Seignosse. La rentrée politique de François Bayrou. Le chantre du MoDem, très en verve, en maniant le verbiage, teinté d'une pointe d'ironie, dont il a le secret. Après sa rencontre de jeudi, avec le chef de l'Etat, François Bayrou passe à l'offensive…
"Je ne suis pas en guerre, ni en guérilla, contre Nicolas Sarkozy. J'admire son énergie, il est brillant, il ne baisse jamais les bras"
Non François Bayrou ne se lance pas dans l'esquisse d'un tableau flatteur du Président de la République. Le leader du MoDem reconnait les qualités de Sarkozy, par contre la suite du discours est haute en couleurs. Le chantre s'est lancé dans une allégorie, dont il a le secret
"Les signes multiples au monde de l'argent, du CAC 40 en passant par les milliardaires, l'univers du Fouquet's, la vedettarisation de la politique. La jubilation des hot-dogs avec Bush père, Bush mère et Bush couple. Et que j'ai aimé, que ce jour la , Cécilia Sarkozy ait une angine blanche !!"
La salle se lance dans une ovation. François Bayrou gagne le coeur de ses militants. La naissance du MoDem ne se fait pas sans douleur.Beaucoup réclament la mise en place de structures locales et nationales. La tache s'annonce compliquée. L'éclatement du centre complique singuliérement le processus. Bien du pain sur la planche attend le chantre des opprimés. Agacé par le comportement de certaines personnalités, pas la peine de les nommer, ils s'étalent devant vos regards.
"Le concours de lèche permanent, le cirage de pompes, devenu un sport national !! Nous nous fixons comme but de sortir la France de l'absolutisme et de la faire entrer dans l'ére d'une authentique démocratie".
Le MoDem parviendra-t-il a récupérer une partie, qui semblait bien mal engagée. Les alliances programmatiques, dans la perspective des élections communales se précise. François Bayrou ne baisse pas les bras, face aux nombreuses difficultés, qui se dressent sur son chemin, et cela est entiérement à son mérite. J'ai soutenu sa candidature lors de la présidentielle. Malgré la sympathie que m'inspire Bayrou, je pense que la création du MoDem est arrivée au mauvais moment. Le calendrier politique n'était pas favorable, à la naissance d'un nouveau parti. Les militants vont devoir s'armer de patience pour prétendre devenir un parti représentatif…
@ Michel
Lors des deux tours des Présidentielles, j’avais soutenu François Bayrou dans son initiative de lancer un débat avec Ségolène Royal (qu’il aurait voulu « étendu à Nicolas Sarkozy »)… Réflexion faite, je ne suis plus persuadé que cela ait été une bonne idée…
Bien sur, organiser un débat entre « perdants » aurait dû être étendu à un débat entre tous les « perdants », y compris Jean-Marie Le Pen, Nicolas Dupont Aignan, Arlette Laguillier, Gérard Schivardi, Olivier Besancennot… Encore que, je me demande si une telle initiative était forcément la bienvenue dans le contexte de ce Second Tour qui opposait Nicolas Sarkozy à Ségolène Royal…
Bref… Maintenant, en ce qui concerne le changement de nom, l’UDF devenant le MoDem, là, je suis tout à fait d’accord avec vous, Michel : c’était prématuré ! A mon sens, il aurait fallu que François Bayrou attende l’issue du Second Tour des Législatives « 2007 » pour le faire…
De plus, lors des Présidentielles « 2007, si François Bayrou a eu parfaitement raison d’une part de refuser catégoriquement de répondre aux journalistes quant au vote qu’il allait faire, et, d’autre part de demander à ses militants et sympathisants de voter, soit pour Nicolas Sarkozy, soit pour Ségolène Royal, il a eu le grand tort de dire qu’il ne voterait pas pour Nicolas Sarkozy… En effet, cela supposait trois scénarii :
– soit, il votait effectivement pour Ségolène Royal,
– soit, il votait « blanc ou nul »,
– soit, il s’abstenait !
Alors, lorsque vous demandez, et je vous cite, si « Le MoDem parviendra a récupérer une partie, qui semblait bien mal engagée ? », le parti de François Bayrou n’aura plus aucun droit à l’erreur, notamment dans les « possibles » alliances (au cas par cas) qui pourraient se tisser à l’occasion des Municipales « 2008 », soit avec le Parti socialiste, soit avec l’UMP !
Du fait de la déplorable défaite de Jean-Marie Le Pen, qui n’a pas su conforter sa formidable remontée des Présidentielles « 2002 » (17,34 % des voix lui permettant d’éliminer Lionel Jospin !), François Bayrou se retrouve, malgré tout, en position d’ARBITRE…
Il convient qu’il garde cette position : mais, ses erreurs répétées, lui permettront-elles de conserver ce « titre » très envié ? TOUTE LA QUESTION RESTE POSEE !
[HORS COMMENTAIRE : Michel, j’espère que votre santé s’améliore de jour en jour… Je vous fais toutes mes amitiés, ainsi qu’à votre Compagne : Sylvie, à qui, j’adresse mes plus vifs remerciements pour son assistance et sa plume aussi « acérée » que la vôtre. Dominique Dutillloy]
La grosse tête
Décidément, Bayrou, a force d’être ailleurs, va finir par être nulle part .. Aggressif inutilement vis à vis des votes majoritaires, il se prend pour César franchissant le Rubicon. Ce n’est pas ainsi que l’on séduit les électeurs, Monsieur Bayrou.. Ils sont moins bêtes que vous ne semblez le croire !