Edgar Faure avait plaisir a souligner, que toutes élections nationales se gagnaient au centre. Les éditoriaux politiques décrivent le rôle d'arbitre que pourrait avoir le MoDem, titrant sarcastiquement cette affaire "le bal des soupirants". François Bayrou ne fait que s'enliser, refusant toute clarification politique, de quoi faire perdre son latin aux plus fervents militants du MoDem. Un tantinet vers la gauche…on esquisse un pas de deux pour glisser vers la droite, illustrant la culture du paradoxe…
Je pense que François Bayrou est en passe de s'auto-éliminé, par manque totale de stratégie, donnant un sens carriériste à sa soif de pouvoir et de reconnaissance. Le plus fervent militant doit tomber dans la perplexité la plus profonde, au vu du déroulement de la situation, devenant ubuesque pour ne pas dire symptomatique d'une incompréhension majeure politique. Marseille. Jean-Luc Bennahmias, candidat du MoDem, a décidé de rejoindre Jean-Noel Guérini, candidat socialiste. Alors que de son coté, Jean-Luc Forget, tête de liste du MoDem, en Haute-Garonne, a décidé de rejoindre Jean-Luc Moudenc, candidat centriste apparenté UMP. Voulant instaurer une politique "de cas-par-cas", Bayrou donne l'impression d'un équilibriste, en passe de chuter. Cette situation donne une impression de déjà vu, un retour vers l'entre-deux-tours de la présidentielle, avec une différence d'importance, moins de 4% de score national, ce qui pourrait lui enlever le rôle d'arbitre. Pour les plus frileux, après le coup de sifflet final, l'oubli en toile de fond. Cette volonté de non-clarification ne peut qu'amener un trouble persistant, chez les électeurs du MoDem. Le MoDem est en passe de perdre ses défis majeurs, surtout à Paris. Marielle de Sarniez s'étant vue signifier un refus d'alliance de la part de Bertrand Delanoë. Le scrutin donnant une certaine liberté de manœuvre au candidat socialiste, qui insidieusement lui permet de se distinguer de Ségolène Royal, plaidant des alliances avec le MoDem. Delanoë marquant des points dans l'optique de l'élection au poste de secrétaire du PS. Que ce soit l'UMP ou le PS, la politique n'est-elle pas tout simplement d'arrêter de gonfler l'importance de Bayrou, qui lui permet de survivre sur la scène nationale… Bayrou s'est fourvoyé, obnubilé par l'échéance de 2012. Au final le rôle d'arbitre se révèle bien un inconvénient, bien loin d'être un avantage, comme l'espérait Bayrou. Une situation paradoxale…
@ MICHEL
François BAYROU aura déçu plus d’un Centriste…
Bien que je continue à être persuadé que son Parti, le MoDem, est plus que jamais placé en position d’arbitre, surtout à l’occasion de ces Municipales et Cantonales « 2008 », il a pris, là, une position très dangereuse, qui consiste à s’allier, tantôt, comme à Bordeaux, avec la Droite (UMP), tantôt, comme à Marseille, avec le Parti Socialiste…
Cette politique de positionnement consistant à affirmer : « nous ne sommes, ni Gauche, ni Droite » risque, à terme, à marginaliser politiquement encore plus le MoDem !
N’aurait-il pas été préférable que François BAYROU refonde fondamentalement le MoDem en créant, de ce fait, un Parti centriste « totalement » indépendant des deux courants majeurs que sont la Droite et la Gauche, ce, dès le départ : au lendemain du 21 avril 2002 ?
Peut-être n’aurions-nous pas vu l’éclosion d’un Nouveau Centre allié avec l’UMP dans la Majorité Présidentielle (?)!
@ MICHEL… Une petite précision pour argumenter mon commentaire !
Puis, j’aurais pu ajouter ce comble du paradoxe qui a été atteint : à Puteaux, le MoDem s’est allié avec les Verts, provoquant, de ce fait, un certain désaveu des Centristes, qui, ne voulant absolument pas s’exprimer, en faveur du PS ou en faveur d’une des deux listes UMP (dont une dissidente), ont voté blanc ou nul !
C’est ce que j’ai fait en votant Blanc !