La déclaration de Jean-Luc Hees :

« Je trouve que ce n’est pas très décent d’insulter la direction d’une entreprise comme Radio France, elle ne mérite pas, c’est une maison de liberté et tous les gens qui y travaillent peuvent en témoigner ».

Philippe Val, dans son courrier, explique qu’il souhaite « renouveler et faire évoluer » l’antenne. Sur fond de conception d’une nouvelle grille, on devient laconique et on supprime les émissions ou chroniques…dérangeantes.

Pour Didier Porte il est vrai que cette « fameuse » chronique dans laquelle il scénarisait l’ancien Premier Ministre, Dominique Villepin, en tenant des propos outranciers à l’égard du chef de l’Etat. Trop de vulgarité nuit à la vulgarité…

Une éviction qui ne manquera pas de susciter de vives réactions, la polémique est de taille, une nouvelle brèche dans la liberté d’expression.

  Certes pour trouver un nouvel employeur…

La dernière chronique de Stéphane Guillon ne manque pas de piquant, intitulé « Inter en Burqa », une manière pour l’humoriste de régler ses comptes avec sa direction et d’une certaine façon avec l’hôte de l’Elysée…

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 « Au revoir et merci. Vous allez me manquer ».

Guillon termine sa chronique.

C’est le procès de l’humour politique !

Tout ce fatras médiatique me donne l’impression que l’on fait le ménage à deux ans des présidentielles…

De son côté, Stéphane Bern soutient Didier Porte et Stéphane Guillon, et menace de quitter l’antenne. L’animateur du Fou du Roi met tout simplement sa présence à l’antenne dans la balance pour tenter d’inverser la décision des dirigeants de France-Inter.

Jean-Luc Hees et Philippe Val vont se faire encenser par leur « Maître ». La France devient une république bananière, à la solde d’un despote prêt à tout pour imposer sa volonté dans l’Hexagone.

Désormais les amis, le rire devient suspect à Sarkoland !

Attention les amis, on vous écoute, on vous surveille…

Bien évidemment nous assistons désormais à la récupération politique de cette éviction.

Martine Aubry :

« C’est la force et l’honneur d’une démocratie de laisser libre la parole des humoristes et leur droit à la moquerie et même à l’outrance ».

François Bayrou :

« C’est une décision qui porte atteinte à la nécessaire liberté d’expression. La démocratie a besoin d’humoristes, même s’ils y vont parfois trop fort, même s’ils sont parfois acides, même si c’est désagréable pour ceux qui sont l’objet de leurs sarcasmes ».

Jean-Luc Mélenchon :

« Le licenciement des humoristes Porte et Guillon me coupe le souffle. Qui peut croire que l’humour soit soluble dans la peur du licenciement. Cela dépasse tout ce que l’on pouvait craindre en matière de normalisation intellectuelle ».

Ce qu’il y a de scandaleux dans le scandale, c’est qu’on s’y habitue (Simone de Beauvoir).

La soviétisation est en marche !

L’humour est confisqué par les tyrans !

France-Inter nous démontre qu’elle n’est ni de droite, ni de gauche, mais qu’elle est l’organe officiel de la Présidence de la République, telle qu’a pu l’être la Pravda ou que l’est aujourd’hui le Figaro…

La der de Stéphane Guillon :

 

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Le débat est ouvert…