système dont ils sont les architectes ou les maîtres d’oeuvre ressemble à une escroquerie; ou que la gauche caviard n’a rien à envier à la droite pour ce qui est de bonimenter et de plomber le peuple, il ne faut pas oublier non plus que quantité des caviardisés actuels avaient vingt ans à l’époque des hippies et de Mai 68, et que si les socialistes ne sont plus de vrais socialistes,c’est parce que la société a fortement changé à tous points de vue, puisque que l’industrie representait autrefois, avec l’agriculture, une part essentiel des activités de l’homme, cette industrie qui constitua le terreau, en son début, des luttes sociales opposant une classe ouvrière représentée par les syndicats dans les entreprises, et par les partis de gauche, voire d’extrême gauche dans les parlements, à une classe bourgeoise qui a toujours été clairement à droite, elle quoi elle ne s’est jamais reniée, contraitement à cette gauche qui s’est caviardisée depuis que ses représentants. qui au départ étaient des ouvriers, ont fait les mêmes études (à l’ENA, et ailleurs) que les bourgeois bien nés et bien polissés; et depuis que tous les partis communistes des pays de l’Europe de l’occident se sont quasiment éteints, eux qui vivaient avec une manne de Moscou qui cessa depuis l’effondrement du communisme en Union Soviétique; que l’Internet, il faut le dire aussi, qui date des années 90, a commencé à révolutionner tous les rapports entre les hommes, et notamment la politique elle-meme puisque, grâce à cet instrument, des jeunes ont pu, partout dans le monde arabe, renverser les dicatures des oligarques; il y a quand même des différences, au sein meme « du monde des pourris », puisque certains pays sont en train d’émerger qui, dans pas longtemps, seront les premières puissances mondiales et dont la monnaie représentera la monnaie mondiale.

    (suite)

  33. Quant à la pensée unique dont je suis censé relayer les idées, en tant que keynénien, elle moins unique, y compris parmi les économistes, qu’on pourrait le penser, puisque des gens comme Stiglitz, Prix Nobel d’économie, qui travaillait autrefois à la Banque Mondiale, dénonce, depuis un certain temps déjà, les pratiques de cette banque et du FMI, et que d’autres, tels un Paul Krugman, candidat, lui aussi au Prix Nobel, dénonce les politiques ultralibérales qui, elles, représentent la pensée unique de nos jours, telles qu’elles sont pratiquées par ces gardes chiourmes du capitalisme mondial (lui-même dominé par la finance mondiale) que sont le FMI et d’autres instituts du meme genre. Ceci dit, il ne faut pas mettre tous les banquiers mondiaux dans le même panier. La preuve : sans la politique d’un Bel Benanke aux Etats-Unis, ce pays serait bien plus « dans la merde » que ce n’est le cas actuellement. CAr il ne faut pas oublier qu’en 2008 le monde plongea dans une récession qui n’eut d’égale que la Grande Dépression des années trente. Il fallait quand meme le souligner et reconnaître le mérite de ceux qui s’activent à nous sortir d’un pareil bourbier.

  34. [u]bis repetita placent[/u]

    Claude ,

    dernier des intervenants, ma con_plainte ne s’adressait pas, il va de soi, à ton intention
    – mais je subodore que c’est bien comme ça que tu l’entendais
    et pour avancer en une phrase et corroborer tes dires : nous – en un sens – relayons tous ou participons tous de cette pensée unique. (ncp)

    Bon, élusion… – ou [i]élusion[/i] (?)
    Fabriqué sur le fil de tes commentaires, une mauvaise manip, et vlà que ma cortisone élaborée à ton intention RUI vient de s’échapper de mes doigts. Onguent qui s’élude en silence bien loin de tes synaptiques conditionnements pour lesquels il venait d’être élaboré.

    Au temps pour moi,… mais je renonce à retrouver le laïus qui te concernait particulièrement.
    Au moins là: te mettre au défis de me dire en quoi ou pourquoi les B C (Fed et BCE) ne pourraient alimenter directement les emprunts des états à des taux d’usure de : 1 à 1,5% sans transiter par les institutions financières qui font aujourd’hui le job sous la haute et névralgique surveillance ou impudence des agences de notation. De l’inflation ou de la récession a t’on le plus à craindre…. L’onde de choc est en marche mon ami. Je te renvoie donc à ton conditionnement à la vulgate du consensus de Washington, comme on gave les oies ou comme on achève bien les chevaux ncp… Mais il n’en reste que notre partie d’échec sur tes autres fils toujours et toujours suspendus à cette vulgate, – soutenance ingérée et digérée sous tutelle de maître roboratiste – est toujours en attente de ton second coup…
    j’ai dit.
    J’attends le propice décalage entre ta récitation et l’injonction amicale qui t’est formulé, mais qui doit s’en doute être masqué par le trou noir de la fauvéa de ton réceptacle maculaire sur ton champs de vision … do act !

    [img]http://s2.lemde.fr/image/2011/08/10/540×263/1558263_5_bb78_la-dette-et-les-deficits-francais-depuis-vingt.gif[/img]
    Nous remarquons donc, somme toute avec subtile considération, les aléas de la dette et du déficit au gré des majorités alternantes.

    * Qui détient la dette de la France ?
    – Comment est composée la dette publique ?
    – Qui achète des titres de dette publique en France ?
    – Quelle part de dette est détenue par des étrangers ?
    – Quelles conséquences au fait que la dette soit détenue hors des frontières ?

    [url]http://www.lemonde.fr/politique/article/2011/08/10/a-qui-appartient-la-dette-de-la-france_1558009_823448.html[/url]

  35. [u]Amusons-nous[/u]:

    Pacte de stabilité pas plus de 3% des déficits
    BCE parle de Problème de gouvernance des poltiques (gouvernement) bien avant la crise

    Renforcement du pacte de stabilité et de gouvernance
    BC (banque centrale) mandat de stabilité des prix pour éviter l’inflation !

    Effacement de la dette grecque ? 20 30 40% (60%)
    – Acceptation de la communauté des investisseurs ( les créanciers) ( ?)

    Le problème est l’anxiété des états d’emprunter sur les marchés financiers à des taux non compétitif,
    – donc pas de risque de contagion

    Concernant la recapitalisation des banques… en () % de fond propre
    1 augmentation en bourse
    2 faire payer les clients
    3 faire des bénéfices, générer des bons financements
    4 OU recapitalisation par l’état (apport financier temporaire)

    renforcer » augmenter « le capital ( les fonds propres)
    inquiétude des banquiers (donc des investisseurs)
    distribution de crédits ajusté à l’économie entrepreneuriale et productive

    Question prépondérante :
    séparation banque de dépôt et d’investissement
    empécher les banque d’avoir des activité casino (à risque sur le marché primaire) et au marché secondaire de fonctionner

    – Qui « aimait » la dette…
    – A qui profite la dette
    – Qui paye la dette au final

    [b]Quid ? Et qui rachète les dettes… [/b]

    [u]bonne lecture.[/u]
    [url]http://gauchedecombat.posterous.com/quand-les-banques-font-main-basse-sur-les-pol[/url]
    [url]http://gauchedecombat.posterous.com/chere-securite-autrefois-plus-sociale[/url]
    [url]http://gauchedecombat.posterous.com/lautre-crise[/url]
    [url]http://gauchedecombat.posterous.com/vox-populi-vox-multi[/url]
    [url]http://gauchedecombat.posterous.com/peuple-sale-mot[/url]

    sourire

  36. sourire,

    Questions pré_pondérantes :
    1/ séparation banque de dépôt et d’investissement
    2/ empécher les banques d’avoir des activités « casino » (à risque sur le marché primaire) et au marché secondaire de fonctionner.

    [u]Ti rappel[/u],
    l’économie réelle représente 10% de la globalité financière

    ô plaisir

  37. bis repetite placent

    Excuse-moi Johann. J’ai zappé ma réponse te concernant, happé par mon effarement face l’attitude un brin vindicative et donneuse de leçon, explicative et spéculative à la fois, de RUI, même si le liminaire du commentaire te concerne, ainsi que tous contributeurs et contributrices.

    Ta feuille est propre limpide.
    Et oui ta suggestion finale reste à l’évidence, sans parler d’un quelconque abandon de l’euro , la sage usure de toute conscience regardant plutôt la dette qu’il s’emploie à générer plutôt que le crédit de son engagement à houspiller et annihiler l’irraison d’une pensée unique virevoltant à sa guise pour mener ce nouvel esclavage moderne du travail à l’aune de quelques instances a_démocratique et financière , assujettissant inexorablement l’individu en un profil méritocratique comme valeur phare et le travail salariat comme grain à moudre afin de nourrir et éclairer les derniers soubresauts du léviathan avant qu’il ne meure du choc prophylactique auquel il s’est convié.

    PS: ta complainte à l’encontre de J A n’est elle par contre et me semble-t-il pas de mise, mais on peut en reparler si tu le souhaites.
    Permets toutefois pour aiguiser ton appétit que… disons que je le taxerai(s) plutôt de visionnaire averti.
    – le conditionnel étant la mesure du débat à venir

    Bien à toi

  38. Me voilà affichant ma signifiance bien désinvolte de… de parjuré…

    – mais j’assume sous ton docte développement à venir chair Claude.

    A te (vous) lire

  39. Tout à l’heure, Siempre, pour l’heure je dois accompagner un pote à moi qui a une ferme, où j’habite, à Morro do Chapéu, et qui va traire ses chèvres afin de faire du fromage demain qu’il vendra à sa buvette/resto « le Chalet Suisse ». Mais une fois de retour, je vais tâcher de reprendre la discussion sur les thèmes qui sont chers à tous les invernants.

  40. Maintenant que je suis de retour à la maison, je peux, grâce à internet, dire ceci à mes interlocuteurs :

    Le monde, une fois vu de Paris et de la France, n’étant pas le même que celui d’une cité comme la mienne, ceux-ci seront peut-être intéressés de savoir que le salaire minimal est, là, de 400 euros par mois environ, et que 85% de la population est à ce barême, le restant se composant pour 5% de la classe moyenne, et pour 5 autre pourcent d’une classe aisée qui, telle la mafia en Sicile ou en Grèce, contrôle les rouages à la fois de la politique et de l’économie – étant entendu qu’aucune entreprise nouvelle ne peut s’implanter dans la cité sans l’accord des « parrains »de la cité » ou des « gros » (qui, comme ceux du Moyen Européen faisaient la loi aux « maigres).

    Si donc, pour parler concrètement, il existe, dans n’importe quelle ville d’Europe, un resto pour 500 habitants, là ou j’habite il existe 4 restos pour une population de plus de 20’000 habitants. Car la majorité de la population n’a, vu le salaire affiché ci-dessus, les moyens ni de manger dehors, ni d’aller boire un verre, ni d’aller au disco s’ils sont jeunes, ni d’aller au cinema, ni de se divertir; quand bien même il existe, dans la cité, une bibliothèque municipale, un centre culturel, une fanfare, un groupe de musique classique, et diverses associations.

    Quand donc nous parlons tous, en ce lieu qui nous sert présentement de forum, de pouvoir, il ne s’agit pas seulement du pouvoir des banques ou de cet argent qui, anonyme, circule à l’échelle mondiale.

    Le pouvoir auquel je fais allusion consiste dans la monopolisation, par une minorité de gens, du pouvoir à la fois politique et économique, qui empêche la cité où je vis de se développer. Et parce que tout est y soumis à des passe droit ou à des contacts personnels, la corruption y a atteint un niveau très élevé.

    (Suite)

  41. Ceci étant, au lieu de fatiguer mes interlocuteurs avec des théories économiques qui ne sont finalement des théories, je préfère m’en tenir à la seule loi qui me paraît nécessaire et juste de connaître, afin de comprendre pourquoi des pays sont riches et pourquoi d’autre pays sont pauvres, cette loi qui ne s’apprend pas dans un collège mais bien plutôt en consultant les statistisques de l’ONU.

    C’est ainsi qu’en mettant en relation, d’une part le niveau de vie, par habitant, des habitants de la planète terre, tous pays confondus, et d’autre part le degré de corruption tel qu’il existe dans les différents du pays du monde, on s’aperçoit que les pays les plus pauvres par tête d’habitant, sont les plus corrompus, et que les pays les plus riches, par tête d’habitant (Norvège, Suède, Finlande, Danemark, Allemagne, Hollande, Suisse, Autriche, etc) sont les moins corrompus.

    Reste à préciser que dans la région où jhabite présentement, ce ne sont ni les Etats-Unis d’Amérique, ni le FMI ni, aucune institution de ce genre qui ont introduit la corruption. Même chose en Italie: si l’Italie du Nord est plus riche, aujourd’hui que l’Italie du sud, c’est en raison de la mafia et des rapports de prévarication qu’un tel système favorise. Je ne connais pas la Grèce,mais je suis persuadé que la corruption y très importante également.

    Moralité : si une partie des malheurs du monde s’explique par le comportement impérialiste de la finance et des organismes chargés de la représenter, ce n’est pas là, et de loin, le seul facteur à prendre en considération.

  42. Je crains de monopoliser encore, par les lignes qui vont suivre, l’espace rédactionnel – ce dont je m’excuse par anticipation auprès des autres participants – en adressant un message particulier à Siempre, en forme de coucou, en lui disant que je fus, durant ma jeunesse, un lecteur assidu de Karl Marx, et notamment de ses trois tomes du Capital et de ses trois livres sur la Plus-Value édités aux Editions Sociales. Et je continue à penser que Karl Marx fut un très grand économiste, notamment avec sa théorie de la Valeur Travail qui n’est jamais autant d’actualité qu’en période de crise, puisqu’à cette époque-là du cycle, le rapport profit/salaire, ou rente/salaire, est à son maximum, les profits se créant surtout, à cet instant, par une hausse de l’exploitation de la main d’oeuvre, celle-ci devant travailler plus, ou de manière plus intensive, pour le même salaire. Et comme la demande globale (l’expression est de Keynes) a entretemps diminué, une pareille hausse s’accompagne d’un chômage important.

    ET si les capitalistes d’autrefois étaient à chercher parmi les patrons des manufactures, ces mêmes capitalistes sont aujourd’hui, c’est vrai, à chercher parmi ces investisseurs financiers qui escomptent une plus value maximale sur les titres boursiers sur lesquels ils ont placé leur argent.

    J’ajoute, à l’intention de RUI, que les spéculateurs actuels gagnent tout autant d’argent en spéculant, de nos jours, à la baisse plutôt qu’à la hausse, ce qu’ils
    font en vendant aujourd’hui des titres qu’ils ne possèdent pas, pour les racheter demain à un prix dévalué. Et c’est précisément un pareil jeu des investisseurs qui
    conduisit au krach boursier de 2008, lequel jeu a d’ailleurs été interdit, au plus fort de la crise, à cause de ses effets néfastes, par certains Etats européens.

    (suite)

  43. Je rejoins donc, sur ce thème, tous ceux qui vitupèrent aujourd’hui contre le pouvoir de la haute finance, tout en notant que les conditions n’étaient pas du tout
    les mêmes à l’époque de Marx, puisque celui-ci a toujours dit, dans ses écrits, que la figure symbolisant le capitalisme était le patron des manufactures, ce qui prouve que la finance n’occupait pas, de son temps, la place qu’elle aura plus tard.

    Sur le plan politique, en revanche, il me parait que les théories de Marx, qui veulent que le Parti des Travailleurs, et donc l’Etat communiste, doive avoir le
    contrôle sur tout, ou le monopole sur tout, furent à l’origine du totalitarisme stalinien, chose qu’avait déjà anticipée un certain Boukharine à l’époque de Karl
    Marx.

    Quant aux théories qui cherchent à faire de l’homme un sujet du monde plutôt qu’un objet manipulable et manipulé, elles ne datent pas d’aujourd’hui puisque le Christianisme, dans son essence, est de cette nature. Mais là encore, étant donné qu’il se trouvera toujours des hommes pour chercher à dominer les autres, le Jardin d’Eden tel qu’il est souhaité par les grands utopistes, n’est pas de ce monde. Telle est du moins mon opinion.

    Je note néanmoins, et j’en terminerai là, que tous les mouvements de libération furent détournés, avec le temps, de leur objectif initial, chose dont probablement Che Guevara s’était rendu compte, avec Cuba, quand Fidel Castro prit le pouvoir; et chose que l’on a également pu observer avec une révolution algérienne qui prit fin quand le général Boumédiène prit le pouvoir en Algérie.

  44. Petite rectification : il faut lire, ci-dessus, Bakounine au lieu de Boukharine, lequel sera mis au pilori, lui le fidèle adjoint, par Staline, avant d’être exécuté sur son ordre, un Staline dont l’un des meilleurs portraits jamais écrits sur sa personne le fut par un dissident du nom de Boris Souvarine, qui fut l’équivalent de Bakounine du temps de Staline, et qui disait de ce dernier qu’il était capable de mentir, sans sourciller, à tous, et tous le temps.

  45. [b] »La Grèce est dans une situation comparable
    à celle des pays communistes après la chute du mur »[/b]

  46. Claude , rien à redire ou à rajouter à ton développement: adéquation!
    Tacherais cependant, sans doute ce soir, de préciser et m’étendre ainsi sur certains de tes points qui m’inspirent, même si un brin éloigné de la thématique de cet article – encor que me dis-je.

    Sinon, et afin de t’éviter toute confuse: si siempre, à différencier de hasta siempre, est ici même notre louve aimante et bienveillante, sage et sauvage à la fois, je n’ai pas la prétention, ni l’outrecuidance, de lui ravir son avatar nous différenciant à juste mesure et un mot près: Hasta siempre. Aujourd’hui, serais-je ici même plutôt le renégat crypto_nihil_holiste_patenté, ou, plus simplement et conditionnellement: diable au teint blafard bien loin de son sud à_dorer!
    Puis-je seulement en cet instant re_décliner ma presque totale adéquation à l’esprit un brin rebelle de notre louve siempre, toute à la fois tant amène et souriante de par sa candeur gauchisante. Gauchisante: Utopie ou Moteur de l’histoire… voilà un autre débat en perspective! et assurément mécréante me semble-t-il, tout comme moi-même – ceci dit dans la même droite ligne de ton aparté sur JC. JC le premier des rebelles historiques, bien loin de toute croyance il s’entend, à l’injuste tradition sanhédrine en PALESTNE.
    – Accessoirement… puisque le sujet est là suggéré, il nous resterait à saisir, à cette mesure de toute juive tradition, ou résonance, la métaphore des marchands boutés hors du temple en ces temps d’un autre temps, et que beaucoup encore aujourd’hui cherche à apprécier à l’aune identitaire, voire communautaire, ou même religieuse, pour assurer leur signifiance en s’accrochant à… , mais là je m’égare définitivement .

    sourire

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