Après le dossier Airbus, l'Europe va devoir démontrer son unité. Une mission qui paraît impossible. Galiléo est devenu un projet labirynthique et ne suscite que de la méfiance.
Galiléo, le concurrent du GPS américain. L'ambition était prometteuse, la conception : un échec cuisant !
Des infrastructures, plus de trente satellites, qui pour l'instant ne sont que sur du papier. Un projet ambitieux, dont la conception ne pouvait que conduire vers l'échec. La Grande-Bretagne, fidèle à ses habitudes, écornait le projet. La hantise d'effaroucher le cousin américain en toile de fond.
Le montage de l'opération s'avére être un fiasco total. Un consortium voit le jour. Neuf entreprises se subdivisent le projet. Face au GPS gratuit, les solutions discréditent la réalisation de Galiléo. L'exclusion d'application militaire, source de revenus, amène le doute. L'aléatoire fait place nette de toutes ambitions. Les industriels reculent devant l'énorme risque financier et le peu de garantie découlant de ce projet .
Le commissaire européen chargé des Transports, Jacques Barrot, désire que les 27 Etats membres prennent le brûlant dossier. L'agence spatiale européenne deviendrait le pilote de cette galère. Avec pour consigne de lancer des appels d'offres.
Bien évidemment, pour l'instant, personne ne se bouscule au portillon. L'hypothèse semble destiner Galiléo vers la porte de sortie. Le projet à terme ne pouvant éclore qu'en 2012. L'année prévue par les Américains pour lancer leur nouveau projet : le GPS 3. Rendant Galiléo obsoléte.
L'Europe est bien loin de justifier sa légimité. Un vaste chantier se profile pour donner ses lettres de noblesse à la Commission européenne. Pour le moment, l'union préconisée par Jacques Barrot n'est qu'une chimère, une utopie …