Facebook’s pubs

S’il y a un truc que je déteste bien, c’est les pubs que Facebook affiche sur ma page. Sans parler du fait que je déteste que Facebook affiche de la pub tout court !

Peut-être, à la limite, si j’étais rétribué sur celles-ci…

Je ne sais pas quelles sont les recoupements de pertinence que la plateforme effectue avec les infos que nous lui offrons gentiment (et même s’il y en a) mais je ne me reconnais absolument pas, de près ou de loin, dans le profil des annonces présentées…

Je sais bien que le chiffre d’affaire de Facebook se réalise essentiellement sur le « dos » de l’utilisateur. D’ailleurs, il se réalise globalement sur le dos de toute personne ou société désirant se servir de la plateforme comme support économique. Je crois que c’est 30% de taxe sur les revenus perçus par les sociétés. Vous me direz : qu’y-a-t ‘il de mal tant que ça ne coûte rien à l’utilisateur ? Et, qu’au contraire, ça lui permet de continuer à faire pouêt-pouêt sur les « J’aime » du site…

C’est du reste pour cela que des sociétés, dont l’emblématique Zynga, créatrice des célèbres jeux CastleVille et FarmVille se cherche un autre modèle économique. Il faut bien reconnaître que leur succès est dû essentiellement à leur présence sur Facebook. Le logo de Zynga est un chien. Mais pas facile de mordre la main qui vous a nourri jusque-là !!! Enfin, c’est leur problème.

C’est d’ailleurs, très franchement, la raison de cette gêne avec Facebook : je n’arrive pas à me faire à son modèle. Je n’arrive pas à me faire à « ce » modèle.

J’en profite, c’est sûr, mais ça n’empêche pas que … En mettant le doigt dans le système des plateformes de réseaux sociaux, et bien, j’alimente un  système que je n’aime pas. Très, trop représentatif du monde dans lequel nous vivons.

Trop vicieux, qui fait de vous des gens prompts à cracher dans une soupe dont vous ne pouvez pas vous passer. Qui fait de vous des accros à la superficialité.

Sans parler que ça me fait peur pour l’avenir d’internet. La manière dont ce média va évoluer au contact des Facebook et autres Google. La mort du petit commerce détruit par les Grandes Surfaces : Voilà à quoi ça fait penser.

Vous me direz : « oui, mais, le Printemps Arabe, c’est Facebook ». Ça c’est l’argument phare. Le Printemps Arabe aurait de toute manière eu lieu sans Facebook.

Non toutes ces choses antagonistes qui pourtant s’interpénètrent. Comme les hackers, par exemple, luttant contre le système en utilisant le système, ça me semble un peu douteux : car, en filigrane, c’est toujours le système qui est derrière et qui motive les actes.

4 réflexions sur « Facebook’s pubs »

  1. Je ne suis choqué ni par la pornographie ni, à la rigueur, par les informations les plus limites diffusées par des extrémistes en tout genre sur le web ; mais Facebook me choque. En plus d’être une invitation au superficiel, à être moutonnier et à se laisser manipuler par la publicité comme ce bon article le montre, ce réseau tend à rendre malsaines les relations entre les gens, invités en permanence à l’exhibition et au voyeurisme social (il s’agit de rendre public le plus possible ce qu’on fait, avec qui on se promène ou qui on aime), avec tous les dégâts insidieux que cela peut occasionner, précisément parce que cela paraît tellement plus anodin qu’une vidéo pornographique – pourtant infiniment moins totalitaire dans la vie des utilisateurs. Il y aurait évidemment beaucoup plus à dire sur les méfaits de ce réseau et je crains que l’on s’en rende compte beaucoup trop tard.

  2. C’est également très triste de remplacer des véritables relations, par des liens virtuels.
    Je connais des personnes qui ne font des choses, que pour en parler dans facebook.
    Dommage, ça pourrait être un bel outil d’échanges pour ceux qui sont loin.

    De plus, maintenant que facebook est coté en bourse, les pubs vont encore plus proliférer.

  3. Facebook tend effectivement (mais soyons juste, d’autres réseaux sociaux le font) à offrir une vision biaisée de ce que sont les véritables relations.
    Du reste, il suffit de vouloir approfondir un échange pour s’apercevoir que ça n’est pas possible.
    J’ai lu quelque part (je n’ai pas retrouvé le site) que nombre de photos mises en ligne par des utilisateurs d’origine britannique présentaient ceux-ci sous l’emprise de l’alcool.
    Etrange manière de se mettre en scène…
    Du reste, internet n’est pas le seul endroit où ce schéma se met en place, il n’y a qu’à voir la complaisance avec laquelle les gens racontent leur vie dans le moindre détail dans certaines émissions télévisées.

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