Une nouvelle merveille du septième art.

ELEPHANT MAN.

L'univers lynchien, si particulier, de ERASERHEAD en passant par SAILOR ET LULA, BLUE VELVET ou autres TWIN PEAKS. Je ne cite pas DUNE, car le cinéaste renie son oeuvre, n'ayant pas eu le final cut. Place à ce chef d'oeuvre du cinématographe (..).


18844341_w434_h_q80.jpg18844344_w434_h_q80.jpgLe second film de David Lynch, et son univers si particulier.  Pour la petite histoire, Merrick (Eléphant Man), ne se prénommait pas John, mais bel et bien Joseph. Plusieurs scientifiques se sont penchés sur sa terrible maladie. Le premier diagnostic : NEUROFIBROMATOSE, une affection rare qui frappe les os et la peau. Le second diagnostic établit quant à lui : le SYNDROME PROTEUS, affection encore plus rare. Aucun des deux diagnostics n’a pu être vérifié scientifiquement.Ce film est une véritable leçon d’humanité. La sarabande de curieux tournant autour de Merrick, lui faisant dire « JE NE SUIS PAS UN ANIMAL, JE SUIS UN ETRE HUMAIN » me retentit encore dans les esgourdes. Un appel désespéré, dans la description d’un monde sadique et misérable, illuminé par la présence d’un homme, qui n’a pas sa place dans ce monde. Monsieur Sarkozy, plutôt que de vouloir faire porter à nos enfants, une page de mémoire, il serait plus intelligent de projeter cette fable humaniste. Une acceptation (ou non) de la différence et sur la cruauté de l’homme face à ses semblables. Un hymne à la tolérance.  LLa sublime photographie en Noir et Blanc, de Monsieur Freddy Francis, restituant admirablement les ombres de la société victorienne, donnant à cette œuvre intemporelle, un parfum nostalgique bouleversant. Une histoire vraie (quelque peut romancée), qui devient au fil des images, une réflexion subtile et émouvante sur la différence et son rejet par la société. Platon disait bien de Socrate « une âme belle dans un corps si laid ». Ce long métrage m’interpelle également, par cette correspondance entre David Lynch et Edvard Munch, dans cette fascination pour « le beau de l’horrible ». A ce titre, David Lynch s’est inspiré de Tod Browning, et de son film « FREAKS, LA MONSTRUEUSE PARADE ». La performance De John Hurt, littéralement habité par John Merrick, est l’une des plus belles compositions du cinématographe. Anthony Hopkins, pas encore habité par Hannibal Lecter, est bouleversant d’humanité. Un très grand film, une œuvre majeure du septième art, a voir et revoir. Le synopsis :« LONDRES 1884. Le chirurgien Frederick Treves découvre un homme complètement défiguré et difforme, devenu une attraction foraine. John Merrick (le monstre forain) doit son surnom d’Eléphant Man, au terrible accident que subit sa mère (renversée par un éléphant), alors qu’elle était enceinte de quelques mois. Impressionné par de telles difformités, le docteur Treves « achète » Merrick , l’arrachant à la violence de son « propriétaire », et à ses humiliations quotidiennes. Le prenant pour un idiot congénital, Treves s’aperçoit rapidement, que c’est un homme meurtri, intelligent et doté d’une grande sensibilité. »La bande originale est merveilleuse, ce final grandiose, avec « l’adagio pour cordes » de Samuel Osborne Barber me vrille encore dans le cœur.