La concurrence : une nouvelle énergie ?

Après des années de réprimandes de la Commission Européenne, la France a enfin décidé d’ouvrir son marché de l’électricité à la concurrence. La nouvelle organisation du marché français de l’électricité devrait être mise en place le 1er juillet prochain et vise à dynamiser la concurrence dans l’énergie.

 

Le débat fait actuellement rage concernant les prix de vente de cette énergie nucléaire. EDF préconise un prix de 42 euros le mégawatt-heure (MWh), afin de contribuer au financement des investissements de maintenance et de renouvellement du parc nucléaire (35 milliards d’euros sur vingt ans). Au vu des récents évènements à Fukushima, un consensus semble émerger en faveur d’un prix élevé garantissant une rigueur totale dans les contrôles de sécurité. Si les opérateurs alternatifs rejoignent EDF sur ce point, c’est qu’ils savent parfaitement dans quel domaine ils pourront concurrencer l’opérateur historique.

En effet, cette ouverture à la concurrence devrait permettre l’émergence de nouvelles offres tarifaires, de nouveaux services et d’innovations. Suivant l’exemple de la téléphonie mobile, les futurs concurrents d’EDF fourbissent leurs armes afin d’imaginer de nouvelles options et créations pouvant profiter aussi bien aux consommateurs qu’à leur part de marché. Le véritable point faible de l’opérateur historique se situe dans son incapacité à innover et proposer à ses clients des offres adaptées à leur consommation. Les fournisseurs d’électricité alternatifs, comme GDF Suez, Direct Energie et Poweo, devront bientôt tenir avec EDF le rôle qu’a tenu Bouygues Telecom avec France Telecom. On a tendance à l’oublier, mais le forfait téléphonique n’existait pas avant l’ouverture du marché de la téléphonie à la concurrence.

Le marché français de l’électricité devrait donc fortement évoluer dans les prochaines années. Après 40 années de monopole, EDF a su développer un réseau électrique très efficace, mais seule l’ouverture à la concurrence pourra permettre l’émergence d’offres innovantes et créatives. In fine, c’est le consommateur qui sera gagnant quand qu’il aura le choix entre différents opérateurs et différentes options adaptées à ses besoins.

3 réflexions sur « La concurrence : une nouvelle énergie ? »

  1. C’est les syndicats communistes (pléonasme) de l’EDF qui vont être content. Pourtant de l’énergie ils en ont. Le problème c’est qu’ils l’utilisent principalement à manifester.

  2. [quote]Au vu des récents évènements à Fukushima, un consensus semble émerger en faveur d’un prix élevé garantissant une rigueur totale dans les contrôles de sécurité.[/quote]

    Ah bon? A ce jour les contrôles ne sont pas totalement rigoureux? Pas étonnant alors que les risques soient élevés et les bénéfices des sociétés soient extravagant!
    Qu’est ce qu’il faut pas entendre! Ils utilisent les catastrophes du Japon pour justifier une hausse des prix de l’électricité et du renouvellement du parc nucléaire!
    Or logiquement ce coût est déjà inclus dans le prix à ce jour, ou sinon ils vendent de l’électricité à prix coutant sans amortir leur matériel; ce qui m’étonnerait bien entendu!

    De plus n’oublions pas qu’ils parlaient déjà d’augmenter les tarifs pour amortir les frais de rachat d’électricité aux particuliers qui ont installé des plaques solaires ou des éoliennes…
    Au final, il y aura une hausse, les contrôles ne seront pas plus renforcés, et cette hausse de prix applatira encore le budget des ménages et remplir les poches des entreprises productrices d’électricité.

  3. L’ouverture à la concurrence est un leurre. Elle n’aura pour seule conséquence l’augmentation des tarifs.

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