François Fillon prêchant la démocratie à Yaoundé au Cameroun !

 

La France était jusqu’ici considéré comme un berceau de la démocratie. Elle, qui n’a jamais cesser de dispenser des leçons de démocratie partout le monde, et en Afrique particulièrement. Nicolas Sarkozy est allé jusqu’à ordonné l’assassinat de Mouammar Kadhafi, lui reprochant son attitude anti-démocratique. Un sort qu’a failli connaître Laurent Gbagbo de la Côte d’ivoire, actuellement détenu à la cour pénale internationale à La Haye aux Pays – bas.

 Tout récemment, à l’occasion du sommet de la francophonie qu’accueillait la République Démocratique du Congo, la classe politique française s’est mobilisée, pour demander au président François Hollande de ne pas s’y rendre. Car pour elle, se rendre à Kinshasa pour leur président apparaitrait comme une caution de la France à un Joseph Kabila que les français considèrent comme mal-élu. Et dans cette mobilisation, l’UMP, le parti de l’ancien président Nicolas Sarkozy, s’est montrée plus que radicale. Comme pour dire qu’il est un parti qui promeut la démocratie et par ricochet les élections transparentes. Mais alors au jour d’aujourd’hui, difficile pour ce grand parti politique de défendre encore haut et fort une telle position. Car il traverse actuellement une crise électorale qui n’a rien de différent de  ce qu’a connu la Côte d’Ivoire l’an dernier ou encore la République Démocratique du Congo.

En effet, depuis près de trois semaines, le plus grand parti d’opposition en France traverse une crise sans précédent. Une crise née à la suite de l’élection controversé de Jean-François Copé  à la tête de l’UMP ; une victoire que refuse toujours de reconnaitre son adversaire François Fillon. Et, malgré toutes les initiatives prises jusqu’ici par le parti, les deux «frères » ennemis campent sur leurs positions. Un radicalisme qui risquerait dans les tous prochains jours de faire éclater le grand parti de la droite française.

Cependant, si les français dans leur globalité tentent de minimiser cette crise qui leur semble très interne à l’UMP, il convient très rapidement pour eux de comprendre la crise à l’UMP est très suivi dans le monde entier, et en Afrique particulièrement. Car l’Afrique est en train de comprendre que les leçons de démocratie que lui donne chaque fois la France ne sont que des pseudos-leçons  sans aucun fondement. Et dès lors, contrairement à ce que laisse souvent penser le monde occidental et la France particulièrement, la démocratie n’est jamais un acquis, mais plutôt une construction permanente.

L’autre chose surprenante dans cette crise est que Nicolas Sarkozy qui s’est présenté aux africains comme l’ange de la démocratie garde jusqu’ici un silence étonnant. Une attitude que ne lui connaissent pas les africains. Quel est donc cet ange qui ne peut pas mettre de l’ordre dans son propre camp ? Chers africains, comprenons donc à compter d’aujourd’hui que nous n’avons plus de leçons de démocratie à recevoir de qui que ce soit ; même pas de l’ONU qui n’est qu’une marionnette des pays développés.