Grande distribution: La fin de l’achat plaisir?

La grande distribution s’apprête à vivre des instants difficiles.

La raison ?
Une réaction en chaine qui prend sa source au passage à l’Euro et qui aboutit à la situation actuelle c’est-à-dire des prix qui battent chaque jour leur propre record.

Les achats de première nécessité sont devenus couteux eux aussi par l’entremise des diverses pénuries de matière première et, ne l’oublions pas le passage à l’Euro (grâce à des approximations désavantageant encore une fois le consommateur). Mais ces sommes sont incompressibles car nous devons tous nous nourrir et nous laver, prosaïquement.

En revanche, nous privilégions de plus en plus des marques distributeurs (marque propre) au détriment des marques nationales (Danone, Herta,  L’Oréal, Unilever…). Le Prix de Vente motive logiquement ces achats basiques et réprime ce que l’on appelle les achats d’impulsion.

La conséquence chiffrée : nous mettons en moyenne 2 articles de moins dans nos caddies. Ces 2 articles sont des achats plaisir (crème de nuit par exemple).

Mieux ! Nous fuyons les grandes surfaces source de tentation, histoire de ne multiplier les frustrations.

Et pourtant, les enseignes et les marques rivalisent d’ingéniosité pour nous attirer. Elles prônent leurs valeurs et mettent en avant leur humanité à travers des œuvres grandiloquentes. Pour faire vibrer chez nous la fibre compassionnelle et développer l’impression d’un achat « utile » sinon à nous, du moins aux autres ! Bravo.

Notons certains efforts de l’Etat pour créer une émulation concurrentielle favorisant la baisse des prix par la destruction des monopoles géographiques.

Gageons que nous allons assister à une lutte acharnée et une débauche de moyens pour fidéliser ou séduire de nouveaux clients.

Cela passera par des données non quantifiables directement telles que les services « offerts » (garde d’enfants, ménage, repassage).

Ces + feront probablement la différence si nous gardons à l’esprit le fait que l’argent est suffisamment difficile à gagner alors munissons nous de nos calculatrices et imaginons de nouveaux businesses qui pourraient profiter à tous.