Grève de la faim contre la loi anti-tabac

La loi anti-tabac, entrée en vigueur dès janvier de cette année, interdit de fumer dans les bars, les restaurants, les discothèques …mais aussi les bars à Chicha.

Cette loi condamne donc à terme les bars à chicha où les clients fument le narguilé. Fumer fait parti de l'esprit même de ces "bars orientaux". DE nombreux propriétaires de bars à chicha ont tenté de réagir et de recevoir des dérogations.

C'est le cas de Tarik propriétaire d'un bar à chicha à Paris. Devant l'impossibilité d'avoir de dérogations et de faire assouplir cette loi il a décidé de faire la grève de la faim depuis mercredi. Il a ouvert son bar il y a 18 mois, après de longues démarches administratives et 300000 euros d'investissemnts. Il explique avoir perdu la moitié de sa clientèle. Il affirme aussi avoir été controlé en expliquant que "trois policiers sont venus pour un simple contrôle, puis au bout de cinq minutes, ils sont revenus à 30.

Ils ont verbalisé six clients, la chicha à la main, sur les 52 clients présents. Il dénonce le harcèlement au quotidien de la police. Les bars à chicha ont eu une tolérance jusqu'à lundi mais depuis c'est fini. Il raconte aussi comment certains bars à chicha ont dû mettre la clé sous la porte car ils ne gagnaient plus que quelques euros par jours. On leur a demandé de changer d'activité "mais c'est comme si on demandait à un pharmacien de ne plus vendre de médicaments."

15 réflexions sur « Grève de la faim contre la loi anti-tabac »

  1. @ Erika
    Erika, attention aux termes employés !

    Cette mesure « anti tabac » n’est pas une loi :
    En effet, pour qu’une mesure s’appelle « LOI », quelque soit son origine : Projet de Loi Gouvernemental ou Proposition de Loi d’un député ou d’un sénateur, il faut

    – qu’elle ait été votée par nos deux Assemblées (en première et seconde lecture), munie ou non d’amendements,

    – qu’elle soit présentée au Président de la République, qui, en vertu de l’Article 10 de la Constitution de la Vè République, doit la promulguer, et, la faire publier, en tant que Décret d’application au Journal Officiel…

    Or, cette mesure anti tabac, dont vous parlez dans votre article est un décret gouvernemental, c’est-à-dire, une mesure qui a été décidée par le Gouvernement DE VILLEPIN, sans débat à nos deux Assemblées, puis promulgué par le Président CHIRAC !
    De ce fait, ce décret est une mesure qui peut être abrogée beaucoup plus facilement qu’une loi promulguée en décret d’application !

    ————————–Commentaire sur l’Article en lui-même———————–

    Ce décret est inique…

    Ou bien le Gouvernement juge que le tabac est, au même titre que les drogues douces ou dures, dangereux, et, dans ce cas précis, il en interdit immédiatement la vente et la diffusion,

    Ou bien le Gouvernement juge qu’il faut, au même titre que l’alcool, dire aux consommateurs de « fumer avec modération », et dans ce cas-là, il prend des mesures précises pour respecter aussi bien les non fumeurs que les fumeurs…

    Mais, avant de prendre une telle mesure radicale, il aurait été, en ce qui concerne les lieux dits « de plaisir » et « de convivialité », essayer de voir s’il n’était pas possible, comme c’est le cas en Espagne, de laisser, à tout chef d’établissement de plaisir et de convivialité, le soin de décider lui-même s’il est non fumeur ou s’il est fumeur, et, de l’inscrire obligatoirement à l’entrée et en salle…

    Malheureusement, en France, lorsqu’on légifère ou lorsqu’on met en place un décret, c’est fait avec énormément de démesure !

  2. Merci pour votre renseignement sur le terme de LOI. Les journalistes télé parle bien de « loi anti-tabac ». Ils utilisent donc un mauvais terme. Une mesure inique en effet et c’est pour cela que je parle du cas de ce propriétaire de ce bar à chicha. Il y a aussi des proprios de bars (plus classique)qui se révoltent contre cette mesure.

  3. @ erika
    erika, il faudrait qu’ils soient encore plus nombreux à le faire… Il faudrait aussi que ces propriétaires de bar à chicha saisissent le Conseil d’Etat : si vous ête en rapport avec eux, vous devriez leur soumettre ce conseil, sachant que, par ailleurs, il peuvent, par le biais d’un député, saisir le Médiateur de la République…

    Je pense qu’il doit se faire un mouvement de masse, d’autant qu’un décret pris par ordonnance gouvernementale peut se défaire beaucoup plus qu’une loi promulguée sous forme de décret d’application (voir mon précédent commentaire) : il suffit, devant tant d’hostilité manifeste,qu’un Premier Ministre le décide immédiatement, soit en abrogeant ce décret, soit en l’aménageant dans le sens voulu par ces chefs d’établissements dits « de plaisir » et « de convivialité » !

    « Ce qu’un décret a fait, un autre décret peut le défaire », a écrit Gérard Gautier, Président de « BLANC C’EST EXPRIME » et ancien Conseiller Régional de Bretagne : l’adage peut être mis en pratique…

  4. Je ne suis pas en contact avec eux mais certains propriétaires de bars ont le couteau sous la gorge et ceux de bars à chicha en particulier.Ils s’exprimement dans la presse.Moi je ne fume pas et deteste ceux qui fument mais cela fait parti des bars c’est leur gagne paim(bar à chicha comme les plus traditionnels). Quel fumeur n’allume pas sa cigarette en prenant son café dans un bar avant d’aller au travail. C’est un mode de vie et une liberté.)Par contre pour les restos je dis pas. La fumée avec la nourriture bof. Je suppose que ces propriétaires de bars ont dû utiliser tous les recours possibles.

  5. Oui, bien sur, il les ont utilisés… Mais, se sont-ils adressés, et là je parle des propriétaires de bars à chicha, au Médiateur de la République ? Si j’en rencontre un, je lui donnerai ce conseil, tout en lui suggérant de se concerter avec ses collègues pour faire une demande commune !

    Ce décret, je le répète, est liberticide : j’estime que c’est aux propriétaires eux-mêmes de décider si leurs établissements doivent être « NON FUMEUR » ou « FUMEUR », le décret, puisqu’il s’agit d’une ordonnance gouvernementale, leur donnant obligation de le spécifier à l’entrée et à l’intérieur de leurs salles !

  6. Il n’y a qu’en France qu’on est capable de rater ce que nos voisins italiens ont superbement réussi !
    Le retour à un air respirable dans les établissements de la restauration, bars et autres discothèques est une grande avancée de santé publique, qui correspond aux attentes d’une très large majorité de Français. Le décret Xavier Bertrand va donc dans le bon sens, même s’il comprend d’inutiles complications avec des fumoirs dont personne ne veut, très chers à réaliser, quasi inutiles, et dont le bon fonctionnement est pratiquement impossible à vérifier. Nos voisins Italiens sont enchantés par l’interdiction de fumer dans les lieux publics, en place chez eux depuis janvier 2006. Même ceux qui étaient les plus acharnées opposants à cette mesure admettent maintenant publiquement que leurs craintes n’étaient pas fondées, et nul dans ce pays ne songerait à revenir en arrière.
    On peut hélas craindre qu’il n’y a que la France pour être capable de rater lamentablement ce que les Italiens ont si admirablement réussi. Le gouvernement Sarkozy va se coucher devant le cartel des buralistes, un groupement à tendance fortement poujadiste, et qui touche déjà chaque année le jackpot avec ces 180 millions d’euros d’aide de l’État dans le cadre du « contrat d’avenir ». Et dire que le système de la distribution des produits du tabac par les buralistes est présentés par certains comme un atout pour lutter contre le tabagisme! Hélas, alors que les buralistes devraient faire partie de la solution, force est de constater qu’ils font partie du problème, voire même qu’ils sont le problème. Et pourtant les chiffres devraient les amener à plus de retenue : 66’000 décès dûs au tabac chaque année, cela fait plus de deux morts à l’actif de chaque buraliste tous les 365 jours!
    Triste France!

  7. @ Pierre Duchemin
    Pierre Duchemin, il ne s’agit pas, dans cette affaire, d’être corporatiste ou poujadiste, de faire partie du lobby des buralistes…

    Il s’agit, et je répète ce que j’écrivais à Erika, de faire un simple choix :

    Ou bien le Gouvernement juge que le tabac est, au même titre que les drogues douces ou dures, dangereux, et, dans ce cas précis, il en interdit immédiatement la vente et la diffusion,

    Ou bien le Gouvernement juge qu’il faut, au même titre que l’alcool, dire aux consommateurs de « fumer avec modération », et dans ce cas-là, il prend des mesures précises pour respecter aussi bien les non fumeurs que les fumeurs…

    Il s’agit de se révolter contre l’inintelligence de ce décret, qui, tout en étant liberticide, a fait oublier, à ses inspirateurs, à savoir : le Gouvernement de Dominique de Villepin, que l’Etat perçoit, grâce aux ventes des tabacs et dérivés, des taxes qui sont immédiatement reversées à la Sécurité Sociale…

    « Le retour à un air respirable dans les établissements de la restauration, bars et autres discothèques est une grande avancée de santé publique, qui correspond aux attentes d’une très large majorité de Français », écrivez-vous en estimant que « le décret « Xavier Bertrand » va dans le bons sens »…
    Ne croyez-vous pas qu’il y a une certaine hypocrisie à agir ainsi ?

    N’aurait-il pas été plus simple de faire comme en Espagne, à savoir : laisser, à tout chef d’établissement de plaisir et de convivialité, le soin de décider lui-même s’il est non fumeur ou s’il est fumeur, et, de l’inscrire obligatoirement à l’entrée et en salle…
    Quand j’étais plus jeune, et c’était bien avant la Loi Evin, j’ai connu des patrons qui, déjà, interdisaient le tabac à l’intérieur de leurs restaurants…

    Puis, il faut cesser de nous infantiliser à tout prix…

    En ce qui concerne les bars à chicha, le Gouvernement, qui, pourtant est un « grand » ami des Pays arabes et des Pays du Maghreb, oublie totalement les traditions arabes, qui supposent qu’on se retrouve devant un thé ou un café à la turc, devant un narguilé !

  8. Le decret
    Il est évident que ce décret doit être modifié.

    Basé le bidonnage des chiffres des dangers du tabagisme passif, voir par exemple les interviews de Philippe Even (ancien doyen de necker enfants malades) ou de R Molimard (initiateur de la tabacologie) sur dailymotion.

    Renforcé par le refrain « ailleurs tout se passe pour le mieux dans le meilleur des mondes », alors qu’en Angleterre les pubs ferment à la pelle.

    Une société qui se dit civilisée et où 30% des adultes ont une certaine pratique doit bien évidemment permettre l’existence de lieux privés ouverts aux public autorisant cette pratique.

    Pour des lieux fumeurs ET pour des lieux non fumeurs ?
    http://forum.barfumeur.com

  9. Le décret doit être modifié
    C’est sûr qu’il doit être modifié: on doit supprimer cette abérration que sont les fumoirs, porte ouverte à tous les bidouillages pour contourner la loi, « solution » d’aucun problème, dont personne ne veut, qui ne répondent à aucune demande, qui coûtent très chers, qui sont des espaces commercialement morts, qui sont des casse-tête techniques, qui ne fonctionneront jamais comme prévu, qui seront des points de contamination de l’air intérieur, dont le bon fonctionnement est quasi impossible à assurer, et qui requièreront une armée d’experts pour vérifier leur bon fonctionnement. A Londres, à New York, à Glasgow, à Dublin, à Oslo, les gens vivent bien, très bien même, et l’on s’y amuse beaucoup, tout en se passant de ces fumoirs nuls à ch… que le gouvernement français a cru bon de pondre dans son décret. Voilà encore une particularité française qui fait rire sous cape beaucoup de monde.

  10. @ Pierre Duchemin
    Pierre Duchemin, à Londres, à New York, à Glasgow, à Dublin, à Oslo… même à Rome, il n’y a aucune difficulté administrative, pour les chefs de ces lieux dits « de plaisir et de convivialitée, d’installer des terrasses chauffées : en effet, les gouvernements anglais, américain, irlandais, suédois… italien, leur laissent tout loisir pour installer des lieux « fumeurs » dehors…

    En France, pour avoir le droit d’avoir une terrasse… qui est une tolérance laissée à la discretion du Préfet de Police de Paris ou de tout préfet de département, il faut montrer patte blanche, ainsi que beaucoup d’espèces sonnantes et trébuchantes… Et je ne vous dis pas toutes les démarches, qui relèvent du parcours du combattant, qu’il faut entreprendre pour avoir sa terrasse…

    C’est pourquoi je prône que cette loi soit copiée sur la loi espagnole !

  11. Arrêtez!!!! vous voulez que je me retrouve au chomâge!
    Cette loi Evin renforcé par le décret du 16/11/2006 protègent les salariés du tabac sur leurs lieux de travail.Par extension, elles protègent du tabagisme passif dans les endroits fréquentés par du public et/ ou sur un lieu de travail. Le décor est planté.
    Depuis près d’un an, je travaille sur ce sujet en apportant une solution qui satisfait les fumeurs et les non-fumeurs. Je propose ces lieux horribles, chers, et dont personne ne veut, parait-il! Des espaces et cabines fumeurs…
    Les Etablissements idiots qui ont investi dans ce type de matériel ne souffrent d’aucune baisse de chiffre d’affaires, ne mettent pas leurs clients dehors dans le froid, n’ont aucune consommation impayée, n’ont pas embauché plus de videurs, n’ont pas de plainte pour tapage nocturne, etc… Idiots, peut-être! mais ils ont compris avec le temps et les réunions dans les mairies et préfectures, qu’ils n’avaient pas le choix!
    Comme d’habitude, on se réveille toujours après!
    La loi Evin remonte à 1992. L’interdiction de fumer est effective depuis février 2007. Les lieux de convivialité ont eu un an de sursis!
    Mais non, en France, dans un premier temps, on cherche à contourner la loi!
    A titre d’exemple, jusqu’au 31 décembre 07, toutes les discothèques me disaient qu’elles allaient se mettre en club privé! les clubs privés, libertins et autres étaient déjà club privé et ne se croyaient pas concernés! Depuis le 15 janvier, ce n’est plus moi qui les appelle…
    Si l’abrogation du décret passait, c’est moi et mes employés qui entameraient une grève de la faim…

  12. @ steph
    steph, je considère que ce n’est pas au Gouvernement de décider, en lieu et place des propriétaires de lieux de plaisirs et de convivialité, si un espace doit être « FUMEUR » ou « NON FUMEUR »…
    J’estime que chacun doit avoir le libre choix, tout comme en Espagne, d’agir en fonction de ses désirs, pourvu qu’il appose, ce, obligatoirement, à l’entrée de son entreprise, la mention de son choix : « FUMEUR », « NON FUMEUR »…

    « …en France, dans un premier temps, on cherche à contourner la loi », écrivez-vous… Vous avez raison ! Cependant, si on arrêtait de concocter des décrets (puisque, là, cette mesure est une ordonnance gouvernementale) ou des lois ubuesques, ce, sans aucune concertation avec les parties concernées, on n’en viendrait pas à cette habitude « bien française, qui consiste à contourner la loi !

  13. Bonjour!
    L’idée de copier l’Espagne me semble interessante! Mais pour nos politiques, la référence, l’exemple à suivre dans bons nombre de domaines est Outre Atlantique, sûrement pas l’Espagne! Et là-bas, allumer une cigarette dans la rue déclenche la fureur des passants…
    Aux Etats-Unis toujours, fumer au pied du bâtiment de son employeur est un motif de licenciement (nuit à l’image de l’Entreprise)…
    Je me fais l’avocat du diable car je suis un gros fumeur qui aimait beaucoup sortir.
    Depuis toutes ces interdictions, comme un grand nombre des gens de mon âge, je ne sors plus! Trop de contraintes…
    Nous rentrons dans une société aseptisée où il devient interdit de boire, de fumer, de penser…
    Et où l’on commence réellement à s’y ennuyer…

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