Doom : L’enfer ludique

 Je poursuis pour une quatrième fois ma série sur les hits de jeux vidéo qui ont marqué mon expérience de joueur passionné. Après Alone in the dark, Warcraft et Tomb raider, j’aimerai aujourd’hui parler du jeu sans doute le plus immersif sur lequel il m’a été donné de jouer : Doom.

Signifiant littéralement damnation ou destin funeste, la sortie de Doom  en 1993 sur PC a inauguré une nouvelle ère dans le monde ludique. En effet, pour l’une des premières fois dans l’histoire du jeu vidéo, le jeu se joue en vue subjective, c’est-à-dire que l’on joue au jeu à travers les yeux du personnage que l’on joue. Si aujourd’hui, le nombre de jeux offrant ce type de vue sont légions, à l’époque, il s’agit d’une révolution.

Doom est le second jeu développé par ID Software après Wolfenstein. Si l’on retrouve dans ce deuxième opus le même principe de vue subjective, Doom surpasse largement son ainé en proposant des graphismes extraordinaires pour son temps et une atmosphère et une ambiance aussi glauque que violente.

Je ne m’appesantirai pas sur le scénario, assez maigrichon, mais qui ne gâche rien au plaisir de pouvoir interpréter pour la première fois un héros vu de l’intérieur. Sans concession, d’une violence rare et inédite, le jeu est un triomphe mondial et acquiert très rapidement le statut d’œuvre culte.

Sans surprise, le jeu donnera une suite, Doom 2 : Hell on earth, qui prolongera le plaisir de l’œuvre original ainsi qu’une série d’extension telle que Ultimate Doom.

Doom sera à l’origine du développement d’un tout nouveau genre ludique, à savoir le FPS (Fist person shooting), autrement dit le jeu de tir en vue subjectif.

Au fil des ans, le moteur de Doom sera amélioré par d’autres sociétés de développement et de nombreuses réussites dans le domaine verront le jour au fil des ans, qu’il s’agisse de Duke Nukem 3D,  Quake, Medal of honnor ou encore Cal ; of Duty.

Quelques jeux arrivent à devenir des succès mais peu, à mon sens, ont cette capacité à aller au-delà du simple jeu pour devenir une expérience immersive à ce tel degré. Je resterai à jamais marqué par les longues heures d’angoisse, de folie furieuse et de phase de déchainement total qui ont été les miennes chaque fois que je jouais à Doom.

Plusieurs années plus tard, un troisième opus a vu le jour et a replacé Doom au centre de toutes les attentions. Doom 3 constitue, en 2005, le retour fracassant de l’une des œuvres les plus mythiques du monde ludique.

Preuve du succès planétaire du jeu, une adaptation cinématographique de très bonne facture et mené par Dwayne « the Rock » Johnson, verra le jour en 2005. Comportant une fameuse séquence reprenant la vue subjective du jeu, le film demeure un très agréable moment de détente et de second degré qui ont ravi les fans de la première heure.

La saga Doom est encore loin d’avoir rendu l’âme. Un nouveau jeu Doom 4 est actuellement en préparation et devrait, dans les prochains mois, remettre l’œuvre mythique au goût du jour et à l’apogée de sa forme.