La secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur et à la Recherche, Geneviève Fioraso, a présenté sa démission du gouvernement pour "raisons de santé", a annoncé jeudi l’Élysée dans un communiqué.

Le président François Hollande, sur proposition du Premier ministre, Manuel Valls, "a chargé Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, d’assurer les fonctions jusque-là exercées par Mme Fioraso".

 

Dans un entretien accordé au site du Dauphiné Libéré jeudi, Geneviève Fioraso explique que son "état de santé est incompatible avec la fonction de ministre". "Je ne peux pas à la fois me soigner, ce qui demande de l’énergie, et exercer mon activité", ajoute-t-elle, qualifiant de "crève-cœur" sa décision de quitter le gouvernement.

 

La loi prévoit que Geneviève Fioraso, 60 ans, retrouve son siège de députée de l’Isère dans un délai d’un mois. A moins que la secrétaire d’État ne démissionne également de son mandat de député, ce qui provoquerait une législative partielle dans la 1ère circonscription de l’Isère, celle anciennement d’Alain Carignon (UMP). Mme Fioraso l’avait ravie à la droite en 2007. 


En trois ans passés au gouvernement, elle laisse entre autres une loi du 22 juillet 2013 portant son nom, lance les regroupements universitaires. Elle a fait voter une loi sur l’encadrement des stages (du 10 juillet 2014), un cadre pour la recherche sur l’embryon et les cellules souches (loi du 6 août 2013).

 

Son suppléant, Olivier Véran (PS), doit ainsi pouvoir, à partir du 31 mars et pour quelques jours dans l’hémicycle, défendre le projet de loi santé en première lecture, dont il est un des rapporteurs.