Quand l'élite s'applique à elle-même des règles de non-éthiques, et de non-sens économiques, tout en prêchant l'obligation de moralité et de justice (avec tolérance zéro) pour les autres, à l'heure ou l'on ose préconiser une « moralisation » du capitalisme…

Après le scandale de la Société Générale, rapporté par l'article de New Reporter (que je vous recommande vivement), place au « parachute doré » de Thierry Morin, (ex) PDG de l'équipementier automobile Valeo.

Au vu de la conjoncture actuelle, l'indemnité de départ fixée à 3,2 millions d'euros, a de quoi suscitée la polémique.

Une affaire qui réclame une légifération et un encadrement de ces procédés plus qu'équivoques.

Les parachutes dorés sont légions, et provoquent de vives réactions par l'ampleur des sommes distribuées. L'industrie automobile traverse des zones de turbulence, plongeant de ce fait des entreprises dans le marasme. Au moment même ou Valeo prévoit des licenciements en masse, plus de 5000 personnes concernées dont 1600 en France, bien des interrogations dont nous attendant des réponses.

Une année 2008 bien sombre, Valeo affichant des pertes de l'ordre de 207 millions d'euros. Pourtant le 25 février dernier, un apport de 19 millions d'euros par l'intermédiaire du FSI (fonds stratégique d'investissement), qui à l'occasion effectuait sa première opération, entrant au capital dans l'ordre de 8,33%. Les contribuables apprécieront, se sentant plus proche de Thierry Morin, en apportant leurs écots à son indemnité de départ !

Une réaction s'en suit, Luc Châtel annonçant :

« L'Etat a accompagné cette société et je trouve choquant que dans le contexte actuel, on mette en place ce type de rémunération »

Il ne faut surtout pas omettre que le contrat spécifique d'un patron se négocie entre le chef d'entreprise et les associés ou actionnaires, mettant à l'occasion des clauses spécifiques en place, dont les fameuses indemnités de départ ou autres stock-options.

Certes on peut parler d'abus scandaleux, mais comment revenir sur le principe d'un contrat signé (en bonne et du forme) par les différentes parties. Il ne s'agit que de l'application de ce contrat. Par contre il existe des critères de performance, au nombre de cinq. Pour prévaloir être « indemnisé » à 100%, il doit remplir au moins quatre de ces critères. Ce qui s'avère inexact comme le relève Libération dans cet article.

Doit-on encadrer le salaire des patrons ?

Le gouvernement doit-il mettre en place un projet de loi encadrant ce dispositif d'indemnité de départ ?