Souad Sbaï n'est pas n'importe qui. Elle a rencontré Benoit XVI peu après le discours de Ratisbonne et a donné un entretien à l'agence Zenit, le 27 septembre 2006, dans lequel elle en fait en partie état. Elle est née au Maroc et vit en Italie depuis 25 ans, où elle dirige une revue nommée "Al Maghrebiya", un mensuel en langue arabe. Elle milite contre l'extrémisme musulman et est une véritable figure de l'islam modéré de l'autre coté des Alpes.

 

Sa rencontre avec Benoit XVI l'a beaucoup émue, elle a dit à son sujet "Il était un peu triste de ne pas avoir été compris, et précisément pour cette raison, les modérés du monde musulman devraient lui manifester leur proximité, partir de ses paroles et ignorer toute hystérie qui refuse ce dialogue, qui refuse cette rencontre et tente de déstabiliser toute la communauté civile." avant d'ajouter "Nous ne devons pas tomber dans l’erreur des extrémistes qui refusent le dialogue. Le dialogue entre l’islam, le judaïsme et le christianisme est très ancien, il existe depuis des siècles et nous devons le poursuivre. Il convient d’isoler les extrémistes et peu à peu surgiront des personnes capables de consolider un islam modéré et positif "

Mais en ce moment Souad Sbaï est furieuse! Elle qui milite contre l'extrémisme et qui tient des discours sur l'émancipation des femmes qu'on ne peut que saluer, a eu vent, comme tous les Italiens, du reportage qu'a fait la télé italienne autour d'un immam radical…


Et il y a de quoi être indigné! Un immam turinois, professe du haut de sa chaire: "Ne fréquentez aucun étranger (à l'islam, NDLR). Ne faites aucun compromis avec les athées. Il faut les tuer. Un point c'est tout." Concernant les femmes : « Elles sont inférieures à l'homme. Soumettez-les. N'hésitez pas à les battre. Elles fileront droit." Ce ne serait rien s'il s'agissait d'un exemple isolé, mais les exemples sont malheureusement nombreux, et ce n'est que le dernier! et cet exemple a été filmé par la télé italienne!

Aussi Souad Sbaï n'hésite pas à s'en prendre à la gauche italienne: "Elle se remplit la bouche de multiculturalisme, de respect des diversités culturelles. Sans chercher à dénoncer les pressions et les violences auxquelles les femmes d'immigrés musulmans sont soumises." Elle explique aussi que "De nombreuses Marocaines sont contraintes de porter le voile parce que l'imam a dit à leur mari qu'il n'était pas un homme si sa femme s'y refusait. Elles restent analphabètes."

On comprend fort bien Souad Sbaï qui disait déjà lors de son entretien avec zenit: "Il est donc très important d’enseigner la langue italienne aux femmes immigrées qui proviennent de pays à majorité musulmane, car cela leur permet de sortir de la ségrégation et de connaître leurs droits. "

cette indignation vient au bon moment, y compris pour notre pays, au moment où l'on découvre que des Français musulman se rendraient au Yemen, pour suivre des cours sur l'Islam et seraient, d'après la DGSE "la communauté étrangère la plus vindicative à l'égard de leur pays d'origine" pour laquelle le Yemen n'est qu'une étape "qu'une étape dans leur apprentissage du salafisme", les considérant comme un danger potentiel "tant dans l'éventualité d'un retour en France que dans celle d'un départ pour des théâtres de guerre au nom du djihad".

Aussi il est plus que louable de soutenir des personnalités comme Souad Baï, à laquelle je laisse la parole en dernier: "Il faut faire référence aux valeurs de liberté, comme l’a souligné le pape. Le respect de la liberté est une valeur non négociable. On ne peut pas accepter des changements qui vont à l’encontre de ce qui est écrit dans la Constitution italienne."

Mais où est notre Souad Sbaï française?