Guéant ou la mort du signe

                           Guéant  ou la mort du signe

    D’abord reproduisons le texte du Ministre des cultes, qui ne peut être pris pour un de ces illettrés qui ont quitté l’école à 16 ans sans diplôme et sans savoir ni lire, ni écrire. 

 « Les agents des services publics évidemment ne doivent pas porter de signes religieux, manifester une quelconque préférence religieuse, mais les usagers du service public ne doivent pas non plus » a-t-il souligné. « Par exemple, on sait qu’à l’hôpital il y a un certain nombre de personnes qui refusent, pour des femmes, des soins prodigués par des hommes. Eh bien, ce n’est pas admissible » a estimé le ministre.  

Ensuite compulsons le Robert, le dictionnaire auquel il faisait référence pour le mot « croisade » : 
Signe :
  I-1 chose perçue qui permet de conclure à l’existence ou à la vérité d’une autre chose.
  I- 2 élément ou caractère qui permet de distinguer.   
 II-1 Mouvement conventionnel destiné à faire savoir quelque chose. 
 II-2 Objet matériel simple pour tenir lieu d’une réalité. 
 II-3 Unité linguistique.

 II-4 Emblèmes, insigne.

Pour plus de précisions se reporter au dico.  


Quand on est un haut-fonctionnaire, on se doit de connaître le sens des mots que l’on utilise. Et si tel est le cas, on va pouvoir lui donner un certain nombre d’exemples. 
Désormais il ne va pas être permis d’acheter des timbres postes si je ne retire pas ma kippa. Quel progrès démocratique! 
J’ai croisé un prêtre dans le métro, avec sa croix discrète au revers. A pied ! D’urgence !
Tous les élèves arrivant au lycée avec au bout d’une chaîne, une croix ou une main de Fatima, sont priés de faire l’école buissonnière. 
Je laisse aux commentateurs le soin de nourrir le dossier de leurs expériences.
         L’exemple de l’hôpital ne ressort pas du SIGNE, mais d’une exigence à laquelle le médecin n’a pas à se plier.  
Ces glissements langagiers dont on comprend le but frontiste produisent l’effet contraire à leur objectif, mais assure la division des Français. 
L’identité nationale, fumeux débat, s’entend chez le Ministre comme l’identique national avec chasse à la différence et la diversité.  
L’abus de sens des mots nuit à notre santé solidaire. 

8 réflexions sur « Guéant ou la mort du signe »

  1. Cite moi un seul pays au monde, toutes époques confondues, autre que la (l’ex)France actuelle, pour qui l’expression « identité nationale » n’ai pas de sens ?
    Et ton dico, il a un article pour le mot « pays » ?

  2. [img]http://comps.fotosearch.com/compb/STK/STK010/adulte-muet-cygne_~PBS1048.jpg[/img]

    Je vous fait un petit cygne!(Je ne sais pas si c’est le bon!)

  3. [quote]Et ton dico, il a un article pour le mot « pays » ?[/quote]

    Pays:habitant d’une terre où les personnes trainent des rhumes.

  4. L’identité nationale, mais c’est une carte dans un portefeuille.
    Mozarine, merci pour ce signe plein d’avenir.

  5. [quote]« Celui-là était si bête que le temps qu’il comprenne, on aurait eu le temps de tuer un âne à coups de figues molles »[/quote]
    in [url]http://www.come4news.com/anatomie-d-un-troll-ou-le-paratonnerre-2-2-25561[/url]

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