L’Angleterre est un pays où la fascination envers le mystérieux, les histoires de spectres, les univers sombres, gothiques et morbides atteint son paroxysme. Les campagnes de la perfide Albion ont un « je ne sais quoi » d’angoissant. Sur les vastes étendues de bocages règnent généralement un épais brouillard et il est facile de se perdre dans cette nature sauvage que le temps ne semble pouvoir altérer.
Alors que raconte ce film d’horreur ? Tout commence quand Arthur Gibs, un jeune notaire, veuf depuis 4 ans, sa femme étant morte en couche (quel choc que de voir Daniel Radcliff dans un rôle de père, mais on s’y habitue rapidement), doit s’occuper de la paperasse administrative concernant la succession d’une ancienne demeure. Il se rend dans le village où il est accueilli glacialement par les autochtones sans que l’on ne sache trop pourquoi. La réponse nous sera révélée bien plus tard. Dans ce lieu reculé, il ne fait pas bon d’être un enfant car ils meurent tous les uns après les autres comme si une forme mystérieuse les y obligeait.
L’ambiance est sombre, savamment dosée et on se plaît à suivre l’enquête du notaire. Indices après indices, nous parvenons à reconstruire le puzzle et à savoir ce qui s’est déroulé au village. Bien que le scénario soit d’une grande simplicité, la vengeance d’une mère attachée viscéralement à son fils et ne parvenant pas à quitter le monde des vivants à cause d’une haine incommensurable et une multitude d’images traditionnelles, maison hantée, escaliers grinçants, cimetière lugubre, le pari est réussi. Les spectateurs sursautent dans leur fauteuil.
En conclusion, on peut dire que La Dame en Noir est un bon film pour les amateurs du genre, pas trop demandeurs, aimant se faire peur sans se creuser les méninges. Les fans de Daniel Radcliff en auront aussi pour leur argent car il y livre une bonne performance et cela évite de se repasser en boucle les épisodes de l’apprenti sorcier.