Quelle gageure. Le mouvement de grève a été reconduit… à l'unanimité. Quand les grèvistes de tout bord accepteront-ils les lois de la "vraie" démocratie, qui consistent à laisser tout le monde s'exprimer, y compris les non-grèvistes. Alors seulement on pourra parler de grève reconduite à l'unanimité, sinon cela ressemble fort à un régime totalitaire, ou quelques-uns font la loi et ou la majorité subit.

Que les "jusqu'au boutistes" ne viennent pas parler de solidarité avec les autres travailleurs. Ce sont leurs privilèges qu'ils défendent. Les conditions de travail sont dures, peut-être, d'autres métiers peuvent en dire autant…et qui n'ont pas les mêmes conditions avantageuses de la SNCF, EDF…

Que dire de la manière de procéder pour reconduire cette grève…

Le vote "démocratique" est tout simplement absent. Que ce soit dans les dépots ou dans les universités, les "soi-disant" AG se révélent antidémocratiques, en pratiquant le vote à mains levées, cela doit faire injure de pratiquer un vote démocratique, à bulletins secrets, qui donnerait une autre tournure au débat. Mettre ainsi la pression sur les votants, se sentant obligés de suivre le mouvement, de peur de se voir clouer au pilori, la majorité silencieuse…

Les militants de base se rebiffent, la presse n'a de cesse d'accentuer et de propager cette information. D'un côté, une responsabilsation des dirigeants syndicaux, de l'autre coté l'incompréhension. Bernard Thibault devient la cible de tous les rancoeurs. En brisant un tabou en proposant des négociations au gouvernement, comme cela ne s'était jamais produit à quelques heures d'une grande grève. Je pense que Bernard Thibault l'a joué en fin stratège, et cela malgré la désapprobation des militants de base.

Sud, deuxième syndicat de la SNCF, se veut être le maillon fort, en clamant qu'il se refuse à toute négociation, en pronant tout simplement la suppression de la réforme. La seule volonté de Sud est de devenir le premier syndicat et bouter la CGT hors des rails. Une philosophie anarchisante ou fleure bon le pastis et le cochonnou…

Monsieur Patrick Devedjian, vous n'étes que la honte de la République, un IRRESPONSABLE, qui ferait bien mieux d'aller pousser la chansonette avec Bernard Kouchner, que de vous exprimer. Ce monsieur préconise l'emploi de manifestations anti-grèvistes, la meilleure des façons de monter le privé contre le public. L'affrontement serait inévitable, après son langage fleuri, Devedjian se lance dans l'ingérance la plus complète. A chaque apparition de Devedjian..l'INFAME apparait…

Laurent Wauquiez, porte-parole du gouvernement et Henri Guaïno, le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, ont de suite dénoncer la manoeuvre. Patrick Devedjian, le briseur de grève, le goujat de service..vous ne faites que refléter l'ignominie la plus profonde, pour un "politicien", le seul mot d'ordre vous concernant serait le SILENCE…