POLITIQUE – Le candidat socialiste perd un point mais gagnerait avec 53% des voix…

Dimanche soir, Nicolas Sarkozy regrettera peut-être que l’entre-deux-tours n’ait pas duré un mois car  le président sortant continue à grignoter son retard sur François Hollande, toujours largement en tête, selon la dernière enquête CSA pour 20 Minutes, BFMTV et RMC. Au lendemain du débat, le socialiste recueille 53% des intentions de vote (-1 par rapport à la précédente vague, -3 par rapport au 22 avril). 

Mesuré à 47% (+1 et +3), le président sortant est toujours donné battu. Ce resserrement est confirmé par d’autres études publiées depuis 24 heures.

 «Il y a deux éléments qui obligent à relativiser. D’abord, le fait que François Bayrou vienne de déclarer qu’il voterait pour Hollande et ensuite le fait que les sondés perçoivent Hollande comme le «vainqueur» du débat.

 Ce sont deux éléments qui sont dévastateurs pour la dynamique de Nicolas Sarkozy», précise Jérôme Sainte-Marie de l’institut CSA.

A mots couverts, les responsables politiques et notamment socialistes se mettent même à imaginer depuis jeudi matin une large victoire de François Hollande.

 A trois jours du scrutin, Nicolas Sarkozy est en effet autant dominé que Ségolène Royal l’était il y a 5 ans (résultat final : 53,06 % – 46,94 %). «Les reports de voix vont dans le bon sens pour lui mais restent insuffisants », tranche Sainte-Marie. 

A l’issue d’une campagne d’entre-deux-tours où Sarkozy a multiplié les appels du pied aux électeurs du Front national, le président sortant a réussi à reconquérir une partie de l’électorat de Marine Le Pen (57% affirment vouloir voter pour lui) mais il n’arrive toujours pas à séduire les électeurs du MoDem. 

Seulement 38% d’entre eux se reportent sur lui et 37% affirment vouloir s’abstenir ou voter nul. Sans doute le prix de l’anti-sarkozysme, la clé de cette élection.

 

Si les sondages se montrent favorables avec François Hollande, il est une autre vérité des sondages.
62% des français souhaitent voir une victoire de la droite aux élections législatives du mois de juin.
Si celà se confirme, ça signifie qu’une majorité de français ne souhaite plus de Nicolas Sarkozy à l’Elysée, tout en souhaitant une politique de droite pour traverser et affronter la crise financière.
François Hollande, fraîchement élu, se retrouverait donc pour un mandat complet de cohabitation.